TESSI (TES) - achats d'initiés
Si vous cherchez de la décote sur actif net tangible ou un prix du titre très en-dessous de sa valeur comptable, vous pouvez passer votre chemin et faire l’impasse sur TESSI. Vous ne trouverez rien de tout cela ici. TESSI N’EST PAS UNE DAUBASSE !
Si par contre, vous être prêt à regarder un dossier qui dégage des résultats remarquables depuis des années et dans lequel l’associé majoritaire continue d’investir massivement, alors prenez 5 minutes pour lire ce post.
Prix du titre au jour de la présente analyse : 116 €.
Suivi des achats des initiés
Entre la fin du mois d’octobre et le 11 novembre 2020, Pixel Holding, l’actionnaire majoritaire de TESSI a acheté 262 750 titres à 120 € pour un total de 31,5 M€. Cela représente 8,06 % du capital. Ces titres ont principalement été rachetés à Sycomore Asset Management (3,43 % du capital) et Amiral Gestion (4 % du capital).
Pixel gère une partie des fonds de familles d’entrepreneurs français tels les Dentressangle et les Decaux. On y retrouve aussi du beau monde avec entre autres Claude Bébéar et Jean-Bernard Lafonta.
Avec ces derniers achats Pixel détient désormais 82,25 % du capital et 87,67 % des droits de votre de Tessi.
La prise de contrôle de TESSI par Pixel s’est faite en plusieurs étapes depuis 2016 :
• Janvier 2017 achat du bloc majoritaire du dirigeant et propriétaire de Tessi, Marc Rebouah, à 132,25 € par titre.
• Février / mars 2017, OPAS au prix de 132,25 € par titre
• Février 2019 nouvelle OPAS au prix de 160 € par titre
• Décembre 2019 sur-souscription à l’augmentation de capital au prix de 140 € par titre.
• Octobre et novembre 2020 achat sur le marché et hors marché à 120 € par titre.
A ce jour, restent deux fonds au capital : Moneta et fidelity avec 7 % du capital chacun. Le solde, ou le véritable flottant, est donc de moins de 4 %.
Les offres successives de ces dernières années me donnent l’impression claire de Pixel veut prendre intégralement le contrôle de Tessi et la sortir de la cote. Une OPRO dans un futur proche me semble être une hypothèse très réaliste. Aucune opération n’est possible jusqu’au mois d’avril 2021, faute de quoi Pixel devrait payer un complément de prix à Sycomore et Amiral. Je ne serai donc pas surpris d’un retrait de cote dans la deuxième moitié de 2021 ou en 2022.
Une possible opération de retrait est toujours aléatoire et ne saurait être la seule justification pour un investissement. Je vais donc m’intéresser au dossier TESSI pour déterminer si j’ai envie d’imiter les initiés et acheter moi aussi.
La société
TESSI a été créée en 1971 avec une activité de saisie des données. L’entreprise a été rachetée par Marc Rebouah en 1979. Elle s’est spécialisée dans le traitement automatisé des chèques pour le compte de banques clientes. C’est cette activité qui a permis le fort développement du groupe.
Tessi a fait beaucoup de croissance externe et se présente aujourd’hui comme entreprise de services numériques reconnue pour son expertise en Business Process Services. Le groupe accompagne ses clients, notamment les banques, dans leur transformation digitale avec un large panel de services :
• La digitalisation des processus documentaires.
• Le back office métier.
• L'aide à la gestion des relations clients et marketing.
• Le conseil et l'intégration.
• L'édition de logiciels.
• Data center et de cloud computing.
TESSI est présent dans 14 pays et emploie 13 000 collaborateurs. Son CA de 2019 s’est élevé à 452 M€.
Tessi est coté depuis 2001. Le groupe est sur Euronext au compartiment B. Il est éligible au PEA et au PEA PME.
Les comptes
Comptes annuels au 31/12/2019
Au compte de résultat :
• Le CA s’établit à 452 M€. Il est forte croissance depuis les 290 M€ de 2015. L’activité progresse en moyenne de 11,6 % par an. Attention : cette croissance s’est avant tout faite à coup de croissance externe. Nous en reparlerons au bilan.
• Le résultat opérationnel courant se monte à 46 M€, ou 10,2 % des ventes. Cela peut paraître un bon résultat… mais c’est le plus mauvais ratio de rentabilité opérationnelle depuis 2015. La moyenne sur 5 ans est de 11,6 %.
• Le résultat net comptable, part du groupe, s’élève à 35 M€, très légèrement au-dessus de la moyenne des 5 dernières années (34 M €).
Tessi fait donc apparaître une performance financière très solide. Son PER de 10,86 est particulièrement raisonnable, surtout pour une société de services informatiques.
Le Return On Equity moyen sur les 5 dernières années est de 17,5 %. En 2019, c’était 18,7 %. Là, on est franchement dans l’excellence. Malheureusement, les choses vont se dégrader lors de l’étude du bilan.
Au bilan :
Les capitaux propres, part du groupe, se montent à 182 M€.
Côté actif, le poste le plus important est le goodwill pour 302 M€, en TRES forte croissance ces dernières années : il n’était que de 131 M€ en 2015. Le groupe fait de la croissance externe et en paie le prix. Pas la peine de faire un calcul de la VANT.
TESSI N’EST PAS UNE DAUBASSE !
L’endettement est en nette augmentation depuis 5 ans, mais il reste maîtrisé : 101 M€ de dette nette au 31 décembre 2019, soit 54 % des fonds propres. Rien d’inquiétant pour un groupe qui dégage beaucoup de trésorerie.
Le BFR d’exploitation représente 81 jours de CA et n’appelle pas de commentaire particulier.
Flux de trésorerie :
C’est indiscutablement l’un des points forts de ce dossier. Tessi génère du cash, et même beaucoup de cash par rapport aux capitaux investis.
L’exploitation a généré ces 5 dernières années des flux de trésorerie cumulés de 224 M€, soit 60 % de la capitalisation boursière ce jour. En 2019, le flux de trésorerie d’exploitation s’est monté à 37 M€ en léger retrait par rapport à l’exercice précédent en raison d’une dégradation du BFR.
Tessi utilise cette manne pour :
• Investir dans son outil de production pour un montant net de 39 M€ en 5 ans ;
• Procéder à des opérations de croissance externe : 187 M€ en net au cours des 5 dernières années.
Le solde des opérations de financement est lui quasiment nul sur 5 ans, l’augmentation des emprunts et du capital ayant schématiquement servi à payer des dividendes confortables (203 M€ en 5 ans ! pour une capitalisation de 378 M€).
Le cash return des capitaux employés est en moyenne depuis 5 ans de 24 %. Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu une performance aussi remarquable depuis bien longtemps. TESSI N’EST PAS UNE DAUBASSE ! Le cash return de 2019 se monte à 14 %.
Les capitaux propres par titres ont reculé depuis 2015, passant de 62,05 à 55,83 € sous l’effet de dividendes très (trop ?) généreux. Tessi fait le choix de rendre le plus possible à ses actionnaires. On apprécie ou pas cette politique. Personnellement, elle me convient parfaitement. En prenant en compte le recul des capitaux propres ainsi que les dividendes, j’obtiens une création de valeur annuelle moyenne pour l’actionnaire de 11,8 % entre 2015 et 2019. Pas exceptionnel, mais plus que correct.
