Obligations du Trésor US 20 ans
- les daubasses
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Nouvelle expérience de couverture de portefeuille
Achat de 648 titres iShares $ Treasury Bond 20+yr UCITS ETF EUR Hgd Dist à 3,20 EUR
Contexte
Depuis des années, on aime à vous répéter à longueur d'éditos qu'il est inutile de vouloir "timer" le marché car personne ne peut prévoir l'avenir. C'est donc du temps perdu. Tant qu'on trouve des aubaines rentrant dans le cadre de notre process, il faut faire fi de toutes notions macroéconomiques et acheter. Cependant, il y a une réalité. On trouve aujourd'hui très peu d'actifs tangibles valorisés significativement sous leur valeur patrimoniale. On peut donc considérer que si on n'est pas forcément dans une période de marché cher, du fait que nous ayons du mal à trouver décotes patrimoniales ou sur flux évidentes (hors Japon et Corée du Sud), nous ne sommes pas dans un marché bradé non plus. Cela se voit dans le portefeuille avec désormais une position de trésorerie s'élevant à près de 19%. Et ceci avant d'encaisser la deuxième salve de dividendes japonais en décembre.
En attendant que les soldes reviennent sur les marchés, nous souhaitons quand même tenter quelque chose. Quelque chose de nouveau. Placer une partie de nos liquidités sur un support qui pourrait profiter de soubresauts potentiels du marché actions. Indirectement nous avons déjà une sorte de couverture avec notre mini ligne de l'aurifère Dundee Precious Metals. Malgré toutes les qualités de cette ligne, nous ne sommes pas convaincus à 100% que l'action - à distinguer de l'entreprise - ait un parcours à contre-courant en cas de gros temps boursier. C'est une couverture imparfaite.
Nous avons aussi logiquement pensé à ABC Arbitrage et Viel & Co. Ces entreprises ont montré qu'elles profitent des crises, du stress sur les marchés (= la volatilité). Mais rien n'assure, comme pour les actions de mines d'or, que le cours de leurs actions augmentent en même temps que toutes les autres actions seraient en forte baisse. Ce sont donc des solutions intéressantes mais pas totalement pertinentes. Et, surtout, on a envie d'essayer autre chose.
Pourquoi pas avec des obligations ?
Les grands investisseurs n'investissent pas qu'en actions. Ils utilisent tout un panel d'instruments. C'est le cas de Ray Dalio avec sa stratégie 4 saisons avec une pondération constante entre actions, or, obligations et matières premières. Le tout sans cash et avec un rebalancement régulier.
Howard Marks dit qu'il faut adapter son allocation en fonction du cycle : avoir une position agressive en bas de cycle et une position défensive en haut de cycle.
Même notre mentor spirituel Benjamin Graham - cf. notre édito intitulé Profitez des excès de Mr Market ! - recommande d'avoir des obligations en portefeuille et de faire varier la proportion d’actions et d’obligations en fonction de l’évolution du marché. Le mieux selon lui est de définir à l’avance la part d’actions et d’obligations dans son portefeuille et d’effectuer des rééquilibrages mécaniques. Cela permet de ne pas se poser de questions et de ne pas être victime des biais cognitifs auxquels les investisseurs sont inévitablement confrontés.
Ces investisseurs stars évoquent toujours cette notion de "niveau de marché". Raisonnement évident en théorie, moins facile à mettre en pratique. Où en sommes nous dans le cycle ? Comme nous l'indiquons en introduction, il semble évident que nous ne sommes pas en bas de cycle : nous ne trouvons pas des opportunités à foison. Ce qui ne veut pas dire non plus que nous sommes en haut de cycle. Il nous semble possible d'estimer que nous ne soyons aujourd'hui plus très loin du sommet. Même si en réalité nous n'en savons rien. L'avenir est imprévisible. Le fait qu'on considère plutôt être sur une fin de haut de cycle, proche d'un sommet, sera l'hypothèse la plus forte de notre nouvelle expérience.
Profiter d'une forte baisse des taux
Autre postulat empirique : nous constatons qu'à chaque grosse crise, les banques centrales baissent les taux d'intérêts directeurs pour tenter de stimuler une économie en souffrance. Ça a été le cas lors de toutes les récessions (zones grises sur le graphique ci-dessous) des 70 dernières années :
source : https://fred.stlouisfed.org/series/FEDFUNDS
La crise de 2008-2009 a été un exemple parfait puisque le taux directeur de la banque centrale américaine est passé de 5,25% en septembre 2007 à 0,25% en décembre 2008 !
Le taux d'intérêt de la FED est actuellement de 5% (source). Il y a donc une marge de manœuvre à la baisse :
Exemple de la Grande Crise Financière de 2008-2009
Reprenons la plus grande crise des 20 dernières années : 2008-2009. De son plus haut de 2007 à son plus bas de 2008, l'indice S&P 500 a chuté de 1567 points en septembre 2007 à 675 points en septembre 2009. La descente aux enfers a duré 2 ans et s'est soldée par une baisse de 57% de l'indice phare américain.
Si nous voulons protéger le portefeuille avec un actif profitant de ces périodes de stress élevé, nous pensons qu'il est difficile de le trouver sur le marché actions. Par contre, les obligations d’État américain à longue maturité pourraient être une solution pertinente. Elles ont connu un parcours intéressant lors de ces périodes nébuleuses.
Sur exactement la même période, l'ETF TLT (suivant l'indice des Treasury US bonds à 20 ans) est passé de 90$ en septembre 2007 à 97$ en septembre 2009. Petite appréciation de 7,8%. Pas mal nous direz vous mais pas non plus spectaculaire. C'est vrai.
En fait, il y avait une possibilité de gagner beaucoup plus. Si vous achetiez vos TLT en avance, disons 2 mois en avance, en juillet 2007, vous pouviez les acheter à 82$. Et si vous les gardiez seulement 1 an et 3 mois, en décidant de les céder en décembre 2008 lors d'une importante vague haussière, vous les vendiez à 120$. Et là, ce n'est plus la même histoire, votre gain aurait alors été de +46%. Cet actif n'aurait pas seulement protégé votre portefeuille d'actions, il vous aurait permis de gagner de l'argent pendant que le marché paniquait ! Sur le papier c'est la situation idéale.
Prudence
Bien entendu, rien ne dit que l'histoire ne se répète. Ni que si nous approchons d'une récession, qu'elle serait aussi longue et forte qu'en 2008-2009 avec un rôle majeur des banques centrales. Mais du fait de notre position de cash élevée et du manque d'opportunités évidentes (à faible risque et à gros potentiel), nous pensons que tenter l'expérience en vaut la chandelle.
Le scénario le plus défavorable concernant cette idée de couverture serait un retour de l'inflation avec une politique monétaire de nouveau contraignante (= hausse des taux ?) pour ralentir une éventuelle surchauffe économique. Mais dans ce cas, nous espérons que le reste du portefeuille investi en actions en profiterait largement.
- Pour résumer -
1. Un environnement de taux modérément élevé (5% aux USA) laissant la place à de futures baisses
2. Un marché actions plutôt bien valorisé historiquement / manque d'aubaines évidentes
3. Les obligations d'Etat américain à longue maturité identifiées pour leur rôle d'amortisseur pour un investisseur en actions, via l'ETF TLT
Voilà pour les bases de notre modèle.
---
Passons à la pratique
Nous décidons de procéder comme suit :
> Nous choisissons une version dérivée de l'ETF TLT couverte du risque de change EUR/USD : ISIN = IE00BD8PGZ49 - DTLE considérant qu'il est déjà peu évident d'avoir raison avec notre scénario, nous ne voulons pas qu'il soit anéanti partiellement ou entièrement par les effets de change si nous avons la chance de voir juste.
Caractéristiques de cet ETF DTLE :
- Maturité moyenne obligation = 16,5 ans
- rendement actuel = 4,39%
Tous les détails de l'ETF en suivant ce lien : https://www.blackrock.com/fr/intermedia ... -ucits-etf
> L'exposition sur ces obligations est égale à 5% du portefeuille ; ce qui veut dire que nous gardons pour le moment 14% en cash = l'expérience n'utilise pas un montant de capital disproportionné. Nous ne prenons pas un risque important.
> Cette ligne sera conservée exactement 1 an (12 mois) ; durée choisie arbitrairement qui nous donnera le temps "de voir" ce que vaut cette stratégie.
> Si des opportunités évidentes réapparaissent sur le marché actions (net-net / RAPP / jeu d'actifs / ...) nous mobiliserons en priorité le cash du portefeuille avant de liquider notre ligne "DTLE".
> Si notre ligne d'obligations progresse de plus de 20% avant l'échéance des 12 mois nous la liquiderons par prudence même si nous ne trouvons pas d'opportunités évidentes (actions) ; ce seuil de +20% est défini encore une fois de façon totalement arbitraire.
> Nous ne fixons pas de limite à la baisse sur la durée de détention de 12 mois : nous maintiendrons la position si avant 12 mois nous n'avons pas touché la limite haute de +20%.
> Si les conditions de marché ne s'améliorent pas, c'est-à-dire que nous continuons à avoir des difficultés à remplir le portefeuille de nouvelles daubasses, nous doublerons la taille de la ligne dans les 3 prochains mois.
---
Nous avons conscience de ne pas (ré-)inventer la roue en achetant des obligations. Ce n'est pas révolutionnaire.
Sauf que s'aventurer sur ce terrain est tout de même une première dans l'histoire des daubasses. A part quelques opérations sur des options (vente de PUT), nous sommes restés concentrés sur le marché actions. Les actions ont été et vont rester notre cible privilégiée d'investissement pour des raisons évidentes : le potentiel de création de valeur, la possibilité d'analyser le patrimoine et la capacité bénéficiaire (passée) des entreprises. Et aussi parce que les actions sont des parts de propriétés d'entreprises : elles nous permettent de détenir une fraction d'actifs tangibles d'acteurs économiques réels.
Quoi qu'il advienne de cette expérience, nous espérons, comme d'habitude, pouvoir en tirer des enseignements et devenir de meilleurs investisseurs.
Achat de 648 titres iShares $ Treasury Bond 20+yr UCITS ETF EUR Hgd Dist à 3,20 EUR
Contexte
Depuis des années, on aime à vous répéter à longueur d'éditos qu'il est inutile de vouloir "timer" le marché car personne ne peut prévoir l'avenir. C'est donc du temps perdu. Tant qu'on trouve des aubaines rentrant dans le cadre de notre process, il faut faire fi de toutes notions macroéconomiques et acheter. Cependant, il y a une réalité. On trouve aujourd'hui très peu d'actifs tangibles valorisés significativement sous leur valeur patrimoniale. On peut donc considérer que si on n'est pas forcément dans une période de marché cher, du fait que nous ayons du mal à trouver décotes patrimoniales ou sur flux évidentes (hors Japon et Corée du Sud), nous ne sommes pas dans un marché bradé non plus. Cela se voit dans le portefeuille avec désormais une position de trésorerie s'élevant à près de 19%. Et ceci avant d'encaisser la deuxième salve de dividendes japonais en décembre.
En attendant que les soldes reviennent sur les marchés, nous souhaitons quand même tenter quelque chose. Quelque chose de nouveau. Placer une partie de nos liquidités sur un support qui pourrait profiter de soubresauts potentiels du marché actions. Indirectement nous avons déjà une sorte de couverture avec notre mini ligne de l'aurifère Dundee Precious Metals. Malgré toutes les qualités de cette ligne, nous ne sommes pas convaincus à 100% que l'action - à distinguer de l'entreprise - ait un parcours à contre-courant en cas de gros temps boursier. C'est une couverture imparfaite.
Nous avons aussi logiquement pensé à ABC Arbitrage et Viel & Co. Ces entreprises ont montré qu'elles profitent des crises, du stress sur les marchés (= la volatilité). Mais rien n'assure, comme pour les actions de mines d'or, que le cours de leurs actions augmentent en même temps que toutes les autres actions seraient en forte baisse. Ce sont donc des solutions intéressantes mais pas totalement pertinentes. Et, surtout, on a envie d'essayer autre chose.
Pourquoi pas avec des obligations ?
Les grands investisseurs n'investissent pas qu'en actions. Ils utilisent tout un panel d'instruments. C'est le cas de Ray Dalio avec sa stratégie 4 saisons avec une pondération constante entre actions, or, obligations et matières premières. Le tout sans cash et avec un rebalancement régulier.
Howard Marks dit qu'il faut adapter son allocation en fonction du cycle : avoir une position agressive en bas de cycle et une position défensive en haut de cycle.
Même notre mentor spirituel Benjamin Graham - cf. notre édito intitulé Profitez des excès de Mr Market ! - recommande d'avoir des obligations en portefeuille et de faire varier la proportion d’actions et d’obligations en fonction de l’évolution du marché. Le mieux selon lui est de définir à l’avance la part d’actions et d’obligations dans son portefeuille et d’effectuer des rééquilibrages mécaniques. Cela permet de ne pas se poser de questions et de ne pas être victime des biais cognitifs auxquels les investisseurs sont inévitablement confrontés.
Ces investisseurs stars évoquent toujours cette notion de "niveau de marché". Raisonnement évident en théorie, moins facile à mettre en pratique. Où en sommes nous dans le cycle ? Comme nous l'indiquons en introduction, il semble évident que nous ne sommes pas en bas de cycle : nous ne trouvons pas des opportunités à foison. Ce qui ne veut pas dire non plus que nous sommes en haut de cycle. Il nous semble possible d'estimer que nous ne soyons aujourd'hui plus très loin du sommet. Même si en réalité nous n'en savons rien. L'avenir est imprévisible. Le fait qu'on considère plutôt être sur une fin de haut de cycle, proche d'un sommet, sera l'hypothèse la plus forte de notre nouvelle expérience.
Profiter d'une forte baisse des taux
Autre postulat empirique : nous constatons qu'à chaque grosse crise, les banques centrales baissent les taux d'intérêts directeurs pour tenter de stimuler une économie en souffrance. Ça a été le cas lors de toutes les récessions (zones grises sur le graphique ci-dessous) des 70 dernières années :
source : https://fred.stlouisfed.org/series/FEDFUNDS
La crise de 2008-2009 a été un exemple parfait puisque le taux directeur de la banque centrale américaine est passé de 5,25% en septembre 2007 à 0,25% en décembre 2008 !
Le taux d'intérêt de la FED est actuellement de 5% (source). Il y a donc une marge de manœuvre à la baisse :
Exemple de la Grande Crise Financière de 2008-2009
Reprenons la plus grande crise des 20 dernières années : 2008-2009. De son plus haut de 2007 à son plus bas de 2008, l'indice S&P 500 a chuté de 1567 points en septembre 2007 à 675 points en septembre 2009. La descente aux enfers a duré 2 ans et s'est soldée par une baisse de 57% de l'indice phare américain.
Si nous voulons protéger le portefeuille avec un actif profitant de ces périodes de stress élevé, nous pensons qu'il est difficile de le trouver sur le marché actions. Par contre, les obligations d’État américain à longue maturité pourraient être une solution pertinente. Elles ont connu un parcours intéressant lors de ces périodes nébuleuses.
Sur exactement la même période, l'ETF TLT (suivant l'indice des Treasury US bonds à 20 ans) est passé de 90$ en septembre 2007 à 97$ en septembre 2009. Petite appréciation de 7,8%. Pas mal nous direz vous mais pas non plus spectaculaire. C'est vrai.
En fait, il y avait une possibilité de gagner beaucoup plus. Si vous achetiez vos TLT en avance, disons 2 mois en avance, en juillet 2007, vous pouviez les acheter à 82$. Et si vous les gardiez seulement 1 an et 3 mois, en décidant de les céder en décembre 2008 lors d'une importante vague haussière, vous les vendiez à 120$. Et là, ce n'est plus la même histoire, votre gain aurait alors été de +46%. Cet actif n'aurait pas seulement protégé votre portefeuille d'actions, il vous aurait permis de gagner de l'argent pendant que le marché paniquait ! Sur le papier c'est la situation idéale.
Prudence
Bien entendu, rien ne dit que l'histoire ne se répète. Ni que si nous approchons d'une récession, qu'elle serait aussi longue et forte qu'en 2008-2009 avec un rôle majeur des banques centrales. Mais du fait de notre position de cash élevée et du manque d'opportunités évidentes (à faible risque et à gros potentiel), nous pensons que tenter l'expérience en vaut la chandelle.
Le scénario le plus défavorable concernant cette idée de couverture serait un retour de l'inflation avec une politique monétaire de nouveau contraignante (= hausse des taux ?) pour ralentir une éventuelle surchauffe économique. Mais dans ce cas, nous espérons que le reste du portefeuille investi en actions en profiterait largement.
- Pour résumer -
1. Un environnement de taux modérément élevé (5% aux USA) laissant la place à de futures baisses
2. Un marché actions plutôt bien valorisé historiquement / manque d'aubaines évidentes
3. Les obligations d'Etat américain à longue maturité identifiées pour leur rôle d'amortisseur pour un investisseur en actions, via l'ETF TLT
Voilà pour les bases de notre modèle.
---
Passons à la pratique
Nous décidons de procéder comme suit :
> Nous choisissons une version dérivée de l'ETF TLT couverte du risque de change EUR/USD : ISIN = IE00BD8PGZ49 - DTLE considérant qu'il est déjà peu évident d'avoir raison avec notre scénario, nous ne voulons pas qu'il soit anéanti partiellement ou entièrement par les effets de change si nous avons la chance de voir juste.
Caractéristiques de cet ETF DTLE :
- Maturité moyenne obligation = 16,5 ans
- rendement actuel = 4,39%
Tous les détails de l'ETF en suivant ce lien : https://www.blackrock.com/fr/intermedia ... -ucits-etf
> L'exposition sur ces obligations est égale à 5% du portefeuille ; ce qui veut dire que nous gardons pour le moment 14% en cash = l'expérience n'utilise pas un montant de capital disproportionné. Nous ne prenons pas un risque important.
> Cette ligne sera conservée exactement 1 an (12 mois) ; durée choisie arbitrairement qui nous donnera le temps "de voir" ce que vaut cette stratégie.
> Si des opportunités évidentes réapparaissent sur le marché actions (net-net / RAPP / jeu d'actifs / ...) nous mobiliserons en priorité le cash du portefeuille avant de liquider notre ligne "DTLE".
> Si notre ligne d'obligations progresse de plus de 20% avant l'échéance des 12 mois nous la liquiderons par prudence même si nous ne trouvons pas d'opportunités évidentes (actions) ; ce seuil de +20% est défini encore une fois de façon totalement arbitraire.
> Nous ne fixons pas de limite à la baisse sur la durée de détention de 12 mois : nous maintiendrons la position si avant 12 mois nous n'avons pas touché la limite haute de +20%.
> Si les conditions de marché ne s'améliorent pas, c'est-à-dire que nous continuons à avoir des difficultés à remplir le portefeuille de nouvelles daubasses, nous doublerons la taille de la ligne dans les 3 prochains mois.
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Nous avons conscience de ne pas (ré-)inventer la roue en achetant des obligations. Ce n'est pas révolutionnaire.
Sauf que s'aventurer sur ce terrain est tout de même une première dans l'histoire des daubasses. A part quelques opérations sur des options (vente de PUT), nous sommes restés concentrés sur le marché actions. Les actions ont été et vont rester notre cible privilégiée d'investissement pour des raisons évidentes : le potentiel de création de valeur, la possibilité d'analyser le patrimoine et la capacité bénéficiaire (passée) des entreprises. Et aussi parce que les actions sont des parts de propriétés d'entreprises : elles nous permettent de détenir une fraction d'actifs tangibles d'acteurs économiques réels.
Quoi qu'il advienne de cette expérience, nous espérons, comme d'habitude, pouvoir en tirer des enseignements et devenir de meilleurs investisseurs.
-- Chasseurs de décotes depuis 2008 --
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Raisonnement auquel j'adhère parfaitement puisque j'ai moi-même une petite poche d'obligations dans cette optique.
Pour couper les cheveux en 4, j'aurais plutôt argumenté avec un graphique sur les taux à 10 ans plutôt que les taux directeurs de la Fed : c'est moins parlant graphiquement mais plus proche de la réalité. Mais bon, c'est juste un détail ...
Edit : ce graphique par exemple ...
Pour couper les cheveux en 4, j'aurais plutôt argumenté avec un graphique sur les taux à 10 ans plutôt que les taux directeurs de la Fed : c'est moins parlant graphiquement mais plus proche de la réalité. Mais bon, c'est juste un détail ...
Edit : ce graphique par exemple ...
Merci pour cette nouvelle proposition à laquelle j'adhère aussi, c'était un de mes souhaits d'investissements à venir, donc c'est parfait
.
Par contre, j'ai une question : étant donné que cette obligation US a une maturité de 16,5 à 20 ans, pourquoi ne pas garder cette ligne en profitant des dividendes annuels, comme stabilisateur, certes minime, de notre portefeuille ?

