Vicat (VCT)
Article des Echos : chute historique de l'activité des exploitants de carrières
En recul pour la troisième année consécutive, la production des exploitants de carrières serait, en 2024, comparable à son niveau de 1985. Les professionnels subissent par ricochet le recul de la construction de logements neufs et appellent à une « véritable politique » en la matière.
La production de béton prêt à l'emploi s'adresse à 69 % au secteur du bâtiment, et largement à la construction de logements, sachant que produire du béton prêt à l'emploi implique d'utiliser des granulats… Pour les exploitants de carrières, la solidité du marché des travaux publics permet toutefois de limiter les dégâts, les « TP » avec les travaux de voirie et de réseaux consommant 81 % de la production de granulats.
En recul pour la troisième année consécutive, la production des exploitants de carrières serait, en 2024, comparable à son niveau de 1985. Les professionnels subissent par ricochet le recul de la construction de logements neufs et appellent à une « véritable politique » en la matière.
La production de béton prêt à l'emploi s'adresse à 69 % au secteur du bâtiment, et largement à la construction de logements, sachant que produire du béton prêt à l'emploi implique d'utiliser des granulats… Pour les exploitants de carrières, la solidité du marché des travaux publics permet toutefois de limiter les dégâts, les « TP » avec les travaux de voirie et de réseaux consommant 81 % de la production de granulats.
Attention de ne pas mélanger des torchons et des serviettes ...
L'utilisation de granulats à béton ou mortiers a profondément changé. L'utilisation de granulats de recyclage (béton reconcassé et réutilisation des déchets de démolition) a explosé depuis 10 ans !
Donc la comparaison de l'article est ridicule... d'un point de vue technique.
L'utilisation de granulats à béton ou mortiers a profondément changé. L'utilisation de granulats de recyclage (béton reconcassé et réutilisation des déchets de démolition) a explosé depuis 10 ans !
Donc la comparaison de l'article est ridicule... d'un point de vue technique.
Bonjour Gilbros,
Suite à votre remarque pertinente, j'ai cherché des statistiques sur l'évolution de la part des granulats de recyclage dans la production nationale. Les dernières statistiques complètes disponibles sont celles de 2020.
Sur le site de l'office international de l'eau, la part des granulats de recyclage dans la production nationale a effectivement explosé depuis 2016, passant de moins de 10 à plus de 30%, avec une production de 111,8 millions de tonnes.
Le chiffre de production nationale globale est de 414,1 millions de tonnes, ce qui ne correspond pas aux chiffres du graphique des Echos pour 2020, d'environ 330 millions de tonnes. Il ressort des statistiques de l'UNPG que les chiffres des Echos ne tiennent compte que d'une partie des granulats de recyclage produits, soit 29,6 millions de tonnes (granulats issus de déchets inertes du BTP, produits sur des plateformes équipées d'une installation de traitement fixe, et granulats artificiels laitiers, MIDND et schistes). Ne sont pas pris en compte les granulats extraits et réemployés in situ (47,1 millions de tonnes) et une partie de la catégorie fourre-tout autres granulats recyclés.
Suite à votre remarque pertinente, j'ai cherché des statistiques sur l'évolution de la part des granulats de recyclage dans la production nationale. Les dernières statistiques complètes disponibles sont celles de 2020.
Sur le site de l'office international de l'eau, la part des granulats de recyclage dans la production nationale a effectivement explosé depuis 2016, passant de moins de 10 à plus de 30%, avec une production de 111,8 millions de tonnes.
Le chiffre de production nationale globale est de 414,1 millions de tonnes, ce qui ne correspond pas aux chiffres du graphique des Echos pour 2020, d'environ 330 millions de tonnes. Il ressort des statistiques de l'UNPG que les chiffres des Echos ne tiennent compte que d'une partie des granulats de recyclage produits, soit 29,6 millions de tonnes (granulats issus de déchets inertes du BTP, produits sur des plateformes équipées d'une installation de traitement fixe, et granulats artificiels laitiers, MIDND et schistes). Ne sont pas pris en compte les granulats extraits et réemployés in situ (47,1 millions de tonnes) et une partie de la catégorie fourre-tout autres granulats recyclés.