Comptes semestriels au 30/06/2020
Les ventes progressent légèrement, passant de 228,9 M€ sur le S1 2019 à 230,4 M€ au S1 2020. Cette progression est en trompe-l’œil. Les acquisition récentes, ADM Value et Orone pèsent à hauteur de 32,9 M€ dans les ventes semestrielles les plus récentes.
En proforma, l’activité recule de 9,6 %, avec - 1,3 % au T1 et - 18,0 % au T2. Le confinement a eu ici un effet moins dévastateur que dans d’autres secteurs d’activité, mais il se fait quand même sentir.
Le résultat opérationnel courant s’élève à 17,1 M€ ou 7,4 % du CA. Le groupe a moins bien amorti ses charges de structure qu’habituellement. Le ROC recule de 24 % en un an.
Le résultat net part du groupe se monte à 4,3 M€. Il y a deux façons de percevoir ce résultat :
• C’est un gros recul par rapport au 10,2 M€ des semestriels 2019 et un encore plus gros recul par rapport au 13,4 M € des semestriels 2018.
• C’est une performance honnête dans des conditions de marché extrêmes. Cela démontre la résilience du modèle et des états financiers de Tessi.
A chacun de choisir la version qu’il préfère !
Côté bilan, il y a un seul changement significatif : la dette nette qui était du 101 M€ fin 2019 passe à 79 M€ en juin 2020. Cette excellente nouvelle fait passer le ratio dette nette / CP à 42,3 %.
La génération de trésorerie s’est améliorée sur le semestre : + 52 M€ de cash-flow d’exploitation (contre 8 M€ en 2019 et 18 M€ en 2018). Le groupe notamment très bien géré son BFR avec un compte clients qui recule sensiblement. Il n’y a sans doute pas d’inquiétudes à avoir de ce côté-là. Tessi a peu investi sur les six premiers mois de 2020 : 8M€ en valeur nette. Le groupe a suspendu le paiement de son dividende.
Je dois avouer que j’aime bien les sociétés pour lesquelles j’espère une sortie de cote prochaine et pour lesquelles les cash-flows sont meilleurs que les résultats comptables (petite dédicace à Gaumont par exemple ).
La valorisation
Si vous m’avez suivi jusqu’ici, vous l’aurez compris : TESSI N’EST PAS UNE DAUBASSE ! J’oublie donc le calcul de VANT.
Pour les comparables et multiples, je retiens dans un premier temps la même liste que celle de l’expert mandaté pour l’OPAS de 2019, à savoir Quadient (Néopost à l’époque), Cegedim et Infotel. Je retiens la même méthodologie que l’expert à savoir une valorisation sur la base des ratio VE / CA ; et VE / EBIT. J’ai laissé de côté le ratio VE / EBITDA qui me semble ne rien apporter dans ce secteur d’activité peu intensif en capital. En adoptant cette méthodologie, mes calculs me donnent une valeur cible de 195 € par titre.
Pour ceux que cela intéresse, voici le lien vers les documents de l'OPAS de 2019, avec en particulier la valorisation faite par l’expert indépendant. C’est toujours une lecture intéressante. https://www.tessi.eu/fr/investisseurs/i ... eurs-opas/
En élargissant le panel pour prendre en compte des entreprises de services numériques plus généralistes, ce que Tessi essaie de devenir, j’obtiens une valeur cible de 200 € par titre (VE / EBIT moyen de 16,4 pour le secteur).
Tessi vient de céder ses activités en Espagne. Cette cession s’est faite sur la base de 21 fois l’EBIT (vente à 17 M€ pour une activité qui dégageait un CA de 83 M€ et un EBIT de 0,8 M€). En appliquant le même ratio à Tessi on obtiendrait une valeur de 265 € par titre.
Mon modèle de DCF me donne une valeur intrinsèque du titre de 179 €.
J’ai aussi en point de référence l’OPAS de 2019 à 160 € par titre.
En prenant en compte ces différents éléments, je fixe un objectif de cours de 180 €. Il fait apparaître un potentiel d’appréciation de 55 % par rapport au cours actuel.
Ma position
Lorsque j’investi dans une valeur, j’attends habituellement un potentiel de hausse supérieur à ces 55 %. Mais, ici, le risque me semble limité et l’horizon de temps sans doute assez court.
Je me suis donc positionné hier à 116,5 € par titre.
Le risque est limité parce Tessi est une très belle entreprise qui dégage des résultats impressionnants depuis des années. Même en cette année si particulière, Tessi dégagera un beau bénéfice. Par ailleurs l’appétit de l’actionnaire ultra-majoritaire pour le dossier montre sa confiance. Enfin, la forte génération de cash-flow, y compris lors des derniers semestriels, est un gage de sécurité important.
Pour autant, le risque n’est pas nul. Il conviendra d’être très vigilant sur la dégradation des marges. Par ailleurs comme toute société dont le bilan est lourdement lesté en écart d’acquisition, il faut espérer que les intégrations des nouvelles sociétés ne passent bien et ne nécessitent pas d’amortissement des survaleurs suite aux impairment tests.
En ce qui concerne l’horizon de temps, je crois que Pixel pourrait profiter d’un cours déprimé par la crise actuelle et de résultats en baisse pour faire une proposition pas trop onéreuse. Je mettrai volontiers une petite pièce sur une opération de retrait en 2021… et si ce devait être le cas, je serai content d’apporter mes titres, même à 160 € : 38 % en un an, c’est toujours bon à prendre !
Snowball
Si par contre, vous être prêt à regarder un dossier qui dégage des résultats remarquables depuis des années et dans lequel l’associé majoritaire continue d’investir massivement, alors prenez 5 minutes pour lire ce post.
Prix du titre au jour de la présente analyse : 116 €.
Suivi des achats des initiés
Entre la fin du mois d’octobre et le 11 novembre 2020, Pixel Holding, l’actionnaire majoritaire de TESSI a acheté 262 750 titres à 120 € pour un total de 31,5 M€. Cela représente 8,06 % du capital. Ces titres ont principalement été rachetés à Sycomore Asset Management (3,43 % du capital) et Amiral Gestion (4 % du capital).
Pixel gère une partie des fonds de familles d’entrepreneurs français tels les Dentressangle et les Decaux. On y retrouve aussi du beau monde avec entre autres Claude Bébéar et Jean-Bernard Lafonta.
Avec ces derniers achats Pixel détient désormais 82,25 % du capital et 87,67 % des droits de votre de Tessi.
La prise de contrôle de TESSI par Pixel s’est faite en plusieurs étapes depuis 2016 :
• Janvier 2017 achat du bloc majoritaire du dirigeant et propriétaire de Tessi, Marc Rebouah, à 132,25 € par titre.
• Février / mars 2017, OPAS au prix de 132,25 € par titre
• Février 2019 nouvelle OPAS au prix de 160 € par titre
• Décembre 2019 sur-souscription à l’augmentation de capital au prix de 140 € par titre.
• Octobre et novembre 2020 achat sur le marché et hors marché à 120 € par titre.
A ce jour, restent deux fonds au capital : Moneta et fidelity avec 7 % du capital chacun. Le solde, ou le véritable flottant, est donc de moins de 4 %.
Les offres successives de ces dernières années me donnent l’impression claire de Pixel veut prendre intégralement le contrôle de Tessi et la sortir de la cote. Une OPRO dans un futur proche me semble être une hypothèse très réaliste. Aucune opération n’est possible jusqu’au mois d’avril 2021, faute de quoi Pixel devrait payer un complément de prix à Sycomore et Amiral. Je ne serai donc pas surpris d’un retrait de cote dans la deuxième moitié de 2021 ou en 2022.
