Suite à quelques lectures sur la recherche de baggers, je vous partage une de mes analyses. On n'est pas sur une daubasse, mais bien sur une small cap saine, à un prix correct, avec un bon potentiel de croissance
ATEME a été créée en 1991 en tant que société de service spécialisée dans le traitement vidéo. Dans les années 2000, ATEME s’est spécialisée dans la compression vidéo, puis a rapidement introduit une solution de diffusion vidéo bout-en-bout. En 2014, ATEME s’est introduit en bourse sur le marché Euronext Paris.
Valorisation : 175 millions
CA : 70,7 M
EBITDA : 6,9 M€
Benefice net par action : 0€ (la "digestion" de l'acquisition est en cours, et l'EBITDA finance la croissance)
Ratio Valorisation/CA : 2.47
Trésorerie 17M€
Dette 3,8M€
On passe à travers notre filtre détecteur de baggers (Acquisition, changement, avantage compétitif, santé/high tech, situation financière saine...) :
L'entreprise a acquis Anevia l'année dernière (octobre 2020).
Elle est sur un secteur de la tech, du streaming vidéo.
Elle a opéré un changement de stratégie visant à maximiser des revenus récurrents plutôt que des ventes de prestation.
Sa situation financière est saine.
Elle s'est faite punir en avril par M Market pour avoir recherché la croissance plutôt que la rémunération des actionnaires (+ baisse du CA et de l'EBITDA pendant la période COVID).
Elle travail déjà avec de gros acteurs (Intel, AMD, BBC, Sony, ZTE...).
Une implémentation internationale avec un business modèle facilement "scalable" (la traduction "évolutif" ne retranscrit pas cette idée de massivement grossir sans trop d'effort).
=> tous les signaux semblent au vert
Un petite citation sur leur stratégie :
En résumé :En 2019, ATEME a entamé une évolution stratégique vers un modèle économique visant à générer des revenus mensuels récurrents en complément des contrats de support, et ce par la combinaison entre des contrats d'investissements pluri-annuels (basés sur les dépenses d'investissement) et des contrats d'abonnement (basés sur les dépenses opérationnelles). Le KPI qui en résulte en termes de chiffre d'affaires récurrent mensuel s'élève à 880 000 euros en janvier 2020, en progression de 55 %, et à 1,5 million d'euros en janvier 2021, en progression de 70 % (hausse de 36 % à 1,2 million d'euros hors Anevia).
L'extension de ce modèle économique est largement applicable à la solution Nea d'Anevia.
Les revenus mensuels récurrents mensuel sont voués à croître encore davantage au cours des prochains exercices, pour atteindre 3 millions d'euros en 2024 et 4 millions d'euros en 2026. Sur la base de notre plan d'investissement, ces revenus mensuels récurrents couvriraient 50 % environ de la base de coûts de la société en 2024 pour atteindre 60 % en 2026, conduisant à un EBITDA supérieur à 10 millions d'euros en 2024 et 30 millions d'euros en 2026.
Dans l'intervalle, ATEME table sur une croissance du chiffre d'affaires total de l'ordre de 10 à 15 % par an, avec un EBITDA qui se situerait dans la fourchette de 5 à 10 millions d'euros alors que la priorité restera donnée à la forte croissance des revenus mensuels récurrents.
Croissance du chiffre d'affaires de 10 à 15%/an + EBITDA cible à 40M€/an. Soit un objectif de multiplier l'EBITDA par 5,8 en 5 ans !
Comme tout bagger potentiel, c'est un pari (et pas un conseil d'achat). Au vu de l'historique, l'entreprise a prouvé qu'elle sait créer de la valeur.
Faiblesses du dossier :
- Il lui manque peut-être un plus gros avantage compétitif (aujourd'hui c'est son savoir-faire et ses équipes R&D)
- Alors que les plate-formes de streaming ont eu le vent en poupe en 2020-2021, ATEME a eu des résultats très mitigés.