Par contre, j'ai une question : étant donné que cette obligation US a une maturité de 16,5 à 20 ans, pourquoi ne pas garder cette ligne en profitant des dividendes annuels, comme stabilisateur, certes minime, de notre portefeuille ?
- les daubasses
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Il ne s'agit pas d'une obligation, mais d'un ETF rempli d'obligations. Comme il y a rééquilibrage tous les mois, la maturité est en réalité stable : il y a des rachats systématiques. Le capital remboursé est réinvesti.
C'est une expérience. On verra comment tout cela évolue. Peut-être qu'après réflexion nous garderons une mini ligne sur le long terme. A voir.
Pour ce qui est du rendement actuel d'environ 4,3%. Certes, ce n'est pas neutre mais ce ne sera pas un gros moteur d'enrichissement à long terme. Dit autrement, nous considérons cette ligne obligataire comme une alternative jouant le rôle de couverture quand les aubaines se font rares.
La cerise sur le gâteau étant que cette ligne nous fasse gagner un peu de sous en cas de crise boursière.
C'est une expérience. On verra comment tout cela évolue. Peut-être qu'après réflexion nous garderons une mini ligne sur le long terme. A voir.
Pour ce qui est du rendement actuel d'environ 4,3%. Certes, ce n'est pas neutre mais ce ne sera pas un gros moteur d'enrichissement à long terme. Dit autrement, nous considérons cette ligne obligataire comme une alternative jouant le rôle de couverture quand les aubaines se font rares.
La cerise sur le gâteau étant que cette ligne nous fasse gagner un peu de sous en cas de crise boursière.
-- Chasseurs de décotes depuis 2008 --
Bonne idée d'acheter des obligations. Maintenant j'ai remarqué que cet ETF distribuait les dividendes. Ne vaudrait il pas mieux choisir un ETF capitalisant réinvestissant automatiquement les dividendes ? Ca éviterait d'être imposés sur les dividendes. Dans le même esprit, il existe un ETF obligataire éligible au PEA, mais je crois qu'il est moins performant.
Qu'en pensez-vous ?
Qu'en pensez-vous ?
- les daubasses
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Nous cherchions la version capitalisante couverte chez Degiro mais nous ne l'avons pas trouvé...Skartt a écrit : ↑10 octobre 2024, 17:02Bonne idée d'acheter des obligations. Maintenant j'ai remarqué que cet ETF distribuait les dividendes. Ne vaudrait il pas mieux choisir un ETF capitalisant réinvestissant automatiquement les dividendes ? Ca éviterait d'être imposés sur les dividendes. Dans le même esprit, il existe un ETF obligataire éligible au PEA, mais je crois qu'il est moins performant.
Qu'en pensez-vous ?
les daubasses a écrit : ↑10 octobre 2024, 15:37
Passons à la pratique
Nous décidons de procéder comme suit :
> Nous choisissons une version dérivée de l'ETF TLT couverte du risque de change EUR/USD : ISIN = IE00BD8PGZ49 - DTLE considérant qu'il est déjà peu évident d'avoir raison avec notre scénario, nous ne voulons pas qu'il soit anéanti partiellement ou entièrement par les effets de change si nous avons la chance de voir juste.
Caractéristiques de cet ETF DTLE :
- Maturité moyenne obligation = 16,5 ans
- rendement actuel = 4,39%
Tous les détails de l'ETF en suivant ce lien : https://www.blackrock.com/fr/intermedia ... -ucits-etf
-- Chasseurs de décotes depuis 2008 --
A ma connaissance, il n'y a qu'un ETF obligataire éligible au PEA (isin: FR0013346681).
Ou plutôt... il n'y AVAIT.
Amundi a pris l'habitude de faire des changements dans ses ETF et de mettre les investisseurs devant le fait accompli. Celui-ci ne fait pas exception et va devenir dans quelques jours un ETF MONÉTAIRE éligible au PEA (taux: l'ESTER)
ETF auquel je préfère une SICAV éligible au PEA (taux: ESTER+8,5 points de base)... surtout parce que je n'aime pas la politique d'Amundi sur ses ETF. L'inconvénient est que les ordres ne sont pas instantanément exécutés.
Sympa l'idée.
Est-ce que vous voyez des catalyseurs à la baisse pour les actions ?
A part un repli des BPA ?
2007/2009 c'était spécial, les subprimes pourris boostés via des CDO et contaminant de nombreuses institutions financières, ce n'était pas qu'une question de taux centraux.
Est-ce que vous voyez des catalyseurs à la baisse pour les actions ?
A part un repli des BPA ?
2007/2009 c'était spécial, les subprimes pourris boostés via des CDO et contaminant de nombreuses institutions financières, ce n'était pas qu'une question de taux centraux.
IB https://ibkr.com/referral/etienne815
Saxo https://urlz.fr/l9Hh
Bourso ETPL4810
Fortuneo 12470190
Saxo https://urlz.fr/l9Hh
Bourso ETPL4810
Fortuneo 12470190
L'idée est sympatique mais effectivement tranche avec la ligne stratégique du portefeuille. Le pf Daubasses 2 est pour beaucoup un pf modèle action qui reflète vraiment la pure stratégie Daubasses qui est plus connue pour son stock picking que sa gestion de pf. (Bien que ça soit tout aussi intéressant et je sais que nous sommes nombreux ici à s'en réjouir !
)
La justification me semble également spéciale car la stratégie jusqu'à présent était de ne pas timer le marché or ici l'achat est basé sur un coup d'opportunité du cash expliqué par une politique monnétaire... Il m'aurait semblé plus congruant de justifier cela par l'equity risk premium qui rendrait le risk d'assouplir le process coûteux et une thèse "value" même si elle se baserait sur une analyse fondamentale de yield d'obligation et non d'action comme d'habitude.
En somme, je trouve que le pitch fait se posser plus de question de d'apporter des réponses. Pourquoi cette classe d'actif ? Pourquoi pas des options (achat/vente) pour augmenter l'utilité de ce cash qui coûte à ne pas être utilisé ? Pourquoi des obligations de ce pays et pas un autre ? Etc. Au final, on fait du market timing tout en disant de ne pas en faire expressément, avec une vue macro tout en étant trop humble pour dire qu'on peut produire une telle vue...
Bref, c'est une vraie grande première dont on peut se réjouir et le sujet et discussions ayant mené à ce choix sont si passionnants que je m'étonne de ne pas avoir plus de détails sur ces motivations. Peut-être est-ce aussi seulement moi qui suis pris par la surprise et que si le courtier rémunérait le cash (comme sur IB), le cash aurait été conservé ?

