Cours : 27,00 EUR
Le titre perd 12% depuis la publication de ses résultats semestriels. Le marché n'a pas apprécié la baisse de la marge opérationnelle à 9,0% contre 13,4% au S1 2022 (-4,4 points) et le recul du résultat net (-23,9%). Les raisons invoquées sont :
i) le maintien d’investissements commerciaux significatifs dans l’offre Magazines
ii) l’intégration dans les résultats des offres Marketing Digital des investissements de structuration nécessaires pour accompagner leur dynamique de forte croissance (renforcement des fonctions support et partners en Conseil notamment)
iii) une contribution négative de la filiale espagnole au résultat consolidé
Concernant le ii), on constate une envolée des charges de personnel sur ce 1er semestre à 41,0 M EUR (42,6% du CA) contre 31,8 M EUR (35,7% du CA) au S1 2022. Est-ce qu'il s'agit d'un nouveau niveau de charge normatif ou d'une hausse ponctuelle dans le cadre de la structuration du groupe ? Ce sera intéressant de suivre l'évolution de ce ratio lors des prochaines publications.
En comparant avec le S2 2022, le tableau est un peu moins sombre avec une baisse de seulement 1,1 point de la marge opérationnelle, mais la rentabilité continue de se dégrader malgré tout pour le 2ème semestre consécutif.
Côté bilan, les capitaux propres progressent de +0,4 M EUR à
37,7 M EUR. La société est toujours en situation de trésorerie nette positive à
+11,6 M EUR contre +7,6 M EUR au 31.12.2022 et continue de générer pas mal de cash avec une CAF de +8,9 M EUR contre +10,0 M EUR un an plus tôt. La trésorerie a été allouée de la manière suivante :
- remboursement d'emprunts (3,9 M EUR)
- dividende (3,5 M EUR)
- rachats d'actions propres (1,6 M EUR) principalement destinées à être distribuées au management il me semble
- acquisition d'immobilisations (1,5 M EUR)
Avec un capital composé de 4 164 590 actions, la capitalisation boursière est de
112 M EUR et la VE de
101 M EUR.
Si la performance du S2 est similaire à celle du S1 (-> EBIT 2023 de 14,0 M EUR et RNPG 2023 de 10,0 M EUR), le PER 2023 serait de
11x et le VE/EBIT de
7,2x.
Surement pas l'affaire du siècle, mais pour une société en croissance, en situation de cash net + (plutôt rassurant par les temps qui courent), avec des FCF récurrents et un ROE qui pourrait avoisiner les 26% en 2023 (10 / 37,7), ça me paraît pas non plus aberrant comme valorisation.
Rapport financier semestriel