Une possible opération de retrait est toujours aléatoire et ne saurait être la seule justification pour un investissement. Je vais donc m’intéresser au dossier TESSI pour déterminer si j’ai envie d’imiter les initiés et acheter moi aussi.
La société
TESSI a été créée en 1971 avec une activité de saisie des données. L’entreprise a été rachetée par Marc Rebouah en 1979. Elle s’est spécialisée dans le traitement automatisé des chèques pour le compte de banques clientes. C’est cette activité qui a permis le fort développement du groupe.
Tessi a fait beaucoup de croissance externe et se présente aujourd’hui comme entreprise de services numériques reconnue pour son expertise en Business Process Services. Le groupe accompagne ses clients, notamment les banques, dans leur transformation digitale avec un large panel de services :
• La digitalisation des processus documentaires.
• Le back office métier.
• L'aide à la gestion des relations clients et marketing.
• Le conseil et l'intégration.
• L'édition de logiciels.
• Data center et de cloud computing.
TESSI est présent dans 14 pays et emploie 13 000 collaborateurs. Son CA de 2019 s’est élevé à 452 M€.
Tessi est coté depuis 2001. Le groupe est sur Euronext au compartiment B. Il est éligible au PEA et au PEA PME.
Les comptes
Comptes annuels au 31/12/2019
Au compte de résultat :
• Le CA s’établit à 452 M€. Il est forte croissance depuis les 290 M€ de 2015. L’activité progresse en moyenne de 11,6 % par an. Attention : cette croissance s’est avant tout faite à coup de croissance externe. Nous en reparlerons au bilan.
• Le résultat opérationnel courant se monte à 46 M€, ou 10,2 % des ventes. Cela peut paraître un bon résultat… mais c’est le plus mauvais ratio de rentabilité opérationnelle depuis 2015. La moyenne sur 5 ans est de 11,6 %.
• Le résultat net comptable, part du groupe, s’élève à 35 M€, très légèrement au-dessus de la moyenne des 5 dernières années (34 M €).
Tessi fait donc apparaître une performance financière très solide. Son PER de 10,86 est particulièrement raisonnable, surtout pour une société de services informatiques.
Le Return On Equity moyen sur les 5 dernières années est de 17,5 %. En 2019, c’était 18,7 %. Là, on est franchement dans l’excellence. Malheureusement, les choses vont se dégrader lors de l’étude du bilan.
Au bilan :
Les capitaux propres, part du groupe, se montent à 182 M€.
Côté actif, le poste le plus important est le goodwill pour 302 M€, en TRES forte croissance ces dernières années : il n’était que de 131 M€ en 2015. Le groupe fait de la croissance externe et en paie le prix. Pas la peine de faire un calcul de la VANT.
TESSI N’EST PAS UNE DAUBASSE !
L’endettement est en nette augmentation depuis 5 ans, mais il reste maîtrisé : 101 M€ de dette nette au 31 décembre 2019, soit 54 % des fonds propres. Rien d’inquiétant pour un groupe qui dégage beaucoup de trésorerie.
Le BFR d’exploitation représente 81 jours de CA et n’appelle pas de commentaire particulier.
Flux de trésorerie :
C’est indiscutablement l’un des points forts de ce dossier. Tessi génère du cash, et même beaucoup de cash par rapport aux capitaux investis.
L’exploitation a généré ces 5 dernières années des flux de trésorerie cumulés de 224 M€, soit 60 % de la capitalisation boursière ce jour. En 2019, le flux de trésorerie d’exploitation s’est monté à 37 M€ en léger retrait par rapport à l’exercice précédent en raison d’une dégradation du BFR.
Tessi utilise cette manne pour :
• Investir dans son outil de production pour un montant net de 39 M€ en 5 ans ;
• Procéder à des opérations de croissance externe : 187 M€ en net au cours des 5 dernières années.
Le solde des opérations de financement est lui quasiment nul sur 5 ans, l’augmentation des emprunts et du capital ayant schématiquement servi à payer des dividendes confortables (203 M€ en 5 ans ! pour une capitalisation de 378 M€).
Le cash return des capitaux employés est en moyenne depuis 5 ans de 24 %. Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu une performance aussi remarquable depuis bien longtemps. TESSI N’EST PAS UNE DAUBASSE ! Le cash return de 2019 se monte à 14 %.
Les capitaux propres par titres ont reculé depuis 2015, passant de 62,05 à 55,83 € sous l’effet de dividendes très (trop ?) généreux. Tessi fait le choix de rendre le plus possible à ses actionnaires. On apprécie ou pas cette politique. Personnellement, elle me convient parfaitement. En prenant en compte le recul des capitaux propres ainsi que les dividendes, j’obtiens une création de valeur annuelle moyenne pour l’actionnaire de 11,8 % entre 2015 et 2019. Pas exceptionnel, mais plus que correct.
Comptes semestriels au 30/06/2020
Les ventes progressent légèrement, passant de 228,9 M€ sur le S1 2019 à 230,4 M€ au S1 2020. Cette progression est en trompe-l’œil. Les acquisition récentes, ADM Value et Orone pèsent à hauteur de 32,9 M€ dans les ventes semestrielles les plus récentes.
En proforma, l’activité recule de 9,6 %, avec - 1,3 % au T1 et - 18,0 % au T2. Le confinement a eu ici un effet moins dévastateur que dans d’autres secteurs d’activité, mais il se fait quand même sentir.
Le résultat opérationnel courant s’élève à 17,1 M€ ou 7,4 % du CA. Le groupe a moins bien amorti ses charges de structure qu’habituellement. Le ROC recule de 24 % en un an.
Le résultat net part du groupe se monte à 4,3 M€. Il y a deux façons de percevoir ce résultat :
• C’est un gros recul par rapport au 10,2 M€ des semestriels 2019 et un encore plus gros recul par rapport au 13,4 M € des semestriels 2018.
• C’est une performance honnête dans des conditions de marché extrêmes. Cela démontre la résilience du modèle et des états financiers de Tessi.
A chacun de choisir la version qu’il préfère !
Côté bilan, il y a un seul changement significatif : la dette nette qui était du 101 M€ fin 2019 passe à 79 M€ en juin 2020. Cette excellente nouvelle fait passer le ratio dette nette / CP à 42,3 %.
La génération de trésorerie s’est améliorée sur le semestre : + 52 M€ de cash-flow d’exploitation (contre 8 M€ en 2019 et 18 M€ en 2018). Le groupe notamment très bien géré son BFR avec un compte clients qui recule sensiblement. Il n’y a sans doute pas d’inquiétudes à avoir de ce côté-là. Tessi a peu investi sur les six premiers mois de 2020 : 8M€ en valeur nette. Le groupe a suspendu le paiement de son dividende.
Je dois avouer que j’aime bien les sociétés pour lesquelles j’espère une sortie de cote prochaine et pour lesquelles les cash-flows sont meilleurs que les résultats comptables (petite dédicace à Gaumont par exemple ).
La valorisation
Si vous m’avez suivi jusqu’ici, vous l’aurez compris : TESSI N’EST PAS UNE DAUBASSE ! J’oublie donc le calcul de VANT.
Pour les comparables et multiples, je retiens dans un premier temps la même liste que celle de l’expert mandaté pour l’OPAS de 2019, à savoir Quadient (Néopost à l’époque), Cegedim et Infotel. Je retiens la même méthodologie que l’expert à savoir une valorisation sur la base des ratio VE / CA ; et VE / EBIT. J’ai laissé de côté le ratio VE / EBITDA qui me semble ne rien apporter dans ce secteur d’activité peu intensif en capital. En adoptant cette méthodologie, mes calculs me donnent une valeur cible de 195 € par titre.