La justification me semble également spéciale car la stratégie jusqu'à présent était de ne pas timer le marché or ici l'achat est basé sur un coup d'opportunité du cash expliqué par une politique monnétaire... Il m'aurait semblé plus congruant de justifier cela par l'equity risk premium qui rendrait le risk d'assouplir le process coûteux et une thèse "value" même si elle se baserait sur une analyse fondamentale de yield d'obligation et non d'action comme d'habitude.
En somme, je trouve que le pitch fait se posser plus de question de d'apporter des réponses. Pourquoi cette classe d'actif ? Pourquoi pas des options (achat/vente) pour augmenter l'utilité de ce cash qui coûte à ne pas être utilisé ? Pourquoi des obligations de ce pays et pas un autre ? Etc. Au final, on fait du market timing tout en disant de ne pas en faire expressément, avec une vue macro tout en étant trop humble pour dire qu'on peut produire une telle vue...
Bref, c'est une vraie grande première dont on peut se réjouir et le sujet et discussions ayant mené à ce choix sont si passionnants que je m'étonne de ne pas avoir plus de détails sur ces motivations. Peut-être est-ce aussi seulement moi qui suis pris par la surprise et que si le courtier rémunérait le cash (comme sur IB), le cash aurait été conservé ?
L'avenir est devant nous et on l'aura dans le dos à chaque fois qu'on fera demi-tour.
Market timing or not market timing ?
C'est une question que je me pose à titre personnel depuis longtemps. C'est tentant je trouve le "market timing". Surtout avec les matières premières qui font le yoyo et impactent directement le cours des minières. Très régulièrement, j'allège sur des poussées de fièvre et je rachète sur des corrections. Ça ne fonctionne pas toujours, mais dans l'ensemble j'ai l'impression que c'est bon pour mon portefeuille et pour mon moral.
Mais le market timing est décrit comme une grave maladie chez les investisseurs value. Alors faut-il que je me soigne ? Non car le market timing que je fais est vraiment limité. C'est quelques % de mon portefeuille. Je suis à des années lumières d'un all-in décidé sur des facteurs macro-économiques. Et diminuer le poids d'une ligne qui a beaucoup progressé et pèse trop dans mon portefeuille (alerte entre 5 et 10%) me ramène vers l'orthodoxie de la diversification.
Si alléger une minière en fonction du cours de son sous-jacent s'apparente à du "market timing", je crois qu'il faut regarder la taille de ces mouvements. C'est faible par rapport au montant de mon portefeuille. C'est exactement la même chose pour le dernier mouvement daubassien vers les obligations. Seulement 5% du portefeuille. Je crois qu'il faut prendre cela comme une expérience qui nous ouvre le champ de la gestion des classes d'actifs (et plus seulement le stock picking) plutôt que comme du "market timing". De la même manière que mes 5% d'or physique ne font pas de moi un barbare.
Profiter d'un éventuel krach est-ce du "market timing" ? Oui sûrement. Quoique ce serait une situation où les investisseurs value les plus agiles profiteraient des soldes sur des valeurs soigneusement sélectionnées. Et pour en profiter il faudrait du cash (ou utiliser du levier). A partir de quel montant (ou pourcentage du portefeuille) de cash en réserve on fait du "market timing". Good question...
En résumé, ce "market timing" des Daubasses me semble tellement limité que ça n'en est pas. Ce qui m'interpelle en revanche c'est l'opposition entre "ne pas trouver de valeurs value à acheter" et un marché français des small caps décrit comme un des moins chers de son histoire (Higgons le répète souvent j'ai l'impression). Les critères Daubasses sont-ils trop exigeants ou Higgons ne l'est-il pas assez ? Ou le marché français vraiment pourri ? Siphonné par le private equity ?
C'est une question que je me pose à titre personnel depuis longtemps. C'est tentant je trouve le "market timing". Surtout avec les matières premières qui font le yoyo et impactent directement le cours des minières. Très régulièrement, j'allège sur des poussées de fièvre et je rachète sur des corrections. Ça ne fonctionne pas toujours, mais dans l'ensemble j'ai l'impression que c'est bon pour mon portefeuille et pour mon moral.
Mais le market timing est décrit comme une grave maladie chez les investisseurs value. Alors faut-il que je me soigne ? Non car le market timing que je fais est vraiment limité. C'est quelques % de mon portefeuille. Je suis à des années lumières d'un all-in décidé sur des facteurs macro-économiques. Et diminuer le poids d'une ligne qui a beaucoup progressé et pèse trop dans mon portefeuille (alerte entre 5 et 10%) me ramène vers l'orthodoxie de la diversification.
Si alléger une minière en fonction du cours de son sous-jacent s'apparente à du "market timing", je crois qu'il faut regarder la taille de ces mouvements. C'est faible par rapport au montant de mon portefeuille. C'est exactement la même chose pour le dernier mouvement daubassien vers les obligations. Seulement 5% du portefeuille. Je crois qu'il faut prendre cela comme une expérience qui nous ouvre le champ de la gestion des classes d'actifs (et plus seulement le stock picking) plutôt que comme du "market timing". De la même manière que mes 5% d'or physique ne font pas de moi un barbare.
Profiter d'un éventuel krach est-ce du "market timing" ? Oui sûrement. Quoique ce serait une situation où les investisseurs value les plus agiles profiteraient des soldes sur des valeurs soigneusement sélectionnées. Et pour en profiter il faudrait du cash (ou utiliser du levier). A partir de quel montant (ou pourcentage du portefeuille) de cash en réserve on fait du "market timing". Good question...
En résumé, ce "market timing" des Daubasses me semble tellement limité que ça n'en est pas. Ce qui m'interpelle en revanche c'est l'opposition entre "ne pas trouver de valeurs value à acheter" et un marché français des small caps décrit comme un des moins chers de son histoire (Higgons le répète souvent j'ai l'impression). Les critères Daubasses sont-ils trop exigeants ou Higgons ne l'est-il pas assez ? Ou le marché français vraiment pourri ? Siphonné par le private equity ?
les daubasses a écrit : ↑10 octobre 2024, 15:37Nous choisissons une version dérivée de l'ETF TLT couverte du risque de change EUR/USD : ISIN (...) considérant qu'il est déjà peu évident d'avoir raison avec notre scénario, nous ne voulons pas qu'il soit anéanti partiellement ou entièrement par les effets de change si nous avons la chance de voir juste.
C'est je trouve une autre question que pose cette nouvelle piste d'investissement : le risque pays, ou du moins le choix du pays / de la devise.okavongo a écrit : ↑11 octobre 2024, 09:55Ce qui m'interpelle en revanche c'est l'opposition entre "ne pas trouver de valeurs value à acheter" et un marché français des small caps décrit comme un des moins chers de son histoire (Higgons le répète souvent j'ai l'impression). Les critères Daubasses sont-ils trop exigeants ou Higgons ne l'est-il pas assez ? Ou le marché français vraiment pourri ? Siphonné par le private equity ?
C'est une dimension supplémentaire d'une vision macro.
Et une autre évolution de la démarche de l'équipe, qui à ma connaissance ne s'est jamais couvert contre le risque de change.
En ce qui concerne la France, les remous politiques de ces derniers mois, le catrastrophisme ambiant concernant la situation budgétaire, et l'annonce d'une fiscalité (encore) plus confiscatrice ont de quoi refroidir les investisseurs.
Mais on quitte la démarche "bottom-up" pour entrer dans celle "top-down".
Quoi qu'il en soit cette piste m'intéresse également beaucoup, car je me sens un peu frileux ces derniers temps (ou est-ce juste l'automne ?), et avoir des réserves de cash ne me satisfait pas (au-delà bien sûr de la traditionnelle "réserve pour vivre un an").
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On va tenter d'apporter un maximum de réponses :
Exemples de ce qui pourrait pousser le marché action à la baisse : tension géopolitique majeure, récession mondiale, recul de l’appétit pour le risque (le marché n'achète plus des perspective à 20x, 40x voire 80x les bénéfices), recul des BPA, une pandémie mondiale, un cygne noir par définition non encore connu, ...
Surtout ce qui était frappant, c'est que les valorisations étaient généreuses (comme aujourd'hui ?). Le cocktail a été détonnant : grosse fièvre boursière avec une spéculation excessive et risquée sur le marché du crédit immobilier US.
---
Alors oui, on aurait pu continuer à acheter de nouvelles actions japonaises. On trouve encore des actions intéressantes sur ce marché. Que ce soient en jeux d'actifs, net-nets (de moins en moins) et RAPP. Mais sur les 30 actions constituant le portefeuille daubasses, nous avons déjà 20 actions japonaises ! On pense qu'ajouter encore des lignes d'actions japonaises ne va pas apporter une grosse différence pour la performance du portefeuille à long terme.
D'autant que 30 entreprises à suivre correctement, c'est déjà un gros boulot. Nous avons donc décidé de ne pas acheter plus d'actions de ce pays.
Il est possible cependant, pour éviter d'avoir une poche de liquidité trop importante, de renforcer quelques lignes. Même hors process. Rappelez-vous, en janvier 2024, nous avions 19% de liquidités. Et nous avons décidé de renforcer 4 lignes en portefeuille. C'est une solution que nous pourrons réitérer à l'avenir pour ne pas faire grossir indéfiniment le nombre de lignes et réduire notre niveau de trésorerie.
Enfin, oui cela ressemble à du market timing. Il faut bien comprendre que nous préférions avoir un portefeuille 100% investi, surtout en net-net avec des décotes de plus de 50% sur l'actif net-net. Cette catégorie étant celle (avec les net-estates) nous ayant fourni le plus de baggers dans l'histoire des daubasses.
Dans le premier portefeuille :

source : Portefeuille daubasses 1 : on vous dit TOUT !

