J'ai enfin pris le temps de lire cette note, beaucoup de pages type étude de marché (un peu lourd..) et pas mal d'infos sur l'historique du groupe.
En synthèse, morceaux choisis :
40% pdm France
164 € DCF 171 € et comparables 157 €, FCF Yield 2022>15% cours de 119 € au 31/05/2023
5% moc normative
Cash net 2022 380 M€
TCAM DES BPA 2023E 2026E: +4,7%
Des relais de croissance clairs sur le traiteur et l’international (développement organique et M&A)
Conso volailles en croissance vs les autres viandes
LDC est présent sur
l’ensemble de la chaîne de valeur du produit, de l’amont (collecte de céréales, accouvage, organisation de la production) à l’aval (abattage, découpe, distribution et commercialisation
Argument clé #1: LDC est un « price maker », qui investit et qui innove : +7.6% d'effet prix/mix 2021 et +21.7% en 2022 estimés
Argument #2: un track record exemplaire et des fondamentaux de qualité : 40 acquisitions en 50 ans, et autant d’intégrations réussies : TCAM +8%/an depuis 20 ans et aucune croissance externe n'a fait défaut au groupe. Acquisitions payées peu cher, calculé par Euroland à en moyenne 0,3 x le CA.
Conversion de l'EBE en FCF en moyenne de 25%
Dividende de 2,70 % à valider en AG fin août
Argument #3: Des intérêts parfaitement alignés : Un actionnariat stable, contrôlé par les familles et les parties prenantes. 70% par les familles fondatrices, 10% par une coopérative sarthoise
6 Mds€ en 2023, 7 Mds€ en 2026 EBITDA 560 M€ marge op de 5% : Concernant le chiffre d’affaires, les ambitions affichées impliquaient initialement un TCAM 5 y 2022 2026 de l’ordre de +6.7% (+3.3% pôle volaille, +17.9% pôle international et +11.6 pôle traiteur) Avec la prise en compte des résultats 2022 et une guidance inchangée, le TCAM 4 y induit 2023 2026 est à présent de 4.6% au niveau groupe (+1.1% volaille, +12.5% international et +12% sur le traiteur) Sur l’EBITDA, ce taux de croissance annuel moyen passe de +6.6% (de 407 M€ en 2021 2022 à 560 M€ en 2026 2027 à +0.2%). Il est important de préciser que les ambitions de LDC incluent de potentielles croissances externes et ont été réalisées à partit d’une hypothèse de prix constants, c’est à dire hors inflation Pour être clairs, il nous semble évident que l’objectif affiché à horizon 2026 (surtout en matière de rentabilité) 1 n’est pas assez ambitieux, 2 sera dépassé et 3 sera revu au moment opportun.

Taux de croissance par pôle page 39
Croissance externe potentielle : D’après Wattagnet site spécialisé dans les données sur l’industrie mondiale de la volaille, nous dénombrons plus d’une trentaine de producteurs « moyens » susceptibles d’intéresser le groupe en Europe.
Pôle traiteur : LDC couvre 55% du rayon frais et nous pensons qu'ils visent les 100% (via le bio ou produits innovants, produits végétaux). Nous pensons que LDC pourrait dépenser 100 à 150 M€ sur 4 ans en croissance externe pour racheter le double de CA (multiple de 0.5x donc).
Marges :
Par pôle, nous pensons que la rentabilité du groupe à horizon 2026 sera principalement tirée par celle de l’international, du traiteur et du dynamisme du pôle amont. Nous prévoyons 4,6% de marge opérationnelle sur le segment volaille et amont (donc 8% sur l’amont), 6% sur l’international sous l’effet de l’amélioration continue du mix-produits et d’intégrations moins déficitaires et 5,2% sur le traiteur.
..../...... nous remarquons que LDC est le groupe le plus rentable sur le marché français, ce qui pourrait laisser à penser que le potentiel d’expansion des marges du groupe, toute chose égale par ailleurs, reste assez limité.
Cours de bourse
Cette sous performance coïncide avec le fort derating de la valeur sur la même période de temps. A partir de mi/fin 2018, les multiples de valorisation de LDC ont fortement dégonflé. L’EV/EBIT forward est par exemple passé d’environ 12x pour atterrir 50% plus bas, à moins de 6x en novembre 2022. Comme dit précédemment, nous pensons avoir identifié un certain nombre de facteurs explicatifs: désintérêt du marché pour l’industrie et la thématique, craintes autour de la montée du véganisme/bien-être animal, baisse de la consommation de viande mais aussi , de manière plus idiosyncratique, un ralentissement de la croissance organique du
groupe et un tassement de ses marges (marge EBIT 2018: 4,6% vs 4,1% en 2021).
Etant donné les différents éléments que nous avons mis en avant dans l’étude, nous pensons que ce derating est arrivé à son terme, et que la valorisation actuelle du titre 1 est assez éloignée de sa valeur intrinsèque et 2 offre une décote qui n’est ni justifiée par rapport à son historique de valorisation, ni par rapport à celui de ses comparables actuels.
Valorisation
DCF sur 10 ans, hypothèses page 46 (très conservatrices), taux d'actualisation 9%
Approche par comparables: 157 €/action (après 20% de décote!) : volaille d'un côté (Scandi Standard AB, Pilgrim’s Pride Corporation et Inghams Group Ltd.et agroalimentaire de l'autre (Bonduelle, Poulaillon (?!), Savencia, Tipiak).
La moyenne des deux 164 €/action (+38%), recommandation Achat. Au cours d'aujourd'hui 128 €, ça laisse +28%. L’EV/EBIT 2023e induit par notre valorisation est de 7,5x, un niveau inférieur à la moyenne 10 ans de LDC.