Pour ceux que cela intéresse, voici le lien vers les documents de l'OPAS de 2019, avec en particulier la valorisation faite par l’expert indépendant. C’est toujours une lecture intéressante. https://www.tessi.eu/fr/investisseurs/i ... eurs-opas/
En élargissant le panel pour prendre en compte des entreprises de services numériques plus généralistes, ce que Tessi essaie de devenir, j’obtiens une valeur cible de 200 € par titre (VE / EBIT moyen de 16,4 pour le secteur).
Tessi vient de céder ses activités en Espagne. Cette cession s’est faite sur la base de 21 fois l’EBIT (vente à 17 M€ pour une activité qui dégageait un CA de 83 M€ et un EBIT de 0,8 M€). En appliquant le même ratio à Tessi on obtiendrait une valeur de 265 € par titre.
Mon modèle de DCF me donne une valeur intrinsèque du titre de 179 €.
J’ai aussi en point de référence l’OPAS de 2019 à 160 € par titre.
En prenant en compte ces différents éléments, je fixe un objectif de cours de 180 €. Il fait apparaître un potentiel d’appréciation de 55 % par rapport au cours actuel.
Ma position
Lorsque j’investi dans une valeur, j’attends habituellement un potentiel de hausse supérieur à ces 55 %. Mais, ici, le risque me semble limité et l’horizon de temps sans doute assez court.
Je me suis donc positionné hier à 116,5 € par titre.
Le risque est limité parce Tessi est une très belle entreprise qui dégage des résultats impressionnants depuis des années. Même en cette année si particulière, Tessi dégagera un beau bénéfice. Par ailleurs l’appétit de l’actionnaire ultra-majoritaire pour le dossier montre sa confiance. Enfin, la forte génération de cash-flow, y compris lors des derniers semestriels, est un gage de sécurité important.
Pour autant, le risque n’est pas nul. Il conviendra d’être très vigilant sur la dégradation des marges. Par ailleurs comme toute société dont le bilan est lourdement lesté en écart d’acquisition, il faut espérer que les intégrations des nouvelles sociétés ne passent bien et ne nécessitent pas d’amortissement des survaleurs suite aux impairment tests.
En ce qui concerne l’horizon de temps, je crois que Pixel pourrait profiter d’un cours déprimé par la crise actuelle et de résultats en baisse pour faire une proposition pas trop onéreuse. Je mettrai volontiers une petite pièce sur une opération de retrait en 2021… et si ce devait être le cas, je serai content d’apporter mes titres, même à 160 € : 38 % en un an, c’est toujours bon à prendre !
Snowball
Superbe présentation.
C'est clair et je pense que vous avez fait le tour de l'ensemble des points importants.
Je vais réflechir à mettre une petite pièce.
Merci beaucoup.
[les daubasses : merci d'utiliser le système de points d'expérience pour remercier un membre. Votre message a envoyé des centaines de mails aux abonnés...]
C'est clair et je pense que vous avez fait le tour de l'ensemble des points importants.
Je vais réflechir à mettre une petite pièce.
Merci beaucoup.
[les daubasses : merci d'utiliser le système de points d'expérience pour remercier un membre. Votre message a envoyé des centaines de mails aux abonnés...]
Déjà annoncée en octobre, Tessi a confirmé hier, après clôture de la bourse, la cession définitive d’une partie de ses activités espagnoles, jugées en marge du core business par le management.
Les sociétés concernées avaient enregistré un CA cumulé de 83 M€ en 2019 pour un Résultat Opérationnel Courant de 0,8 M€. Le prix de cession est de 19 M€.
Tessi se défait donc d’une branche d’activité peu rentable (1 % de ROC sur la branche cédée alors que le groupe a dégagé une marge d’exploitation supérieure à 10 % en 2019). Le prix de cession me semble excellent : il représente 24 années de ROC.
Si TESSI était valorisé sur la base de ce multiple, le titre vaudrait 308 € ! Un beau potentiel de hausse par rapport au cours de 120 € vendredi soir au moment de l’annonce.
Le produit de la vente permettra au groupe de réduire encore l’endettement, qui se montait à 79 M€ net au 30 juin, pour 184 M€ de capitaux propres part du groupe.
Je joins le communiqué de Tessi.
Snowball
Les sociétés concernées avaient enregistré un CA cumulé de 83 M€ en 2019 pour un Résultat Opérationnel Courant de 0,8 M€. Le prix de cession est de 19 M€.
Tessi se défait donc d’une branche d’activité peu rentable (1 % de ROC sur la branche cédée alors que le groupe a dégagé une marge d’exploitation supérieure à 10 % en 2019). Le prix de cession me semble excellent : il représente 24 années de ROC.
Si TESSI était valorisé sur la base de ce multiple, le titre vaudrait 308 € ! Un beau potentiel de hausse par rapport au cours de 120 € vendredi soir au moment de l’annonce.
Le produit de la vente permettra au groupe de réduire encore l’endettement, qui se montait à 79 M€ net au 30 juin, pour 184 M€ de capitaux propres part du groupe.
Je joins le communiqué de Tessi.
Snowball
- Pièces jointes
-
- Tessi-cession-activites-espagnoles-080121.pdf
- (560.25 Kio) Téléchargé 480 fois
Pixel Holding, actionnaire ultra majoritaire de TESSI a acheté des actions sur le marché pour la première fois depuis novembre : acquisition le 14 janvier de 1 425 titres à 118,46 €.
Est-ce un achat opportuniste pour profiter d'une baisse du cours ou le coup d'envoi d'un nouveau cycle d'achats ? Réponse dans les jours et semaines qui viennent.
Ci-joint la déclaration AMF. Snowball.
Est-ce un achat opportuniste pour profiter d'une baisse du cours ou le coup d'envoi d'un nouveau cycle d'achats ? Réponse dans les jours et semaines qui viennent.
Ci-joint la déclaration AMF. Snowball.
- les daubasses
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N'est-ce pas une opération liée à un plan d'options comme publié hier soir sur le site de l'AMF ?
Source : https://bdif.amf-france.org/technique/m ... 21DD728290
Source : https://bdif.amf-france.org/technique/m ... 21DD728290
-- Chasseurs de décotes depuis 2008 --
Sans doute avez-vous raison.
Il y a eu deux opérations. Celle de 763 titres s'est faite à des conditions préférentielles et est liée à un programme de performance.
Celle de 1 425 titres s'est faite à des conditions de marchés... mais semble malgré tout liée au programme de performance.
J'avoue lutter un peu sur le terme " vestées " présent dans les deux communiqués. Que désignent des actions vestées ? Je ne crois pas avoir rencontré ce terme jusque là. Je peine donc à comprendre le contexte juridique de ce dernier achat.
Si quelqu'un sait de quoi il s'agit, je suis preneur. D'avance merci,
Snowball
Il y a eu deux opérations. Celle de 763 titres s'est faite à des conditions préférentielles et est liée à un programme de performance.
Celle de 1 425 titres s'est faite à des conditions de marchés... mais semble malgré tout liée au programme de performance.
J'avoue lutter un peu sur le terme " vestées " présent dans les deux communiqués. Que désignent des actions vestées ? Je ne crois pas avoir rencontré ce terme jusque là. Je peine donc à comprendre le contexte juridique de ce dernier achat.