Ainsi que de belles performance dans le portefeuille actuel :

source : Le Portefeuille daubasses 2 fête ses 5 ans !
Ce sont ce genre d'actions, des décotes patrimoniales extrêmes qu'on croise 1x tous les 5 ans / 10 ans (selon les marchés) qu'on souhaite acheter à la pelle. Quand le marché dans une humeur exécrable jette tout par la fenêtre à des prix riquiqui. Situations rares où l'asymétrie potentiel / risque est poussée à son extrême.
Et aujourd'hui, on constate que les net-nets ont presque totalement disparu des marchés européens et américains. Il y en a encore au Japon, mais on est déjà bien exposé. Ne voulant se forcer la main, en attendant de meilleurs occasions d'achats, on décide d'opter pour cette stratégie de couverture. C'est la raréfactions des net-nets en plus d'un marché actions haussier depuis plusieurs années qu'on traduit comme étant des signaux de marché relativement cher.
Comme toujours, à chacun de faire ses calculs, de poser ses hypothèses, de faire ses devoirs et d'en tirer ses propres conclusions. Ce que nous proposons, c'est une boite à outils. Libre à vous de vous en inspirer ou pas.
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Non. Si des catalyseurs étaient déjà clairs pour tous, les valos ne seraient pas où elles sont actuellement.
Exemples de ce qui pourrait pousser le marché action à la baisse : tension géopolitique majeure, récession mondiale, recul de l’appétit pour le risque (le marché n'achète plus des perspective à 20x, 40x voire 80x les bénéfices), recul des BPA, une pandémie mondiale, un cygne noir par définition non encore connu, ...
Bien malin celui qui savait ce qui se passait a priori. A part quelques Michael Burry, tout le monde n'y a vu que du feu. "C'est quand le marché n'identifie aucun risque, que la situation est en fait la plus risquée".2007/2009 c'était spécial, les subprimes pourris boostés via des CDO et contaminant de nombreuses institutions financières, ce n'était pas qu'une question de taux centraux.
Surtout ce qui était frappant, c'est que les valorisations étaient généreuses (comme aujourd'hui ?). Le cocktail a été détonnant : grosse fièvre boursière avec une spéculation excessive et risquée sur le marché du crédit immobilier US.
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Il y a actuellement 30 lignes dans le Portefeuille daubasses 2. A cela, vous pouvez ajouter les 23 titres détenus dans le portefeuille Pépites PEA. Hors pistes d'investissements, cela donne un total de 53 actions. Si vous cherchez des idées de stock picking, nous pensons qu'il y a de quoi faire. Surtout si vous ajoutez toutes les idées partagées par les abonnés.SirPrize a écrit : ↑ L'idée est sympatique mais effectivement tranche avec la ligne stratégique du portefeuille. Le pf Daubasses 2 est pour beaucoup un pf modèle action qui reflète vraiment la pure stratégie Daubasses qui est plus connue pour son stock picking que sa gestion de pf. (Bien que ça soit tout aussi intéressant et je sais que nous sommes nombreux ici à s'en réjouir !)
Alors oui, on aurait pu continuer à acheter de nouvelles actions japonaises. On trouve encore des actions intéressantes sur ce marché. Que ce soient en jeux d'actifs, net-nets (de moins en moins) et RAPP. Mais sur les 30 actions constituant le portefeuille daubasses, nous avons déjà 20 actions japonaises ! On pense qu'ajouter encore des lignes d'actions japonaises ne va pas apporter une grosse différence pour la performance du portefeuille à long terme.
D'autant que 30 entreprises à suivre correctement, c'est déjà un gros boulot. Nous avons donc décidé de ne pas acheter plus d'actions de ce pays.
Il est possible cependant, pour éviter d'avoir une poche de liquidité trop importante, de renforcer quelques lignes. Même hors process. Rappelez-vous, en janvier 2024, nous avions 19% de liquidités. Et nous avons décidé de renforcer 4 lignes en portefeuille. C'est une solution que nous pourrons réitérer à l'avenir pour ne pas faire grossir indéfiniment le nombre de lignes et réduire notre niveau de trésorerie.
Enfin, oui cela ressemble à du market timing. Il faut bien comprendre que nous préférions avoir un portefeuille 100% investi, surtout en net-net avec des décotes de plus de 50% sur l'actif net-net. Cette catégorie étant celle (avec les net-estates) nous ayant fourni le plus de baggers dans l'histoire des daubasses.
Dans le premier portefeuille :

source : Portefeuille daubasses 1 : on vous dit TOUT !
Ainsi que de belles performance dans le portefeuille actuel :

source : Le Portefeuille daubasses 2 fête ses 5 ans !
Ce sont ce genre d'actions, des décotes patrimoniales extrêmes qu'on croise 1x tous les 5 ans / 10 ans (selon les marchés) qu'on souhaite acheter à la pelle. Quand le marché dans une humeur exécrable jette tout par la fenêtre à des prix riquiqui. Situations rares où l'asymétrie potentiel / risque est poussée à son extrême.
Et aujourd'hui, on constate que les net-nets ont presque totalement disparu des marchés européens et américains. Il y en a encore au Japon, mais on est déjà bien exposé. Ne voulant se forcer la main, en attendant de meilleurs occasions d'achats, on décide d'opter pour cette stratégie de couverture. C'est la raréfactions des net-nets en plus d'un marché actions haussier depuis plusieurs années qu'on traduit comme étant des signaux de marché relativement cher.
Comme toujours, à chacun de faire ses calculs, de poser ses hypothèses, de faire ses devoirs et d'en tirer ses propres conclusions. Ce que nous proposons, c'est une boite à outils. Libre à vous de vous en inspirer ou pas.
Et pourquoi pas des obligations ? C'est une expérience. Par définition, on ne dit pas que c'est une bonne idée et LA solution. C'est une solution que nous envisageons. En mobilisant seulement 5% du capital sur cette stratégie de couverture, si on se plante, le coût d'opportunité sera limité. Enfin, c'est une ligne liquide, qu'on peut céder à tout moment au besoin, même si ce n'est pas le but.En somme, je trouve que le pitch fait se posser plus de question de d'apporter des réponses. Pourquoi cette classe d'actif ? Pourquoi pas des options (achat/vente) pour augmenter l'utilité de ce cash qui coûte à ne pas être utilisé ? Pourquoi des obligations de ce pays et pas un autre ? Etc. Au final, on fait du market timing tout en disant de ne pas en faire expressément, avec une vue macro tout en étant trop humble pour dire qu'on peut produire une telle vue...
Vous voyez juste sur le courtier. Il donne accès à peu de possibilités sur les options. Le cash n'est pas rémunéré non plus, mais ce n'est pas le problème. C'est vraiment l'idée de s'exposer à un actif ayant une corrélation historique négative avec le marché actions en cas de krach qui nous motive.Bref, c'est une vraie grande première dont on peut se réjouir et le sujet et discussions ayant mené à ce choix sont si passionnants que je m'étonne de ne pas avoir plus de détails sur ces motivations. Peut-être est-ce aussi seulement moi qui suis pris par la surprise et que si le courtier rémunérait le cash (comme sur IB), le cash aurait été conservé ?
---
Nous pourrions en effet piocher dans les Pépites PEA. Mais ce serait un doublon. Laissons l'essentiel des opportunités françaises et européennes pour les Pépites PEA, et consacrons le Portefeuille daubasses 2 aux marchés hors Europe avec des stratégies, et expériences, plus exotiques.okavongo a écrit : ↑ Market timing or not market timing ?
En résumé, ce "market timing" des Daubasses me semble tellement limité que ça n'en est pas. Ce qui m'interpelle en revanche c'est l'opposition entre "ne pas trouver de valeurs value à acheter" et un marché français des small caps décrit comme un des moins chers de son histoire (Higgons le répète souvent j'ai l'impression). Les critères Daubasses sont-ils trop exigeants ou Higgons ne l'est-il pas assez ? Ou le marché français vraiment pourri ? Siphonné par le private equity ?
-- Chasseurs de décotes depuis 2008 --
Bonjour les daubasses,
Quite à choisir le CTO pour cet investissement hors de vos sentiers battus, pourquoi à ce moment là ne pas avoir privilégié un ETF monétaire comme le "Lyxor Smart Overnight Return" code ISIN: LU2082999306
A première vue, on a un ETF monétaire calé sur l'évolution de l'€STR, beaucoup moins volatile et avec peu de risques de perte en capital. Après il est vrai que la performance suivra la baisse des taux. Maintenant si on se dit que c'est une manière de placer des liquidités sur le très court terme, que les marchés sont hauts, a t'on besoin de plus?
Quite à choisir le CTO pour cet investissement hors de vos sentiers battus, pourquoi à ce moment là ne pas avoir privilégié un ETF monétaire comme le "Lyxor Smart Overnight Return" code ISIN: LU2082999306
A première vue, on a un ETF monétaire calé sur l'évolution de l'€STR, beaucoup moins volatile et avec peu de risques de perte en capital. Après il est vrai que la performance suivra la baisse des taux. Maintenant si on se dit que c'est une manière de placer des liquidités sur le très court terme, que les marchés sont hauts, a t'on besoin de plus?
Chez Degiro l’isin IE00BD8PGZ49 est dispo sur le London Stock Exchange (DTLE) et aussi sur Xetra (IUSV).
Pourquoi avez vous choisi DTLE?
Les seules différences que je voit sont la Stamp Fee chez LSE mais par contre pas de précompte alors que chez Xetra il y a le précompte mais sans Stamp fee.
Moi ça m’arrange de passer par Xetra car j’ai déjà des titres dessus (ex Hornbach) mais aucun sur LSE. Ça me ferais économiser les frais de connexion annuelles facturées par Degiro quand on utilise une place boursière.
A moins que je passe à côté de quelque chose ?
les daubasses : bien vu mais les ETFs ne semblent pas soumis à cette taxe : "Trading is tax efficient as ETFs are free of UK stamp duty in the secondary market" et on n'a constaté aucun prélèvement sur notre compte
source : https://docs.londonstockexchange.com/si ... ochure.pdf
Pourquoi avez vous choisi DTLE?
Les seules différences que je voit sont la Stamp Fee chez LSE mais par contre pas de précompte alors que chez Xetra il y a le précompte mais sans Stamp fee.
Moi ça m’arrange de passer par Xetra car j’ai déjà des titres dessus (ex Hornbach) mais aucun sur LSE. Ça me ferais économiser les frais de connexion annuelles facturées par Degiro quand on utilise une place boursière.
A moins que je passe à côté de quelque chose ?
les daubasses : bien vu mais les ETFs ne semblent pas soumis à cette taxe : "Trading is tax efficient as ETFs are free of UK stamp duty in the secondary market" et on n'a constaté aucun prélèvement sur notre compte
source : https://docs.londonstockexchange.com/si ... ochure.pdf
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Perso je trouve que c'est une bonne idée car je pense que les Daubasses sont une inspiration de Benjamin Graham, or ce brave monsieur conseillait quand même 50% du portefeuille en oblig. A mon avis la constitution du portefeuille est aussi importante que le choix des actions.
Les médias parle souvent de Warren Buffett, il a 100 milliards en cash etc... En réalité à mon avis ce n'est pas du cash mais des obligations. Aujourd'hui Buffett considère que le marché est cher. Bon en vérité, il dit tout le temps ça
. Mais il est vrai qu'il a connu des périodes ou les marchés étaient bcp moins cher. Il s'est bcp enrichi en jonglant entre les oblig et les actions. En gros dès qu'il y a un krach il revend ses oblig super cher et achète des actions à vil prix.
Perso pour regarder les prix du marché long terme je les regarde en or. Par ce que les regarder en dollars qui a perdu 95% de sa valeur en 50 ans, c'est assez peu représentatif en réalité. Comme disait JP Morgan, la seule monnaie c'est l'or. En plus moi je suis en portefeuille de Brown donc ce qui m'intéresse surtout, c'est la relation entre les 3 classes d'actifs : Actions - obligation - or. Le cash c'est l'huile du moteur mais il a pas de vrai utilité patrimoniale long terme.
Donc en or, aujourd'hui le SP500 est à 65 grammes d'or environ.
Ce cher Buffet a connu 1980 ou le SP 500 était à 8 grammes d'or, belle période pour faire des achats
Et il a eu l'intelligence de rester à l'écart du marché en 2000 ou on était vers les 120 - 130 grammes. En 2010 -2011 on était redescendu vers les 30g ce qui était une bonne période aussi.
Pour revenir aux obligations du trésor à 20 ans, elles ne sont pas très chère aujourd'hui (1.2 g d'or). Après elles seront peut être encore moins chère demain mais je dirais qu'il y a peu de chances qu'elles aillent en dessous d'un gramme d'or (pour la TLT je parle).
Pour résumer, les actions américaines sont assez chères, les obligations pas trop et la bonne pratique est de toujours avoir des obligations dans son portefeuille selon Graham. Donc why not?
Les médias parle souvent de Warren Buffett, il a 100 milliards en cash etc... En réalité à mon avis ce n'est pas du cash mais des obligations. Aujourd'hui Buffett considère que le marché est cher. Bon en vérité, il dit tout le temps ça

