Bonsoir à tous,
Je propose un dernier élément pour la mise à jour du dossier STEF suite à la publication des états financiers et la présentation aux analystes.
L’un des enjeux principaux de la période à venir sera à n’en pas douter la gestion de la crise du prix de l’énergie. Le marché a très mal reçu le warning de Stanislas Lemor et Investir s’est fendu d’un conseil à la vente.
Un deuxième enjeu, que je crois tout aussi important, mais qui attire moins la lumière ces jours-ci, est la rétablissement des comptes de la branche maritime : La Méridionale. En 2020, STEF a enregistré une perte d’exploitation de 26 M€ dans le maritime, en 2021, la perte était de 20 M€. Pour 2022, la situation semble de nouveau se détériorer avec une perte de 14 M€ sur le seul S1.
Ici, une bonne nouvelle n’est pas impossible dans les semaines / mois qui viennent. En effet, l’un des principaux opérateurs historiques des liaisons entre la Corse et la Continent, Corsica Ferries, s’est violemment brouillé avec l’exécutif de l’Ile de Beauté. Corsica Ferries a eu l’indélicatesse de faire condamner la collectivité à une amende de 86 M€ dans une affaire de subvention illégale.
Cet article explique le différend et la décision de justice.
Remontés comme des pendules, les dirigeants corses se sont débrouillés pour exclure Corsica Ferries du futur appel d’offre sur la délégation de service public pour les liaisons maritimes entre la Corse et le Continent entre 2023 et 2030. Les lignes concernées relient Marseille aux les cinq ports de l'île : Bastia, Ajaccio, Propriano, Porto-Vecchio et L'Île-Rousse. La radio locale
confirme ici que Corsica Ferries ne se positionne pas sur ce marché très important.
Résultat des courses, seul deux acteurs restent en lice pour cette délégation de service public : Corsica Linea et La Méridionale (groupe STEF donc). Ici,
c’est France 3 qui donne l’info.
Je n’ai pas pris le temps de lire l’appel d’offre, mais j’imagine que le donneur d’ordre gardera peut-être les deux sociétés candidates en répartissant entre elles les lots, histoire de ne pas dépendre d’un prestataire unique. Et du côté des candidats, sachant qu’ils ne sont que deux, je n’exclue pas la possibilité, qu’ils aient remis des offres qui leur permettent de vivre correctement.
Bref, il me semble raisonnable d’espérer que la Méridionale arrête de perdre de l’argent à compter de 2023… ce qui changerait les comptes du groupe STEF, ou, à minima, qui contrebalancerait puissamment les surcoûts à venir sur le prix de l’énergie.
Tout n’est pas noir sur ce dossier, loin de là.
Snowball.