Si quelqu'un sait de quoi il s'agit, je suis preneur. D'avance merci,
Snowball
Une piste ici : le vesting
Le clause vesting, de quoi s’agit-il ?
Pour renforcer l’intérêt de ses dirigeants au capital, une entreprise a de nombreux outils à sa disposition. Parmi eux, le clause vesting, qui vise essentiellement à renforcer la fidélité et l’intéressement des dirigeants et actionnaires à l’entreprise. Alors, en quoi consiste le clause vesting ?
Le clause vesting désigne les clauses juridiques qui régissent les pactes d’actionnaires, mais aussi les contrats d’émission de titres favorisant la fidélité et l’intéressement des fondateurs et dirigeants de l’entreprise. Les clauses qui figurent dans ces contrats et pactes prévoient la perte de tout ou partie des actions des actionnaires quittant l’entreprise avant une échéance précise. Ces clauses peuvent aussi induire la perte des instruments incitatifs de l’entreprise envers ses cadres et dirigeants. Bien entendu, la nature du départ est l’un des critères dont tient compte le clause vesting : faute, départ volontaire ou provoqué, etc.
"Le prix c'est ce que tu payes, la valeur ce que tu obtiens"
Vous retrouvez ce terme au dela des dirigeants dans les startups ou dans les bigs caps US.
Les actions (ou tout autres titres: RSU, stock-options, BSPCE, BSA etc) sont unvested lors de l'attribution, et vested une fois qu'un délai s'est écoulé. Généralement ce n'est pas tout d'un coup mais régulièrement (ex: 25% de l'attribution tout les ans - donc sur 4 ans, ou tout autre combinaison avec ou sans lien avec des indicateurs de performance individuelle ou d'équipe).
Il y a une subtilité dans la possession exact du titre et des droits attachés: a vérifier au cas par cas, mais la plupart du temps le récipiendaire de ces titres n'a aucun droit avant le vesting. Néanmoins, en droit français généralement la date d'attribution fait fois pour le coté imposition (ce qui est moins nécéssaire depuis le PFU mais qui était très important avant).
Les actions (ou tout autres titres: RSU, stock-options, BSPCE, BSA etc) sont unvested lors de l'attribution, et vested une fois qu'un délai s'est écoulé. Généralement ce n'est pas tout d'un coup mais régulièrement (ex: 25% de l'attribution tout les ans - donc sur 4 ans, ou tout autre combinaison avec ou sans lien avec des indicateurs de performance individuelle ou d'équipe).
Il y a une subtilité dans la possession exact du titre et des droits attachés: a vérifier au cas par cas, mais la plupart du temps le récipiendaire de ces titres n'a aucun droit avant le vesting. Néanmoins, en droit français généralement la date d'attribution fait fois pour le coté imposition (ce qui est moins nécéssaire depuis le PFU mais qui était très important avant).
Blog: https://lacotefrancaise.substack.com
TESSI et NEHS DIGITAL signent un partenariat stratégique afin d’accompagner les établissements de santé et les cabinets de radiologie dans leur transformation numérique
Lien vers le communiqué
"Le prix c'est ce que tu payes, la valeur ce que tu obtiens"
TESSI a publié ce soir son CA pour le T4. Il s’établit à 111 M€, avec une croissance de 15,2 %, en particulier grâce à l’intégration des acquisitions récentes, Orone et ADM Value. En proforma, la croissance organique est de 0,3 %.
Sur l’ensemble de 2020, la croissance en données publiées est de 11,9 % avec des ventes annuelles de 413 M€. En proforma, le CA a reculé de 2,3 %.
Je trouve correct, sans plus. La croissance (décroissance ?) interne en particulier est un peu décevante, même si l’année a été particulière.
Dans le communiqué, le groupe dit viser « le retour à la croissance organique en restant prêt à saisir des opportunités de croissance externe ».
On en saura plus sur la facture de l’exercice 2020 avec les résultats le 8 avril.
Je joins le communiqué de Tessi
Snowball
Sur l’ensemble de 2020, la croissance en données publiées est de 11,9 % avec des ventes annuelles de 413 M€. En proforma, le CA a reculé de 2,3 %.
Je trouve correct, sans plus. La croissance (décroissance ?) interne en particulier est un peu décevante, même si l’année a été particulière.
Dans le communiqué, le groupe dit viser « le retour à la croissance organique en restant prêt à saisir des opportunités de croissance externe ».
On en saura plus sur la facture de l’exercice 2020 avec les résultats le 8 avril.
Je joins le communiqué de Tessi
Snowball
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- TESSI CA 2020.pdf
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TESSI annonce ce soir l’acquisition d’un acteur de la formation professionnelle : PROFORMATION.
PROFORMATION est d’un acteur généraliste, qui propose un catalogue de formation avec des langues, de la bureautique, des formations réglementaires (sécurité…), ainsi que de la bureautique. C’est un acteur de taille moyenne : 220 000 heures de formation stagiaires en 2020. PROFORMATION vise 10 M€ de CA pour 2021.
Il n’y a aucun détail sur la transaction dans le communiqué qui est joint. Pour ma part, je peine à voir un lien très clair avec le reste de l’activité du groupe TESSI.
Ce qui est certain, c’est que la formation professionnelle fonctionne extrêmement bien en ce moment. Le secteur a le vent dans les voiles et il est en pleine consolidation. Je souhaite que cette annonce réveille un peu le cours qui est dans le coma depuis quelques semaines.
Snowball
PROFORMATION est d’un acteur généraliste, qui propose un catalogue de formation avec des langues, de la bureautique, des formations réglementaires (sécurité…), ainsi que de la bureautique. C’est un acteur de taille moyenne : 220 000 heures de formation stagiaires en 2020. PROFORMATION vise 10 M€ de CA pour 2021.
Il n’y a aucun détail sur la transaction dans le communiqué qui est joint. Pour ma part, je peine à voir un lien très clair avec le reste de l’activité du groupe TESSI.
Ce qui est certain, c’est que la formation professionnelle fonctionne extrêmement bien en ce moment. Le secteur a le vent dans les voiles et il est en pleine consolidation. Je souhaite que cette annonce réveille un peu le cours qui est dans le coma depuis quelques semaines.
Snowball
- Pièces jointes
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- ACTUS-0-68162-tes090321acquisitiondeproformationfr.pdf
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TESSI a publié hier ses résultats pour l’exercice 2020.
Ils sont pleins de bonnes nouvelles :
Le résultat opérationnel courant progresse de 12,1 % en données publiées, quasiment au même rythme que le CA (+11,9 %). La marge d’exploitation reste donc inchangée à un niveau très satisfaisant : 11,7 %.
Le résultat net est plombé par une charge de près de 20 M€ sur les activités en cours de cession. Il s’agit des activités espagnoles cédées en janvier 2021. Un élément non récurrent donc, qui ne m’inquiète pas outre mesure.
La génération de trésorerie a été forte sur l’exercice : + 74 M€, un niveau bien supérieur au ROC… ce qui me laisse entrevoir de très belles perspectives. Grâce à cela, l’endettement net recule de 36 M€ en un an. Le groupe communique sur un endettement net AVANCES EXCLUES de 200 M€. Je trouve que c’est une étrange présentation : pour moi, les avances reçues font partie intégrante du business et de la trésorerie. Sur la base des quelques éléments disponibles à ce stade, avant la publication du DEU, j’estime la dette nette (avances inclues donc) à 85 M€. Les capitaux propres reculent également, mais très peu : - 2 % à 183 M€.