Perso pour regarder les prix du marché long terme je les regarde en or. Par ce que les regarder en dollars qui a perdu 95% de sa valeur en 50 ans, c'est assez peu représentatif en réalité. Comme disait JP Morgan, la seule monnaie c'est l'or. En plus moi je suis en portefeuille de Brown donc ce qui m'intéresse surtout, c'est la relation entre les 3 classes d'actifs : Actions - obligation - or. Le cash c'est l'huile du moteur mais il a pas de vrai utilité patrimoniale long terme.
Donc en or, aujourd'hui le SP500 est à 65 grammes d'or environ.
Ce cher Buffet a connu 1980 ou le SP 500 était à 8 grammes d'or, belle période pour faire des achats

Pour résumer, les actions américaines sont assez chères, les obligations pas trop et la bonne pratique est de toujours avoir des obligations dans son portefeuille selon Graham. Donc why not?
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Bonjour Vestrit,Vestrit a écrit : ↑11 octobre 2024, 22:41Bonjour les daubasses,
Quite à choisir le CTO pour cet investissement hors de vos sentiers battus, pourquoi à ce moment là ne pas avoir privilégié un ETF monétaire comme le "Lyxor Smart Overnight Return" code ISIN: LU2082999306
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A première vue, on a un ETF monétaire calé sur l'évolution de l'€STR, beaucoup moins volatile et avec peu de risques de perte en capital. Après il est vrai que la performance suivra la baisse des taux. Maintenant si on se dit que c'est une manière de placer des liquidités sur le très court terme, que les marchés sont hauts, a t'on besoin de plus?
Le but n'est pas de placer de la trésorerie excédentaire mais d'expérimenter une couverture pour le reste du portefeuille investi en actions.
Sinon oui, un simple ETF monétaire aurait fait l'affaire.
Bien sûr, on ne crache pas sur les coupons que nous encaisserons. Mini cerise sur le gâteau.
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Intéressant cette façon d'appréhender le prix du marché, mais pour qu'elle ait une utilité concrète, il faut en effet gérer son portefeuille en rééquilibrant entre actions et or.climatisor a écrit : ↑12 octobre 2024, 09:06Perso pour regarder les prix du marché long terme je les regarde en or.
(...)
je suis en portefeuille de Brown donc ce qui m'intéresse surtout, c'est la relation entre les 3 classes d'actifs : Actions - obligation - or.
Pour un portefeuille qui ne contient pas d'or, il faut également considérer le prix de l'or, et comparer les deux graphiques : les plus bas de 1980 et 2011 qu'on observe sur la relation S&P500 / gold correspondent à des plus haut du prix de l'or en USD, pas tout à fait à des plus bas du prix des actions, qui seraient plutôt vers 1982 et 2009.
En revanche, avec le plus haut actuel du prix de l'or, on pourrait s'attendre à un plus bas du S&P 500 / gold... mais non.
On peut y voir une raison de plus d'arbitrer pour des obligations.
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Ben en fait selon moi, il est très difficile de calculer les rendements réels en enlevant l'or de l'équation. Toute l'économie humaine , depuis le début a été calculée en or. On a encore le prix du bétail en or sous Ramses. Toute l'histoire de l'économie humaine a été faite sous étalon or en fait dans un sens, et particulièrement l'histoire de l'économie américaine jusqu'en 1971.
Etalon-or cela veut dire que à l'époque de B Graham, un dollar valait 0.8 grammes d'or. C'était garanti par le gouvernement. Donc vous achetiez une obligation à 4% de rendement sur 20 ans, mettons 35 dollar une obligation. Vous saviez que dans 20 ans l'Etat vous rendra une once d'or et que chaque année vous aurez un coupon de 1.1 gramme d'or. Le dollar c'était un équivalent or. Donc un T Bill c'était comme de l'or mais avec un rendement.
Mais aujourd'hui c'est un peu différent par ce que une obligation à 35 dollars, dans 20 ans le gouvernement vous rendra 35 dollar mais vous ne savez pas combien cela vaudra en or mais sans doute moins qu'aujourd'hui. Notre économie aujourd'hui c'est beaucoup de poudre aux yeux en fait, on dit wow c'est incroyable l'immobilier parisien a fait X4 alors que si on était en étalon or on serait juste flat
Donc perso je suis quand même plus prudent que Graham sur les oblig car le sous jacent n'a plus rien à voir par rapport à son époque. Cela reste un actif à considérer dans le portefeuille mais je mettrais pas plus que 25% de mon portefeuille. L'or est plus intéressant mais c'est plus le truc au cas ou l'Etat confisque l'or ou je ne sais pas, on trouve des tonnes d'or sur Mars etc... c'est toujours bien de diversifier les classes d'actifs et ensuite de rebalancer entre elles suivant les évolutions.
Etalon-or cela veut dire que à l'époque de B Graham, un dollar valait 0.8 grammes d'or. C'était garanti par le gouvernement. Donc vous achetiez une obligation à 4% de rendement sur 20 ans, mettons 35 dollar une obligation. Vous saviez que dans 20 ans l'Etat vous rendra une once d'or et que chaque année vous aurez un coupon de 1.1 gramme d'or. Le dollar c'était un équivalent or. Donc un T Bill c'était comme de l'or mais avec un rendement.
Mais aujourd'hui c'est un peu différent par ce que une obligation à 35 dollars, dans 20 ans le gouvernement vous rendra 35 dollar mais vous ne savez pas combien cela vaudra en or mais sans doute moins qu'aujourd'hui. Notre économie aujourd'hui c'est beaucoup de poudre aux yeux en fait, on dit wow c'est incroyable l'immobilier parisien a fait X4 alors que si on était en étalon or on serait juste flat

Donc perso je suis quand même plus prudent que Graham sur les oblig car le sous jacent n'a plus rien à voir par rapport à son époque. Cela reste un actif à considérer dans le portefeuille mais je mettrais pas plus que 25% de mon portefeuille. L'or est plus intéressant mais c'est plus le truc au cas ou l'Etat confisque l'or ou je ne sais pas, on trouve des tonnes d'or sur Mars etc... c'est toujours bien de diversifier les classes d'actifs et ensuite de rebalancer entre elles suivant les évolutions.
Le sujet fait couler de l’encre
J’ai moi même 5,5% d’un de mes PF en obligation US (u10c 4.% et 1-3 yrs 1,5%). Position que j’ai prise trop tôt (s1 2023). L’idéal aurait été sur le s2 2023. Bref comme je cherchais à diversifier les supports pour « stocker mes liquidités » je m’en veux pas trop. Sachant que j’ai plus de 15% sur l’ester, placé sur la même période, qui m’ont rapporté à ce jour 5,9%
Avec les obligations:
Je joue clairement la baisse des taux.
Je ne compte pas garder sur le LT.
D’ailleurs je pense que l’obligation n’est pas le cheval approprié pour le cycle d’investissement dans lequel nous sommes rentrés (à savoir un cycle inflationniste).
Mijot définit l’allocation stratégique pour ce cycle (plus globale que l’allocation tactique, en bref qu’on leur conserver sur les 15-20 prochaines années ) comme cela :
5% action
25% monétaire
10% or
60% immobilier en favorisant le résidentiel qui assure une hausse des loyers suivant la hausse des prix
Sans l’immobilier
15% action
60% monétaire
25% or
Beaucoup parle de l’intérêt de favoriser l’allocation d’actifs sur l’actif en lui même.
Beaucoup d’investisseurs dans la valeurs disent que rien ne sert d’acheter une autre action pour diversifier. Il faut garder des positions de convictions et diversifier avec d’autres actifs (Greenblatt, Graham, Buffet…)
Soit du
cash = monétaire
Obligation d’état Sûre = T bond ?
Siegel confirme Mijot.
« Le message de ce chapitre est que les actions ne sont pas une bonne protection contre l'inflation sur le court terme. Cependant, aucun actif financier ne l'est. Sur le long terme, les actions sont une très bonne protection contre l'inflation, alors que les obligations ne le sont pas. Les actions représentent aussi le meilleur actif financier que vous puissiez détenir si vous craignez une inflation rapide, étant donné que de nombreux pays avec une forte inflation peuvent toujours avoir des marchés boursiers assez viables, sinon en plein boom. Les actifs à revenus fixes, à l'opposé, ne peuvent pas protéger les investisseurs contre une expansion monétaire non contrôlée des États. »
Mijot parle des TBond indexé sur l’inflation = ça a l’air ok mais pas assez de recul
Assez de recul = 50 ans (tiens Graham…)
Ce qui correspond à peu près à un cycle économique complet
Pour information
Cycle long économique = 50-60ans
« Selon Kondratieff, la longueur de ces cycles est liée à la durée de vie des infrastructures au sens large du terme (transport, communication mais aussi formation, etc.). Ces grands cycles concernent tous les aspects de l'organisation humaine : l'économie bien sûr mais aussi les règles de fonctionnement des sociétés capitalistes. À certains moments, des fractures se créent dans l'ordre établi qui structure les modes de vie, ce qui génère des évolutions sociétales. Ces cycles sont internationaux par nature et embrassent donc aussi les aspects géopolitiques. Ils présentent un caractère endogène. Ils se sont reproduits à des niveaux de développement et dans des contextes différents. L'histoire se répète toujours mais d'une manière différente d'une génération à l'autre ; ce qui confère à la prévision économique ou boursière un caractère uniquement probabiliste.
Cycle court économique « saison » = 10-20 ans
Je pense qu’on est rentré (ou tout du moins entrain de rentrer) dans ce que Mijot appelle « l’été »
« L'été économique (1852-1866/1907-1920/1966-1982)
est une période d'excès qui marque le point haut de l'inflation.
L'emballement des prix est la principale caractéristique économique de cette saison, qui se termine par une récession majeure qui vient casser cette spirale.
Cette période est défavorable aux actions, dont la performance apparente est gommée par une inflation galopante. Les obligations baissent également parallèlement à la hausse des taux. En revanche, les placements monétaires sont de plus en plus attractifs.
Mais c'est avant tout l'or qui sert de refuge, ainsi que l'immobilier. »
Cycle d’investissement (correspondant à un cycle boursier) = environ 4 ans
La capacité d'une économie à croître dépend de la croissance de la population en âge de travailler et des gains de productivité qu'elle génère.
Au cours d'un cycle, la croissance économique évolue autour de cette tendance qui correspond à son potentiel.
i. Au début, la croissance est inférieure à son potentiel et les risques inflationnistes sont faibles.
ii. Ensuite, la croissance accélère et dépasse son potentiel, ce qui génère des tensions inflationnistes
iii. Puis la croissance décélère tout en restant au-dessus de son potentiel; les tensions inflationnistes apparaissent car elles sont une fonction retardée de la croissance.
iv- Enfin, la croissance repasse sous son potentiel et les tensions inflationnistes finissent par se dissiper.
L'écart de croissance économique par rapport à son potentiel [Ouput
Gap] est suivi de très près par les banques centrales, dont le rôle est d'assurer la stabilité économique.
Dans la pratique pour l'investisseur, il est plus facile de suivre l'évolution des taux directeurs des banques centrales (et plus généralement leur politique monétaire) que l’Output Gap lui-même. La banque centrale durcit sa politique monétaire quand les risques inflationnistes augmentent et l'assouplit quand les tensions inflationnistes reculent et que les risques de récession pointent
Mijot détermine donc comme allocation tactique dans une phase IV (sans immobilier)
75% action
25% obligation
Tout ce bla-bla pour dire que je pense que le choix d’incorporer des obligations dans le PF pour une détention « courte » n’est pas une fâcheuse idée
Mais ça reste pour « timer » le marché même si la marge d’erreur me semble, dans ce genre de paris, relativement faible.

