Cours = 9,17 CAD
Les principaux chiffres de
la nouvelle étude de pré-faisabilité sont sortis et ils donnent le tournis :
3 scénarios : 10 millions de tonnes (13,5% du marché brésilien en 2025), 23 millions de tonnes et 50 millions de tonnes.
On ne garde que le scénario 1. Les 2 autres sont plus hypothétiques et vont prendre du temps. Et comme d'habitude, c'est bien d'être conservateur.
La
NPV (Net Present Value) du scénario 1 est de 2,91 milliards USD soit 3,75 milliards CAD. A comparer à une capitalisation d'un peu plus de 400 mCAD. Ça fait rêver
Revenons sur terre et cherchons la ou les failles :
Taux d'actualisation : 8% - ok
Prix de la potasse (port Brésil) : 368,65 USD /t (actuel : 1125 USD/t) - ok
Capex : 52,77 mUSD – ok
Financement : par les cash-flows (pas de dilution, pas de dette) – ok
Construction : 2023 – ok
Durée de vie des réserves dans le scénario 1 : 72 ans – ok
La NPV de 2,91 milliards USD ne tient pas compte des ventes de la glauconite avec soufre ou micro-nutriments (= marge de sécurité supplémentaire).
Un point mérite notre attention.
Les réserves sont quasi exclusivement dans les catégories « Indicated » et « Inferred » . Donc moins fiables qu'en catégorie « Measured ». Ça signifie que les forages réalisés sont espacés. Ça explique aussi je pense qu'il s'agit d'une pré-étude de faisabilité. Si je ne me trompe pas, pour une étude de faisabilité il faudrait des réserves plus fiables. Pour une mine d'or ce point serait inquiétant. Pour de la glauconite, ça me semble accessoire. Il s'agit plus ici d'une carrière que d'une mine. On sait où se trouve la glauconite et il suffit de creuser et de tout extraire. Rien à voir encore une fois avec une mine d'or ou la teneur est parfois inférieur à un g/t. Et on peut se rassurer en constatant que les indicated » (plus fiable que « inferred ») pèse 44% du total. J'ai même l'impression qu'il doit être possible de trouver d'autres réserves à proximité dans le futur. Seule une partie de la zone a été forée il me semble.
Pas de faille dans la pré-étude de ce que je vois. Au contraire, le
prix de la potasse est conservateur. Bon, avec une durée de vie de 72 ans cela se comprend. Il faut raisonner avec des prix de long terme. Par contre, les cours actuels vont permettre de construire l'usine 3 sans nous diluer et sans dette. Et même sans annuler le plan P4G de retour vers les actionnaires (en espérant plutôt des rachats d'actions).
Demeurent le risque pays, le risque du management (Christiano Veloso porte l'entreprise) et les risques d’exécution (limités vu la simplicité des process).
Reste aussi, comme toujours, les ventes.
Il faut que le produit de Verde soit accepté à une échelle de plus en plus grande, et on dispose de peu de recul. Le taux de renouvellement des commandes est encourageant. Les problèmes d'approvisionnement en potasse vont aussi accélérer la notoriété de Verde. Et les produits plus complexes (ex : avec micro-organismes) peuvent ouvrir de nouvelles portes.
La
NPV du scénario 1 correspond à une prix de l'action de 70 CAD (base : 52 957 000 actions après dilution). A chacun d'appliquer son propre discount sur ce chiffre.
Pour la pirogue je ne fixe pas d'objectif de débarquement. Mais la zone entre 17 CAD (PER de 10 sur le résultat 2023) et 35 CAD (50% de décote sur la NPV) semble atteignable sans avoir à donner trop de coups de pagaies. Un flux de bonnes nouvelles (révisions résultats, P4G, listing US) pourrait constituer un courant porteur.