Je poursuis en citant le communiqué : « Le début d’exercice est plutôt bien orienté et s’inscrit dans la continuité du 4e trimestre [+ 15 %]. Tout en restant vigilant face à l’évolution du contexte, Tessi entend ainsi poursuivre son développement en 2021 et vise un retour à la croissance organique. Le Groupe reste également prêt à saisir des opportunités de croissance externe. »
Le dividende sera de 3,4 € par action.
En attendant de pouvoir faire une vraie valorisation avec les comptes annuels, je procède à un petit calcul rapide pour voir si TESSI est toujours bon marché. En clôture hier, TESSI cotait 123,50 €. On a donc :
VE / ROC = (3.262.155 * 123,5 + 85.000.000) / 48.300.000 = 487,9 / 48,3 = 10,1.
Par rapport à un secteur d’activité très techno, qui bénéficie de très belle perspective de croissance et de rentabilité, je trouve ce ratio très faible. Dans mon étude sur ATOS en début de semaine, je trouvais un ratio VE / REX moyen de 19,3 pour les entreprises de services numériques. La marge de sécurité sur TESSI est donc très importante.
Si j’ajoute les perspectives d’une possible OPR à brève échéance, je conserve précieusement mes titres.
Snowball
Ils sont pleins de bonnes nouvelles :
Le résultat opérationnel courant progresse de 12,1 % en données publiées, quasiment au même rythme que le CA (+11,9 %). La marge d’exploitation reste donc inchangée à un niveau très satisfaisant : 11,7 %.
Le résultat net est plombé par une charge de près de 20 M€ sur les activités en cours de cession. Il s’agit des activités espagnoles cédées en janvier 2021. Un élément non récurrent donc, qui ne m’inquiète pas outre mesure.
La génération de trésorerie a été forte sur l’exercice : + 74 M€, un niveau bien supérieur au ROC… ce qui me laisse entrevoir de très belles perspectives. Grâce à cela, l’endettement net recule de 36 M€ en un an. Le groupe communique sur un endettement net AVANCES EXCLUES de 200 M€. Je trouve que c’est une étrange présentation : pour moi, les avances reçues font partie intégrante du business et de la trésorerie. Sur la base des quelques éléments disponibles à ce stade, avant la publication du DEU, j’estime la dette nette (avances inclues donc) à 85 M€. Les capitaux propres reculent également, mais très peu : - 2 % à 183 M€.
Je poursuis en citant le communiqué : « Le début d’exercice est plutôt bien orienté et s’inscrit dans la continuité du 4e trimestre [+ 15 %]. Tout en restant vigilant face à l’évolution du contexte, Tessi entend ainsi poursuivre son développement en 2021 et vise un retour à la croissance organique. Le Groupe reste également prêt à saisir des opportunités de croissance externe. »
Le dividende sera de 3,4 € par action.
En attendant de pouvoir faire une vraie valorisation avec les comptes annuels, je procède à un petit calcul rapide pour voir si TESSI est toujours bon marché. En clôture hier, TESSI cotait 123,50 €. On a donc :
VE / ROC = (3.262.155 * 123,5 + 85.000.000) / 48.300.000 = 487,9 / 48,3 = 10,1.
Par rapport à un secteur d’activité très techno, qui bénéficie de très belle perspective de croissance et de rentabilité, je trouve ce ratio très faible. Dans mon étude sur ATOS en début de semaine, je trouvais un ratio VE / REX moyen de 19,3 pour les entreprises de services numériques. La marge de sécurité sur TESSI est donc très importante.
Si j’ajoute les perspectives d’une possible OPR à brève échéance, je conserve précieusement mes titres.
Snowball
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- tessi-resultat-annuel-2020.pdf
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Je ne connais pas le dossier et je ne sais pas à quoi correspondent ces avances, mais s'il s'agit de paiements de clients pour des prestations qui n'ont pas encore été effectuées, je pense que les exclure de la trésorerie fait sens car les charges/décaissements correspondants à ces prestations ne sont pas encore pris en compte dans les états financiers ? Aussi, j'imagine que dans l'hypothèse où la société avait été liquidée au 31.12.2020, ces avances auraient dû être remboursées ?
https://x.com/Cyril29793974
Bonjour Cyril,
C’est une position qui se défend. C’est celle du management et je la respecte. Je dis juste qu’elle est très atypique et qu’à ce titre elle mérite un petit peu d’attention.
Prenons le cas de la promotion immobilière ou de la construction de maisons individuelles, qui peuvent facilement parler à tout le monde. C’est un secteur d’activité ou les ventes en VEFA sont la règle. Dans ce schéma de vente, le client fait des avances au moment de la commande et au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Souvent les promoteurs, ou les CMIstes ont des BFR négatifs du fait de ces avances reçues qui excèdent les coûts qu’ils ont engagé à un instant donné. C’est un secteur que je suis de près. Je peux vous assurer que je n’ai jamais vu un promoteur ou un CMIste publier une dette nette avances exclues. Les avances font parties du business. Il est donc logique qu’elles soient comptées dans la trésorerie. Il me semble que la même approche devrait s'appliquer pour TESSI.
Et pour pousser la logique de votre raisonnement à son terme logique : quel traitement appliquer aux dettes fournisseurs ? Les dettes fournisseurs représentent, comme les avances clients, de l’argent dû par l’entreprise et qui devra être remboursé en cas de dépôt de bilan. Eh bien, aucune entreprise n’a jamais communiqué sur son endettement net en retraitant les montant dûs aux fournisseurs.
Alors pourquoi ce choix des dirigeants de TESSI de retenir un mode de présentation de la dette totalement atypique et qui donne l’impression d’une entreprise beaucoup plus endettée qu’elle ne l’est en réalité ? Mon hypothèse est la suivante : Ils souhaitent décourager les acheteurs, leur faire peur en faisant croire que la société est surendettée (elle n’est pas !), rendre la mariée moins belle qu’elle ne l’est vraiment, maintenir le cours de bourse assez bas… et in fine pouvoir faire un squeeze-out à bon compte.
Ceci n’est bien entendu que mon interprétation personnelle du communiqué, impression corroborée par l’abondance de la génération de cash-flow et par les importants achats d’initiés sur le titre… mais ce n’est qu’une interprétation et je suis peut-être totalement à côté de la plaque. Ce ne serait ni la première fois, ni la dernière.
Snowball
C’est une position qui se défend. C’est celle du management et je la respecte. Je dis juste qu’elle est très atypique et qu’à ce titre elle mérite un petit peu d’attention.
Prenons le cas de la promotion immobilière ou de la construction de maisons individuelles, qui peuvent facilement parler à tout le monde. C’est un secteur d’activité ou les ventes en VEFA sont la règle. Dans ce schéma de vente, le client fait des avances au moment de la commande et au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Souvent les promoteurs, ou les CMIstes ont des BFR négatifs du fait de ces avances reçues qui excèdent les coûts qu’ils ont engagé à un instant donné. C’est un secteur que je suis de près. Je peux vous assurer que je n’ai jamais vu un promoteur ou un CMIste publier une dette nette avances exclues. Les avances font parties du business. Il est donc logique qu’elles soient comptées dans la trésorerie. Il me semble que la même approche devrait s'appliquer pour TESSI.
Et pour pousser la logique de votre raisonnement à son terme logique : quel traitement appliquer aux dettes fournisseurs ? Les dettes fournisseurs représentent, comme les avances clients, de l’argent dû par l’entreprise et qui devra être remboursé en cas de dépôt de bilan. Eh bien, aucune entreprise n’a jamais communiqué sur son endettement net en retraitant les montant dûs aux fournisseurs.