J’ai moi même 5,5% d’un de mes PF en obligation US (u10c 4.% et 1-3 yrs 1,5%). Position que j’ai prise trop tôt (s1 2023). L’idéal aurait été sur le s2 2023. Bref comme je cherchais à diversifier les supports pour « stocker mes liquidités » je m’en veux pas trop. Sachant que j’ai plus de 15% sur l’ester, placé sur la même période, qui m’ont rapporté à ce jour 5,9%
Avec les obligations:
Je joue clairement la baisse des taux.
Je ne compte pas garder sur le LT.
D’ailleurs je pense que l’obligation n’est pas le cheval approprié pour le cycle d’investissement dans lequel nous sommes rentrés (à savoir un cycle inflationniste).
Mijot définit l’allocation stratégique pour ce cycle (plus globale que l’allocation tactique, en bref qu’on leur conserver sur les 15-20 prochaines années ) comme cela :
5% action
25% monétaire
10% or
60% immobilier en favorisant le résidentiel qui assure une hausse des loyers suivant la hausse des prix
Sans l’immobilier
15% action
60% monétaire
25% or
Beaucoup parle de l’intérêt de favoriser l’allocation d’actifs sur l’actif en lui même.
Beaucoup d’investisseurs dans la valeurs disent que rien ne sert d’acheter une autre action pour diversifier. Il faut garder des positions de convictions et diversifier avec d’autres actifs (Greenblatt, Graham, Buffet…)
Soit du
cash = monétaire
Obligation d’état Sûre = T bond ?
Siegel confirme Mijot.
« Le message de ce chapitre est que les actions ne sont pas une bonne protection contre l'inflation sur le court terme. Cependant, aucun actif financier ne l'est. Sur le long terme, les actions sont une très bonne protection contre l'inflation, alors que les obligations ne le sont pas. Les actions représentent aussi le meilleur actif financier que vous puissiez détenir si vous craignez une inflation rapide, étant donné que de nombreux pays avec une forte inflation peuvent toujours avoir des marchés boursiers assez viables, sinon en plein boom. Les actifs à revenus fixes, à l'opposé, ne peuvent pas protéger les investisseurs contre une expansion monétaire non contrôlée des États. »
Mijot parle des TBond indexé sur l’inflation = ça a l’air ok mais pas assez de recul
Assez de recul = 50 ans (tiens Graham…)
Ce qui correspond à peu près à un cycle économique complet
Pour information
Cycle long économique = 50-60ans
« Selon Kondratieff, la longueur de ces cycles est liée à la durée de vie des infrastructures au sens large du terme (transport, communication mais aussi formation, etc.). Ces grands cycles concernent tous les aspects de l'organisation humaine : l'économie bien sûr mais aussi les règles de fonctionnement des sociétés capitalistes. À certains moments, des fractures se créent dans l'ordre établi qui structure les modes de vie, ce qui génère des évolutions sociétales. Ces cycles sont internationaux par nature et embrassent donc aussi les aspects géopolitiques. Ils présentent un caractère endogène. Ils se sont reproduits à des niveaux de développement et dans des contextes différents. L'histoire se répète toujours mais d'une manière différente d'une génération à l'autre ; ce qui confère à la prévision économique ou boursière un caractère uniquement probabiliste.
Cycle court économique « saison » = 10-20 ans
Je pense qu’on est rentré (ou tout du moins entrain de rentrer) dans ce que Mijot appelle « l’été »
« L'été économique (1852-1866/1907-1920/1966-1982)
est une période d'excès qui marque le point haut de l'inflation.
L'emballement des prix est la principale caractéristique économique de cette saison, qui se termine par une récession majeure qui vient casser cette spirale.
Cette période est défavorable aux actions, dont la performance apparente est gommée par une inflation galopante. Les obligations baissent également parallèlement à la hausse des taux. En revanche, les placements monétaires sont de plus en plus attractifs.
Mais c'est avant tout l'or qui sert de refuge, ainsi que l'immobilier. »
Cycle d’investissement (correspondant à un cycle boursier) = environ 4 ans
La capacité d'une économie à croître dépend de la croissance de la population en âge de travailler et des gains de productivité qu'elle génère.
Au cours d'un cycle, la croissance économique évolue autour de cette tendance qui correspond à son potentiel.
i. Au début, la croissance est inférieure à son potentiel et les risques inflationnistes sont faibles.
ii. Ensuite, la croissance accélère et dépasse son potentiel, ce qui génère des tensions inflationnistes
iii. Puis la croissance décélère tout en restant au-dessus de son potentiel; les tensions inflationnistes apparaissent car elles sont une fonction retardée de la croissance.
iv- Enfin, la croissance repasse sous son potentiel et les tensions inflationnistes finissent par se dissiper.
L'écart de croissance économique par rapport à son potentiel [Ouput
Gap] est suivi de très près par les banques centrales, dont le rôle est d'assurer la stabilité économique.
Dans la pratique pour l'investisseur, il est plus facile de suivre l'évolution des taux directeurs des banques centrales (et plus généralement leur politique monétaire) que l’Output Gap lui-même. La banque centrale durcit sa politique monétaire quand les risques inflationnistes augmentent et l'assouplit quand les tensions inflationnistes reculent et que les risques de récession pointent
Mijot détermine donc comme allocation tactique dans une phase IV (sans immobilier)
75% action
25% obligation
Tout ce bla-bla pour dire que je pense que le choix d’incorporer des obligations dans le PF pour une détention « courte » n’est pas une fâcheuse idée

Mais ça reste pour « timer » le marché même si la marge d’erreur me semble, dans ce genre de paris, relativement faible.
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- 1616
- Messages : 481
- Inscription : 11/11/2019
Ca me rappelle les 4 cadrans de charles Gave correspondant à 4 situations économiques :
1 Récession + inflation
2 Croissance avec de l'inflation
3 Croissance déflationniste
4 Récession déflationniste
Souvent la situation est entre plusieurs cadrans ou entre 2 ou un peu dans un mais proche de l'autre mais on va dire c'est pour faire des cas d'école. Dans chaque cas un actif sur-performe. Cas n°1 : l'or, 2 l'immo, 3 les actions, 4 les oblig
Je trouve que ça marche pas trop mal
- 70's l'or et l'immo ont bien performé (grosse inflation sans vraiment de récession donc entre les cadrans 1 et 2)
- 80 et 90's on a eu une belle déflation avec une croissance molle donc entre les cadrans 3 et 4 et les actions et les oblig ont bien performé.
Mais bon c'est super dur de savoir si on va avoir de l'inflation ou pas, de la croissance dans les prochaines années etc..Du coup c'est bien pour expliquer le passé mais pour le futur c'est plus dur. Je pense qu'en même que en occident, surtout en France on va vers une croissance molle et de l'inflation. Donc si j'avais à choisir un seul actif d'après ces cadrans ce serait l'or.
Par contre pour l'immo en France c'est mort. Taxe à l'achat (frais de notaire),Taxe de 30% sur les loyers, taxe fonciére, taxe de 50% sur la plus value. Taxe sur la fortune immobilière. Obligations de rénovation et de rendement énergétiques, normes diverses et variées (hadicapés , ....). Impossibilité de récupérer un bien squatté mais on est toujours responsable du bien squatté en cas de problème : assurances , impôts et... C'est juste de la folie, il faut être sado-maso pour aller investir
Par contre de l'immo dans une région dynamique et inflationniste oui pourquoi pas
1 Récession + inflation
2 Croissance avec de l'inflation
3 Croissance déflationniste
4 Récession déflationniste
Souvent la situation est entre plusieurs cadrans ou entre 2 ou un peu dans un mais proche de l'autre mais on va dire c'est pour faire des cas d'école. Dans chaque cas un actif sur-performe. Cas n°1 : l'or, 2 l'immo, 3 les actions, 4 les oblig
Je trouve que ça marche pas trop mal
- 70's l'or et l'immo ont bien performé (grosse inflation sans vraiment de récession donc entre les cadrans 1 et 2)
- 80 et 90's on a eu une belle déflation avec une croissance molle donc entre les cadrans 3 et 4 et les actions et les oblig ont bien performé.
Mais bon c'est super dur de savoir si on va avoir de l'inflation ou pas, de la croissance dans les prochaines années etc..Du coup c'est bien pour expliquer le passé mais pour le futur c'est plus dur. Je pense qu'en même que en occident, surtout en France on va vers une croissance molle et de l'inflation. Donc si j'avais à choisir un seul actif d'après ces cadrans ce serait l'or.
Par contre pour l'immo en France c'est mort. Taxe à l'achat (frais de notaire),Taxe de 30% sur les loyers, taxe fonciére, taxe de 50% sur la plus value. Taxe sur la fortune immobilière. Obligations de rénovation et de rendement énergétiques, normes diverses et variées (hadicapés , ....). Impossibilité de récupérer un bien squatté mais on est toujours responsable du bien squatté en cas de problème : assurances , impôts et... C'est juste de la folie, il faut être sado-maso pour aller investir

Par contre de l'immo dans une région dynamique et inflationniste oui pourquoi pas

- les daubasses
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- Inscription : 26/10/2019
Le weekend a été studieux, plongé dans la bible du mentor de Warren Buffett : L'investisseur Intelligent de Benjamin Graham.
Nous sommes des fidèles adeptes de l'investissement dans la valeur dont Graham est le père philosophique. Pour rappel, lors des premières années, le blog s'appelait "Les daubasses selon Benjamin Graham" et vous avez toujours sa tête qui apparait en mini icône en haut de l'onglet de votre navigateur en clin d’œil à cet investisseur iconique.
---
Un investisseur en actions vit dans un monde d'actions, comme un marteau vit dans un monde de clous. Ben Graham prône un portefeuille toujours équilibré à 50/50 en obligations et en actions avec parfois ratio pouvant aller à 75/25 selon les conditions de marché. En gros, lorsque la partie actions de votre portefeuille progresse et fait passer le ratio à 55% en actions et 45% en obligations, il recommande de prendre des gains dans la poche actions et d'acheter des obligations pour revenir à 50/50.
Il n'est pas partisan de tenter une approche temporelle des marchés : faut-il acheter ? vendre ? Il préfère laisser cela aux spécialistes. Et pourtant, il n'a cessé au fil des éditions de son ouvrage phare de donner son avis sur la valorisation des marchés. Comme nous, il insiste sur le fait que ce ne sont pas là des prévisions mais plutôt des indications pour savoir si on est en zone "à risque". Comme précisé dans un article récent, voici ce qu'il préconisait :
Et de conclure :
---
Un niveau de prix historiquement élevé
Difficile de trouver des indicateurs sur le prix du marché. En ce qui concerne le S&P 500 nous sommes sur un plus haut historique. C'est le niveau le plus élevé jamais observé.
Sur 20 ans :
Sur 70 ans :
source : https://www.gurufocus.com/economic_indi ... -500-index
Des PER (price-earnings ratio) élevés
Le Shiller PE ratio est élevé à 37,4. C'est le 3ème niveau le plus élevé sur les 150 dernières années. Dépassé seulement lors de la bulle internet en 1999 à 44,2 et par la bulle "post-Covid" de 2021 à 38,0 :
source : https://www.multpl.com/shiller-pe
Un faible rendement du dividende comparé au rendement des obligations
C'est une comparaison qui peut sembler désuète et qui pourrait faire sourire aujourd'hui, tellement on se soucie finalement peu du rendement procuré par les actions. Aussi parce qu'il y a une autre forme de retour aux actionnaires en vogue : les rachats d'actions. Dans l'esprit de Graham, c'est un indicateur clef. Il permet de comparer directement quel est l'actif le plus intéressant pour se positionner entre actions et obligations AAA / AA+.
source : https://www.gurufocus.com/economic_indi ... dend-yield
A la lecture du graphique, il est frappant de remarquer que cet indicateur a plutôt bien fonctionné historiquement : quand les rendements des actions étaient faibles, cela signifiait que le marché actions était sur un plus haut. Le plus bas historique a été atteint lors de l'été 2000 avec un rendement des dividendes de 1,10%.
Avec un rendement actuel de 1,238% nous sommes sur le 2ème niveau le plus bas historique.
En comparaison, notre ligne obligataire via l'ETF DTLE procure un rendement de 4,48%.
Des achats spéculatifs avec du levier
Impossible de définir précisément ce que sont des achats spéculatifs. La mode des SPACs de 2021-2022 est bien retombée (cf. notre article La fête est finie !
). C'était clairement des opérations spéculatives.
Si on considère les "meme-coins" comme des actifs purement spéculatifs (cf. ce message), on peut vraisemblablement dire que le marché a un certain appétit pour la spéculation avec une capitalisation boursière de 16,5 Md $ pour le Dogecoin ; celui avec la tête "gentille" de Shiba Inu :
Le meme-coin Shiba Inu a une capitalisation boursière de 10,6 Md $. C'est celui représenté avec la tête de chien "méchante" :

Même le jeton crypto graphique de FTX le FTT, la plateforme devenue célèbre suite à la fraude de son emblématique dirigeant Sam Bankman-Fried pour plusieurs milliards de dollars, a encore une " capitalisation boursière" de 652 M $ !
Pour ce qui est du levier, il est proche des plus hauts en absolue à 496,3 Md $. Bien au dessus du niveau de 2007 à 80 Md $ et légèrement en dessous du niveau record d'octobre 2021 à 509,1 Md $.

source : https://www.advisorperspectives.com/dsh ... onths-high
Est-ce qu'il y a actuellement des achats spéculatifs ? Nous aurions tendance à répondre "oui" même si objectivement c'est une notion difficile à définir.
Pour ce qui est du levier. Il est très proche d'un niveau record. Donc oui, il y a du levier actuellement utilisé par les investisseurs.
De nombreuses émissions d’actions nouvelles de sociétés de mauvaise qualité
Sur ce point, cela amène pas mal de paramètres. Sur la quantité tout d'abord.
Pour le moment il y eu 168 IPO sur 2024. Si les mois de novembre et de décembre continuent sur la tendance actuelle de 20 IPO / mois, 2024 devrait se solder par environ 200 IPO.
Historiquement, nous sommes dans la moyenne des 25 dernières années. Loin des records de 2019 et 2020 à respectivement 480 et 1 035 IPO ! Mais un appétit un peu retrouvé par rapport à 2022 (181 IPO) et 2023 (154 IPO). Ici, l'indicateur n'indique pas une surchauffe évidente.
source : https://stockanalysis.com/ipos/statistics/
Sur la qualité, faute de mieux, nous avons considéré les 200 dernières introductions (IPO) sur les bourses américaines. Et pour juger de "la qualité" de ces introductions, disons qu'une hausse du cours > 50% depuis l'IPO était "une bonne introduction" (même si cela peut cacher de la spéculation avec des prix excessifs suite à un enthousiasme irrationnel pour la nouveauté) et en face les baisses supérieures à 50% depuis l'IPO = mauvaise introduction.
Sur les dernières 197 IPO (3 récentes IPO sans cotation exclues) :
o nombre d'IPO récentes dont gain > 50% : 21 soit 10,7% des 197 dernières IPO
o nombre d'IPO récentes dont pertes > 50% : 59 soit 30,0% des 197 dernières IPO (dont faillites et pertes > 90% = 17 soit 8,6%)
En complément, voici les mêmes calculs pour les années 2023 et 2022.
Sur les 154 IPO de 2023 :
o nombre d'IPO récentes dont gain > 50% : 11 soit 7,1% des IPO 2023
o nombre d'IPO récentes dont perte > 50% : 76 soit 49,3% des IPO 2023 (dont faillites et pertes > 90% = 24 soit 15,6%)
Sur les 181 IPO de 2022 :
o nombre d'IPO récentes dont gain > 50% : 11 soit 6,1% des IPO 2022
o nombre d'IPO récentes dont perte > 50% : 78 soit 43,1% des IPO 2022 (dont faillites et pertes > 90% = 28 soit 15,5%)
source : https://stockanalysis.com/ipos/statistics/
Conclusion
Si on se réfère aux seuls indicateurs de Graham, toutes les cases d'un marché "à risque" sont cochées.
Avoir quelques obligations notées AA+ en portefeuille pour se protéger d'une potentielle vague baissière du marché actions nous semble être un pari moins audacieux que celui de parier sur une grosse vague haussière continue du marché actions leader : le S&P500. C'est un pari qui nous paraît rationnel même si nous ne sommes sûrs de rien.
---
Sur notre position
Pour le moment, nous sommes encore loin du ratio 25/75 et encore plus loin du ratio 50/50 préconisé par Benjamin Graham avec un ratio actuel du portefeuille : 5% obligations / 15% cash / 80% actions. Nous sommes donc positionnés de manière agressive sur le marché actions.
Même si nous doublons la mise sur les obligations, nous serions encore largement investis en actions : 10% obligations / 10 cash / 80% actions.
Si nous nous trompons - ce qui est une possibilité à ne pas écarter - avec une économie au beau fixe et un niveau de taux stable (voire pire : en hausse), à court terme notre ligne obligataire pourrait subir des pertes. Disons 50% au maximum à horizon 1 an ? Ce qui nous ferait une perte d'environ 2,5 pts pour le portefeuille. En face, les actions en portefeuille devraient réaliser des performances correctes dans ce genre d'environnement porteur et compenser la perte encaissée sur notre ligne obligataire.
=> Ce serait donc le pire scénario pour nos obligations mais le meilleur pour l'ensemble du portefeuille
Si nous voyons juste, et que nous avons la chance d'avoir une opération rentable sur cette ligne d'obligations, alors nous disposerions dans le pire moment d'un peu plus de capitaux à investir en actions. Ce serait une mauvaise nouvelle à court terme pour le portefeuille, car il devrait subir une forte baisse, mais on espère lors de cette mauvaise passe pouvoir en profiter pour ramasser des aubaines dans le but de réaliser une belle performance sur le long terme.
Laissons le mot de la fin à Benjamin Graham :
Nous sommes des fidèles adeptes de l'investissement dans la valeur dont Graham est le père philosophique. Pour rappel, lors des premières années, le blog s'appelait "Les daubasses selon Benjamin Graham" et vous avez toujours sa tête qui apparait en mini icône en haut de l'onglet de votre navigateur en clin d’œil à cet investisseur iconique.
---
Un investisseur en actions vit dans un monde d'actions, comme un marteau vit dans un monde de clous. Ben Graham prône un portefeuille toujours équilibré à 50/50 en obligations et en actions avec parfois ratio pouvant aller à 75/25 selon les conditions de marché. En gros, lorsque la partie actions de votre portefeuille progresse et fait passer le ratio à 55% en actions et 45% en obligations, il recommande de prendre des gains dans la poche actions et d'acheter des obligations pour revenir à 50/50.
Il n'est pas partisan de tenter une approche temporelle des marchés : faut-il acheter ? vendre ? Il préfère laisser cela aux spécialistes. Et pourtant, il n'a cessé au fil des éditions de son ouvrage phare de donner son avis sur la valorisation des marchés. Comme nous, il insiste sur le fait que ce ne sont pas là des prévisions mais plutôt des indications pour savoir si on est en zone "à risque". Comme précisé dans un article récent, voici ce qu'il préconisait :
Pour cela, Graham a étudié les cycles de marché entre 1897 et 1949. Sur cette période, il y a eu 11 cycles complets, du plus bas d’un marché baissier au plus haut d’un marché haussier et de retour à un plus bas de marché baissier. Six ont duré moins de 4 ans, quatre ont duré 6 ou 7 ans et un a duré 11 ans (de 1921 à 1932). Lors des périodes haussières, le marché a progressé de +44% à +500%, le plus souvent dans une fourchette comprise entre +50% et +100%. Lors des périodes baissières, le marché a reculé de -24% à -89%, le plus souvent dans une fourchette comprise entre -40% et -50%.
Tous les marchés haussiers avaient plusieurs caractéristiques communes :
– un niveau de prix historiquement élevé
– des PER (price-earnings ratio) élevés
– un faible rendement du dividende comparé au rendement des obligations
– des achats spéculatifs avec du levier
– de nombreuses émissions d’actions nouvelles de sociétés de mauvaise qualité
Et de conclure :
Même si finalement il nuance son propos dans le Chapitre 8 "L'investisseur et les fluctuations des marchés" :Graham considère qu’il est inutile et irréaliste d’attendre un marché baissier pour commencer à acheter des actions.
Nous allons donc reprendre une à une les caractéristiques identifiées par une vie d'investisseur en plus d'un travail d'observations historiques sur plus d'un siècle.Rien n'indique que l'investisseur privé ait intérêt à différer régulièrement ses achats jusqu'à ce que les cours atteignent des niveaux planchers. En effet, l'attente peut être longue et coûteuse en termes de pertes de revenus. De plus, il est possible qu'il passe à côté d'une opportunité d'investissement. Sans doute, est-il donc préférable que l'investisseur passe ses achats chaque fois qu'il a de l'argent pour ce faire, à l'exception toutefois de ces périodes où le niveau général du marché est bien top élevé par rapport aux normes de valeur courantes.
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Un niveau de prix historiquement élevé
Difficile de trouver des indicateurs sur le prix du marché. En ce qui concerne le S&P 500 nous sommes sur un plus haut historique. C'est le niveau le plus élevé jamais observé.
Sur 20 ans :
Sur 70 ans :
source : https://www.gurufocus.com/economic_indi ... -500-index
Des PER (price-earnings ratio) élevés
Le Shiller PE ratio est élevé à 37,4. C'est le 3ème niveau le plus élevé sur les 150 dernières années. Dépassé seulement lors de la bulle internet en 1999 à 44,2 et par la bulle "post-Covid" de 2021 à 38,0 :
source : https://www.multpl.com/shiller-pe
Un faible rendement du dividende comparé au rendement des obligations
C'est une comparaison qui peut sembler désuète et qui pourrait faire sourire aujourd'hui, tellement on se soucie finalement peu du rendement procuré par les actions. Aussi parce qu'il y a une autre forme de retour aux actionnaires en vogue : les rachats d'actions. Dans l'esprit de Graham, c'est un indicateur clef. Il permet de comparer directement quel est l'actif le plus intéressant pour se positionner entre actions et obligations AAA / AA+.
source : https://www.gurufocus.com/economic_indi ... dend-yield
A la lecture du graphique, il est frappant de remarquer que cet indicateur a plutôt bien fonctionné historiquement : quand les rendements des actions étaient faibles, cela signifiait que le marché actions était sur un plus haut. Le plus bas historique a été atteint lors de l'été 2000 avec un rendement des dividendes de 1,10%.
Avec un rendement actuel de 1,238% nous sommes sur le 2ème niveau le plus bas historique.
En comparaison, notre ligne obligataire via l'ETF DTLE procure un rendement de 4,48%.
Des achats spéculatifs avec du levier
Impossible de définir précisément ce que sont des achats spéculatifs. La mode des SPACs de 2021-2022 est bien retombée (cf. notre article La fête est finie !
Si on considère les "meme-coins" comme des actifs purement spéculatifs (cf. ce message), on peut vraisemblablement dire que le marché a un certain appétit pour la spéculation avec une capitalisation boursière de 16,5 Md $ pour le Dogecoin ; celui avec la tête "gentille" de Shiba Inu :
Le meme-coin Shiba Inu a une capitalisation boursière de 10,6 Md $. C'est celui représenté avec la tête de chien "méchante" :

Même le jeton crypto graphique de FTX le FTT, la plateforme devenue célèbre suite à la fraude de son emblématique dirigeant Sam Bankman-Fried pour plusieurs milliards de dollars, a encore une " capitalisation boursière" de 652 M $ !
Pour ce qui est du levier, il est proche des plus hauts en absolue à 496,3 Md $. Bien au dessus du niveau de 2007 à 80 Md $ et légèrement en dessous du niveau record d'octobre 2021 à 509,1 Md $.