Alors pourquoi ce choix des dirigeants de TESSI de retenir un mode de présentation de la dette totalement atypique et qui donne l’impression d’une entreprise beaucoup plus endettée qu’elle ne l’est en réalité ? Mon hypothèse est la suivante : Ils souhaitent décourager les acheteurs, leur faire peur en faisant croire que la société est surendettée (elle n’est pas !), rendre la mariée moins belle qu’elle ne l’est vraiment, maintenir le cours de bourse assez bas… et in fine pouvoir faire un squeeze-out à bon compte.
Ceci n’est bien entendu que mon interprétation personnelle du communiqué, impression corroborée par l’abondance de la génération de cash-flow et par les importants achats d’initiés sur le titre… mais ce n’est qu’une interprétation et je suis peut-être totalement à côté de la plaque. Ce ne serait ni la première fois, ni la dernière.
Snowball
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Si je conçois que les avances, comme les produits constatés d’avance, apparaissent au bilan avec les dettes, je suis d’accord que cela n’a fait pas partie de l’endettement financier.
En regardant le DEU de l’an passé (pp. 200-202) on voit comment le calcul de 235,6 M€ est fait. En effet, Tessi est allé piocher les avances dans les lignes de l’endettement non financier. Et pour aller dans votre sens, Snowball, ils auraient pu ajouter les 42 M€ de dettes fournisseur !
Si le modèle d’affaires de Tessi comprend des avances et que celles-ci sont récurrentes, alors en effet ce n’est pas cohérent de compter ça comme de la dette : structurellement ces montants seront là tant que les commandes rentreront. Et tant mieux pour la trésorerie de Tessi. Et comme je n’ai pas votre expérience pour en déduire les intentions cachées de Tessi, je m’en remets a vous !
Mais dans ce cas, pourquoi communiquer sur la baisse de la dette et le flux de trésorerie positif , si on cherche à faire baisser le cours ? Une simple évocation des aspects négatifs des résultats (-37,8% RN, baisse du ÇA des activités poursuivies) ne servirait-elle pas plus les actionnaires majoritaires de Tessi ?
En regardant le DEU de l’an passé (pp. 200-202) on voit comment le calcul de 235,6 M€ est fait. En effet, Tessi est allé piocher les avances dans les lignes de l’endettement non financier. Et pour aller dans votre sens, Snowball, ils auraient pu ajouter les 42 M€ de dettes fournisseur !
Si le modèle d’affaires de Tessi comprend des avances et que celles-ci sont récurrentes, alors en effet ce n’est pas cohérent de compter ça comme de la dette : structurellement ces montants seront là tant que les commandes rentreront. Et tant mieux pour la trésorerie de Tessi. Et comme je n’ai pas votre expérience pour en déduire les intentions cachées de Tessi, je m’en remets a vous !
Mais dans ce cas, pourquoi communiquer sur la baisse de la dette et le flux de trésorerie positif , si on cherche à faire baisser le cours ? Une simple évocation des aspects négatifs des résultats (-37,8% RN, baisse du ÇA des activités poursuivies) ne servirait-elle pas plus les actionnaires majoritaires de Tessi ?
HLD Europe : Finalisation d’un placement privé obligataire EUROPP d’un montant total de 100m€
Alors rien ne dit que le but est de sortir Tessi, et on ne s'enflamme pas parce que HLD investit beaucoup et dans beaucoup de domaines, mais un rapide calcul 578 000 titres Tessi x 180€ par titre = 104 m€...
A+
Ravana
Alors rien ne dit que le but est de sortir Tessi, et on ne s'enflamme pas parce que HLD investit beaucoup et dans beaucoup de domaines, mais un rapide calcul 578 000 titres Tessi x 180€ par titre = 104 m€...
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Ravana
"Le prix c'est ce que tu payes, la valeur ce que tu obtiens"
Le GIE SESAM-Vitale retient la solution de Tessi et de son partenaire Electronic IDentification pour l’enrôlement de son application carte vitale
Ravana
La nouvelle application mobile carte Vitale créée par le GIE SESAM-Vitale permettra aux citoyens-patients-assurés de s’authentifier de manière simple et sécurisée via leur smartphone, sur tous les services en ligne de santé.
A+Suite à l’expérimentation en-cours avec deux organismes de l’Assurance Maladie et deux organismes de la Mutualité Sociale Agricole, le déploiement de l’application carte Vitale se déroulera en deux temps. A partir du quatrième trimestre 2021, tous les assurés des deux départements expérimentateurs pourront accéder à l’application carte Vitale et l’utiliser chez les professionnels de santé équipés. Puis à partir du deuxième trimestre 2022, il est prévu d’étendre le déploiement de l’application carte Vitale à une dizaine de départements supplémentaires, et ceci pour l’intégralité des assurés qui y sont affiliés, avant une généralisation à la France entière à partir de fin 2022.
Ravana
"Le prix c'est ce que tu payes, la valeur ce que tu obtiens"
On recrute chez Tessi
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Ravana
Lien 1Directeur de l'activité e-santé, puis directeur de l'activité santé de Docaposte (groupe La Poste) depuis 2013, Jean-Marie Dunand a rejoint la société Tessi, spécialisée dans le business process services (BPS) et la digitalisation des parcours client pour y piloter son activité santé, a appris TICsanté le 4 mai.
Lien 2Parallèlement, Jean-Marie DUNAND apporte régulièrement son expertise Santé à des startups et contribue aux initiatives Santé de structures telles que BPI France, Syntec Numérique, Renaissance Numérique et WILCO.
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Ravana
"Le prix c'est ce que tu payes, la valeur ce que tu obtiens"
TESSI publie ce soir son CA du T1 2021. Il est en croissance de 6,8 % en données publiées et de 5,9 % en proforma.
C'est une bonne performance, sensiblement au dessus des publications récentes d'ATOS (-3,9 % en organique) et de CAP GEMINI (+ 1,9 % en proforma) pour la même période.
Le communiqué, qui est joint, est remarquablement laconique. Décidément, la direction ne souhaite pas faire rêver ou, pire encore, attirer de nouveaux investisseurs !
Snowball
C'est une bonne performance, sensiblement au dessus des publications récentes d'ATOS (-3,9 % en organique) et de CAP GEMINI (+ 1,9 % en proforma) pour la même période.
Le communiqué, qui est joint, est remarquablement laconique. Décidément, la direction ne souhaite pas faire rêver ou, pire encore, attirer de nouveaux investisseurs !
Snowball
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- Tessi CA T1 2021.pdf
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TESSI a publié son DEU. J’en profite pour faire un point sur le dossier et mettre à jour mon objectif de cours.
Le groupe suit les recommandations de l’IFRS 5 en excluant de ses comptes les activités espagnoles qui a été effectivement cédées tout début 2021. Leur impact est regroupé sur une ligne unique à l’actif, au passif et au compte de résultat. Cette cession donne lieu à une perte comptable de près de 29 M€, principalement en raison de pertes de valeur d’éléments de goodwill, sans impact trésorerie donc. Avec ce changement de périmètre, je trouve les comparatifs avec l’exercice 2019 un peu compliqués.
Les principaux enseignements de cette publication sont pour moi les suivants :
• A périmètre comparable, l’EBITDA progresse de 20 % en un an passant de 62 à 75 M€.
• Le résultat opérationnel courant s’établit à 48 M€ ou 11,70 % du CA. Le meilleur taux constaté depuis 2016.