source : https://www.advisorperspectives.com/dsh ... onths-high
Est-ce qu'il y a actuellement des achats spéculatifs ? Nous aurions tendance à répondre "oui" même si objectivement c'est une notion difficile à définir.
Pour ce qui est du levier. Il est très proche d'un niveau record. Donc oui, il y a du levier actuellement utilisé par les investisseurs.
De nombreuses émissions d’actions nouvelles de sociétés de mauvaise qualité
Sur ce point, cela amène pas mal de paramètres. Sur la quantité tout d'abord.
Pour le moment il y eu 168 IPO sur 2024. Si les mois de novembre et de décembre continuent sur la tendance actuelle de 20 IPO / mois, 2024 devrait se solder par environ 200 IPO.
Historiquement, nous sommes dans la moyenne des 25 dernières années. Loin des records de 2019 et 2020 à respectivement 480 et 1 035 IPO ! Mais un appétit un peu retrouvé par rapport à 2022 (181 IPO) et 2023 (154 IPO). Ici, l'indicateur n'indique pas une surchauffe évidente.
source : https://stockanalysis.com/ipos/statistics/
Sur la qualité, faute de mieux, nous avons considéré les 200 dernières introductions (IPO) sur les bourses américaines. Et pour juger de "la qualité" de ces introductions, disons qu'une hausse du cours > 50% depuis l'IPO était "une bonne introduction" (même si cela peut cacher de la spéculation avec des prix excessifs suite à un enthousiasme irrationnel pour la nouveauté) et en face les baisses supérieures à 50% depuis l'IPO = mauvaise introduction.
Sur les dernières 197 IPO (3 récentes IPO sans cotation exclues) :
o nombre d'IPO récentes dont gain > 50% : 21 soit 10,7% des 197 dernières IPO
o nombre d'IPO récentes dont pertes > 50% : 59 soit 30,0% des 197 dernières IPO (dont faillites et pertes > 90% = 17 soit 8,6%)
En complément, voici les mêmes calculs pour les années 2023 et 2022.
Sur les 154 IPO de 2023 :
o nombre d'IPO récentes dont gain > 50% : 11 soit 7,1% des IPO 2023
o nombre d'IPO récentes dont perte > 50% : 76 soit 49,3% des IPO 2023 (dont faillites et pertes > 90% = 24 soit 15,6%)
Sur les 181 IPO de 2022 :
o nombre d'IPO récentes dont gain > 50% : 11 soit 6,1% des IPO 2022
o nombre d'IPO récentes dont perte > 50% : 78 soit 43,1% des IPO 2022 (dont faillites et pertes > 90% = 28 soit 15,5%)
source : https://stockanalysis.com/ipos/statistics/
Conclusion
Si on se réfère aux seuls indicateurs de Graham, toutes les cases d'un marché "à risque" sont cochées.
Avoir quelques obligations notées AA+ en portefeuille pour se protéger d'une potentielle vague baissière du marché actions nous semble être un pari moins audacieux que celui de parier sur une grosse vague haussière continue du marché actions leader : le S&P500. C'est un pari qui nous paraît rationnel même si nous ne sommes sûrs de rien.
---
Sur notre position
Pour le moment, nous sommes encore loin du ratio 25/75 et encore plus loin du ratio 50/50 préconisé par Benjamin Graham avec un ratio actuel du portefeuille : 5% obligations / 15% cash / 80% actions. Nous sommes donc positionnés de manière agressive sur le marché actions.
Même si nous doublons la mise sur les obligations, nous serions encore largement investis en actions : 10% obligations / 10 cash / 80% actions.
Si nous nous trompons - ce qui est une possibilité à ne pas écarter - avec une économie au beau fixe et un niveau de taux stable (voire pire : en hausse), à court terme notre ligne obligataire pourrait subir des pertes. Disons 50% au maximum à horizon 1 an ? Ce qui nous ferait une perte d'environ 2,5 pts pour le portefeuille. En face, les actions en portefeuille devraient réaliser des performances correctes dans ce genre d'environnement porteur et compenser la perte encaissée sur notre ligne obligataire.
=> Ce serait donc le pire scénario pour nos obligations mais le meilleur pour l'ensemble du portefeuille
Si nous voyons juste, et que nous avons la chance d'avoir une opération rentable sur cette ligne d'obligations, alors nous disposerions dans le pire moment d'un peu plus de capitaux à investir en actions. Ce serait une mauvaise nouvelle à court terme pour le portefeuille, car il devrait subir une forte baisse, mais on espère lors de cette mauvaise passe pouvoir en profiter pour ramasser des aubaines dans le but de réaliser une belle performance sur le long terme.
Laissons le mot de la fin à Benjamin Graham :
Même le plus intelligent des investisseurs aura besoin de beaucoup de volonté pour se tenir de suivre l’instinct grégaire de la foule.
C'est pour ces raisons tenant de la nature humaine, plus que par simple calcul de gains ou pertes, que nous encourageons l'investisseur à suivre une quelconque méthode mécanique pour faire varier les proportions de ses composantes en actions et en obligations. L'avantage essentiel est, peut-être, que suivre telle ou telle formule lui donnera le sentiment de faire quelque chose.
Ainsi, au fur et à mesure de l'avancée du marché, l'investisseur allégera sa positions en actions (en rachetant des obligations) ; et lors de déclins, il inversera cette procédure. Ces ajustements serviront d'exutoire à son trop plein d'énergie.
S'il développe les bons réflexes, il sera réconforté de voir que ses opérations vont à contre-courant des décisions de masses.
-- Chasseurs de décotes depuis 2008 --
Dans son dernier mémo, Howard Marks rappelle selon lui les principes de répartition des classes d'actifs dans un portefeuille. Il en conclut que la majorité des investisseurs devrait réfléchir à augmenter leur allocation en titres de dette (non investment grade en l'espèce, promue par Oaktree capital).
"Selon moi, le processus de réflexion exposé dans ce mémo mène à la conclusion que les investisseurs devraient augmenter leurs allocations dans ce domaine s'ils sont (a) attirés par des rendements de 7 à 10 % environ, (b) désireux de limiter l'incertitude et la volatilité, et (c) prêts à renoncer pour ce faire à un potentiel de hausse au-delà des rendements actuels.
Pour moi, cela devrait concerner de nombreux investisseurs, même si ce n'est pas le cas de tout le monde.
Je recommande aux investisseurs de faire les recherches nécessaires pour augmenter leur allocation au crédit, d’établir un « programme » à cet effet et de prendre des mesures partielles pour le mettre en œuvre. Si les rendements potentiels actuels sont attrayants dans l’absolu, des rendements plus élevés étaient disponibles sur le crédit il y a un an ou deux, et nous pourrions les voir à nouveau si les marchés deviennent moins dominés par l’optimisme. Je pense que ce sera le cas.
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- Franck des daubasses
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Merci breakbulk pour le partage rapide dès publication du dernier mémo de H. Marks. Cerise sur le gâteau : la traduction en français.
Je note au passage que la traduction Google est devenue presque parfaite (je suis un gros utilisateur), c'est bluffant la progression depuis 2 ans !
Il y a juste une coquille à un moment sur la traduction : "Fondamentalement parlant, les seules classes d’actifs sont l’immobilier et la dette". Bien sûr, Marks parle ici de "propriétaire d'actifs" donc d' "actions", pas d'immobilier.
---
Pour revenir au cœur du sujet, je voudrais apporter quelques éléments sur ma lecture de ce mémo :
1. Mark dit qu'il est intéressant aujourd'hui (= pas tout le temps) d'avoir de la dette d'entreprise car elle est bien rémunérée entre 8% et 9%.
2. Le potentiel sur la dette est moins important en général que les actions (la propriété) car dans le meilleur des cas l'obligation est remboursée à échéance avec les coupons versés comme prévu. On connait par avance le gain final maximal.
3. Le risque est plus faible sur la dette. Dans la plupart des cas, hormis défaillance du créancier, les obligations sont remboursées et les intérêts payés. Il y a une sorte de sécurisation / réduction de la volatilité du portefeuille à court et moyen terme.
Pourquoi c'est intéressant selon lui d'avoir de la dette en portefeuille ?
Il ne le dit pas clairement, mais je pense qu'il sous-entend que le potentiel du marché action, aujourd'hui bien valorisé, est désormais réduit ?
Si on pose l'hypothèse que les obligations high yield génèrent un taux de 8% (je ne prends pas 9% pour tenir compte de quelques défaillances par prudence), c'est un super rendement.
En face, réussir dans le contexte actuel sur plusieurs années à générer 8% sur le marché actions n'est pas sûr. C'est plus aléatoire et volatile.
La dette permet de "sécuriser" le portefeuille. On cape la performance potentielle mais on limite aussi la chute.
---
Pour moi, Marks parle bien de la dette privée d'entreprise qui offre selon lui une alternative pertinente aux actions dans un portefeuille avec des rendements actuels proches de 10% pour la dette dite spéculative, sa spécialité. Il conseille d'attendre un peu que le marché se retourne pour que le risque soit encore mieux rémunéré.
Si dans la logique, son approche est proche de celle mise en avant par les daubasses : diversifier avec autres choses que des actions, la finalité est autre.
Marks propose d'acheter de la dette d'entreprise high yield comme alternative aux actions dans une perspective de performance à long terme.
Les daubasses achètent : 1. de la dette de l’État américain (AA+) moins risquée ; 2. moins rémunérée (4,5%) ; 3. dans le but de couvrir le portefeuille ; et enfin 4. pour placer de la trésorerie excédentaire en attendant que les (vraies) aubaines réapparaissent : les net-nets américaines et européennes.
Oui il y a l'effet diversification dans les deux cas mais pas l'objectif de placement de substitution aux actions dans la performance à court et moyen terme pour les daubasses. D'où la part relativement faible dans le portefeuille à 5% actuellement.
Si des membres de la communauté connaissent des ETF ou des fonds high yield qui procurent des rendements > 8% avec une échéance < 5 ans : n'hésitez pas à partager.
Je note au passage que la traduction Google est devenue presque parfaite (je suis un gros utilisateur), c'est bluffant la progression depuis 2 ans !
Il y a juste une coquille à un moment sur la traduction : "Fondamentalement parlant, les seules classes d’actifs sont l’immobilier et la dette". Bien sûr, Marks parle ici de "propriétaire d'actifs" donc d' "actions", pas d'immobilier.
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Pour revenir au cœur du sujet, je voudrais apporter quelques éléments sur ma lecture de ce mémo :
1. Mark dit qu'il est intéressant aujourd'hui (= pas tout le temps) d'avoir de la dette d'entreprise car elle est bien rémunérée entre 8% et 9%.
2. Le potentiel sur la dette est moins important en général que les actions (la propriété) car dans le meilleur des cas l'obligation est remboursée à échéance avec les coupons versés comme prévu. On connait par avance le gain final maximal.
3. Le risque est plus faible sur la dette. Dans la plupart des cas, hormis défaillance du créancier, les obligations sont remboursées et les intérêts payés. Il y a une sorte de sécurisation / réduction de la volatilité du portefeuille à court et moyen terme.
Pourquoi c'est intéressant selon lui d'avoir de la dette en portefeuille ?
Il ne le dit pas clairement, mais je pense qu'il sous-entend que le potentiel du marché action, aujourd'hui bien valorisé, est désormais réduit ?
Si on pose l'hypothèse que les obligations high yield génèrent un taux de 8% (je ne prends pas 9% pour tenir compte de quelques défaillances par prudence), c'est un super rendement.
En face, réussir dans le contexte actuel sur plusieurs années à générer 8% sur le marché actions n'est pas sûr. C'est plus aléatoire et volatile.
La dette permet de "sécuriser" le portefeuille. On cape la performance potentielle mais on limite aussi la chute.
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Pour moi, Marks parle bien de la dette privée d'entreprise qui offre selon lui une alternative pertinente aux actions dans un portefeuille avec des rendements actuels proches de 10% pour la dette dite spéculative, sa spécialité. Il conseille d'attendre un peu que le marché se retourne pour que le risque soit encore mieux rémunéré.
Si dans la logique, son approche est proche de celle mise en avant par les daubasses : diversifier avec autres choses que des actions, la finalité est autre.
Marks propose d'acheter de la dette d'entreprise high yield comme alternative aux actions dans une perspective de performance à long terme.
Les daubasses achètent : 1. de la dette de l’État américain (AA+) moins risquée ; 2. moins rémunérée (4,5%) ; 3. dans le but de couvrir le portefeuille ; et enfin 4. pour placer de la trésorerie excédentaire en attendant que les (vraies) aubaines réapparaissent : les net-nets américaines et européennes.
Oui il y a l'effet diversification dans les deux cas mais pas l'objectif de placement de substitution aux actions dans la performance à court et moyen terme pour les daubasses. D'où la part relativement faible dans le portefeuille à 5% actuellement.
Si des membres de la communauté connaissent des ETF ou des fonds high yield qui procurent des rendements > 8% avec une échéance < 5 ans : n'hésitez pas à partager.

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