• La génération de free cash-flow est à son plus haut historique à 58 M€, bien aidée il faut dire par un recul du BFR de 15 M€. La capitalisation boursière représente seulement 7 années de free cash-flows 2020. Le cash return des capitaux employés est, comme entre 2015 et 2017, supérieur à 20 %.
• Au bilan, en intégrant la cession des activité espagnoles, la dette nette, hors IFRS 16, se monte à 112 M€. Avec des capitaux propres de 183 M€, le gearing est de 61 %, en progression de 7 points en un an.
Bref, la crise du COVID n’a pas trop durement affecté TESSI.
Mon modèle de DCF me donne une valeur intrinsèque de 181 M€. Je pense partir sur des bases prudentes, puisque j’ai un free cash-flow normatif pour 2021 de 37 M€, inférieur à la moyenne des 6 dernier exercices et égal à seulement 75 % des FCF moyens de 2019 et 2020.
Par la méthode des comparables avec d’autres entreprise de services numériques cotées, je retiens comme valeur cible un ratio VE / EBIT de 17,4. Ce ratio me donne un valeur cible de 224 € pour TESSI. Aujourd’hui, le ratio VE / EBIT du groupe est seulement de 10,7 de loin le plus faible du secteur.
Par prudence, je vais retenir la plus faible de ces deux valeurs. Mon objectif de cours est donc désormais de 181 €.
La vraie difficulté du dossier tient à son très faible flottant. A côté de Pixel Holding, l’actionnaire de référence qui détient 82,25 % des titres, on trouve deux fonds : Fidelity (7,68 % du capital) et Moneta (7,17 %). Je note que ces deux fonds ont grappillé quelques titres depuis mon dernier pointage. Le flottant est donc de 2,90 %. Une misère. La sortie de cote passe donc nécessairement par un accord entre Pixel Holding et les fonds. Quand cet accord sera-t-il trouvé et à quel prix ? J’imagine que l’on doit discuter en coulisse.
L’AG aura lieu le 27 juin, à huis clos. La ville de Grenoble, siège social du groupe, se déconfinerait-elle après le reste de la France, où faut-il comprendre que les actionnaires minoritaires ne sont pas les bienvenus ?
Snowball
Le groupe suit les recommandations de l’IFRS 5 en excluant de ses comptes les activités espagnoles qui a été effectivement cédées tout début 2021. Leur impact est regroupé sur une ligne unique à l’actif, au passif et au compte de résultat. Cette cession donne lieu à une perte comptable de près de 29 M€, principalement en raison de pertes de valeur d’éléments de goodwill, sans impact trésorerie donc. Avec ce changement de périmètre, je trouve les comparatifs avec l’exercice 2019 un peu compliqués.
Les principaux enseignements de cette publication sont pour moi les suivants :
• A périmètre comparable, l’EBITDA progresse de 20 % en un an passant de 62 à 75 M€.
• Le résultat opérationnel courant s’établit à 48 M€ ou 11,70 % du CA. Le meilleur taux constaté depuis 2016.
• La génération de free cash-flow est à son plus haut historique à 58 M€, bien aidée il faut dire par un recul du BFR de 15 M€. La capitalisation boursière représente seulement 7 années de free cash-flows 2020. Le cash return des capitaux employés est, comme entre 2015 et 2017, supérieur à 20 %.
• Au bilan, en intégrant la cession des activité espagnoles, la dette nette, hors IFRS 16, se monte à 112 M€. Avec des capitaux propres de 183 M€, le gearing est de 61 %, en progression de 7 points en un an.
Bref, la crise du COVID n’a pas trop durement affecté TESSI.
Mon modèle de DCF me donne une valeur intrinsèque de 181 M€. Je pense partir sur des bases prudentes, puisque j’ai un free cash-flow normatif pour 2021 de 37 M€, inférieur à la moyenne des 6 dernier exercices et égal à seulement 75 % des FCF moyens de 2019 et 2020.
Par la méthode des comparables avec d’autres entreprise de services numériques cotées, je retiens comme valeur cible un ratio VE / EBIT de 17,4. Ce ratio me donne un valeur cible de 224 € pour TESSI. Aujourd’hui, le ratio VE / EBIT du groupe est seulement de 10,7 de loin le plus faible du secteur.
Par prudence, je vais retenir la plus faible de ces deux valeurs. Mon objectif de cours est donc désormais de 181 €.
La vraie difficulté du dossier tient à son très faible flottant. A côté de Pixel Holding, l’actionnaire de référence qui détient 82,25 % des titres, on trouve deux fonds : Fidelity (7,68 % du capital) et Moneta (7,17 %). Je note que ces deux fonds ont grappillé quelques titres depuis mon dernier pointage. Le flottant est donc de 2,90 %. Une misère. La sortie de cote passe donc nécessairement par un accord entre Pixel Holding et les fonds. Quand cet accord sera-t-il trouvé et à quel prix ? J’imagine que l’on doit discuter en coulisse.
L’AG aura lieu le 27 juin, à huis clos. La ville de Grenoble, siège social du groupe, se déconfinerait-elle après le reste de la France, où faut-il comprendre que les actionnaires minoritaires ne sont pas les bienvenus ?
Snowball
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Cela correspond à 7,68 % du capital. Pixel aurait donc racheté les parts de Fidelity. Ne reste plus que Moneta … et les petits porteurs !
Si c'est bien Pixel, alors 82.25 + 7.68 = 89.93%... nous ne sommes qu'à quelques titres des 90% permettant le retrait obligatoire...Snowball a écrit : ↑24 mai 2021, 16:03La vraie difficulté du dossier tient à son très faible flottant. A côté de Pixel Holding, l’actionnaire de référence qui détient 82,25 % des titres, on trouve deux fonds : Fidelity (7,68 % du capital) et Moneta (7,17 %). Je note que ces deux fonds ont grappillé quelques titres depuis mon dernier pointage. Le flottant est donc de 2,90 %. Une misère. La sortie de cote passe donc nécessairement par un accord entre Pixel Holding et les fonds. Quand cet accord sera-t-il trouvé et à quel prix ? J’imagine que l’on doit discuter en coulisse.
Félicitations à Snowball pour sa clairvoyance, définitivement le Nadal des achats d'initiés.
A+
Ravana
"Le prix c'est ce que tu payes, la valeur ce que tu obtiens"
Bravo à Snowball pour cette trouvaille de plus. Non content de dénicher de belles opportunités, il en fait profité la communauté des Daubasses. C'est remarquable... Je ne me serais jamais intéressé à ce titre sans le travail de Snowball. Mille merci !
Question bête d'un novice en bourse (je m'y suis mis en mars 2021...) : compte tenu des transactions intervenues après la clôture au cours de 170 €, est-il encore envisageable d'acheter des titres en dessous de ce prix lors de la prochaine séance ?
Mon interrogation semblera certainement absurde au plus grand nombre, mais j'ai déjà acheté plusieurs titres et si je pouvais opportunément charger la barque in extremis, ce serait dommage de s'en priver.
Question bête d'un novice en bourse (je m'y suis mis en mars 2021...) : compte tenu des transactions intervenues après la clôture au cours de 170 €, est-il encore envisageable d'acheter des titres en dessous de ce prix lors de la prochaine séance ?
Mon interrogation semblera certainement absurde au plus grand nombre, mais j'ai déjà acheté plusieurs titres et si je pouvais opportunément charger la barque in extremis, ce serait dommage de s'en priver.