- Pièces jointes
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- depliant-stat-unpg-2020.pdf
- (357.32 Kio) Téléchargé 239 fois
Bonjour,
Avant toute chose, il faut savoir que j'ai travaillé pour Vicat pendant 4 ans et j'en garde un très bon souvenir. J'ai donc un petit biais en faveur de cette société (dont le béton compose la dalle de ma maison d'ailleurs). J'ai pu visiter une carrière, une cimenterie, une centrale à béton et un centre de traitement de déchets (pour faire du combustible), c'est fou ce qu'on peut brûler dans un four à ciment. Mais je crois aussi que cela dépend pas mal de la technologie du four. En l'occurrence, Vicat semble posséder quelques fours efficaces sur ce point. Pour autant je n'ai pas d'infos privilégiées particulièrement utiles à un investisseur. J'ai cependant le sentiment que la société est assez pionnière sur certains points (R&D, décarbonation) etc... Ils ont aussi tout un panel d'activités autour du béton (Ciment, Béton, Enduits, Colles, pompage de béton, ports, transports, papier (pour les sacs), centrales mobiles, traitements de déchets combustibles...). Une belle société je trouve.
Bref, aujourd'hui son prix tourne autour de 30 EUR avec une décote qui me semble intéressante.
En regardant les données historiques, je trouve ceci (12 ans d'historique):
Ratio / Historique / actuel / potentiel
P/VANT (moy) / 1,43 / 0,80 / 77,85%
P/E (median) / 11,31 / 5,64 / 100,64%
P/CA (moy) / 0,89 / 0,34 / 164,80%
P/FCF (median) / 17,88 / 5,22 / 242,81%
Certains chiffres sont des médianes et non des moyennes, ça m'a paru utile pour éliminer les extrêmes dans mes tableaux remplis automatiquement et je ne sais pas si c'est pertinent, mais pour Vicat ça ne change pas grand chose (PE plutôt stable).
Avec un rendement de 6.6% au cours actuel, sachant que le taux de redistribution est autour de 35% alors qu'il était plutôt à 50% pré covid, cela me semble donner une certaine marge de sécurité.
Seul l'endettement me gêne un peu, mais il me semble assez stabilisé.
Je crois que Vicat possède une certaine capacité à répercuter les coûts, ne serait-ce que le béton car il vient souvent de la centrale à béton du coin (2h max dans la toupie je crois) et en général, les concurrents ne s'installent pas les uns à coté des autres à moins de chercher les problèmes.
Je n'ai pas d'opinion concernant l'avenir du produit, la décarbonation etc...
Quelques achats d'initiés ont eu lieu jusqu'au 21/06 mais rien de significatif.
Je suis déjà pas mal chargé en Vicat (3% du PTF, tout est relatif), mais je pense en reprendre une louche.
Allez, je mets un petit graphique pour le plaisir :
Avant toute chose, il faut savoir que j'ai travaillé pour Vicat pendant 4 ans et j'en garde un très bon souvenir. J'ai donc un petit biais en faveur de cette société (dont le béton compose la dalle de ma maison d'ailleurs). J'ai pu visiter une carrière, une cimenterie, une centrale à béton et un centre de traitement de déchets (pour faire du combustible), c'est fou ce qu'on peut brûler dans un four à ciment. Mais je crois aussi que cela dépend pas mal de la technologie du four. En l'occurrence, Vicat semble posséder quelques fours efficaces sur ce point. Pour autant je n'ai pas d'infos privilégiées particulièrement utiles à un investisseur. J'ai cependant le sentiment que la société est assez pionnière sur certains points (R&D, décarbonation) etc... Ils ont aussi tout un panel d'activités autour du béton (Ciment, Béton, Enduits, Colles, pompage de béton, ports, transports, papier (pour les sacs), centrales mobiles, traitements de déchets combustibles...). Une belle société je trouve.
Bref, aujourd'hui son prix tourne autour de 30 EUR avec une décote qui me semble intéressante.
En regardant les données historiques, je trouve ceci (12 ans d'historique):
Ratio / Historique / actuel / potentiel
P/VANT (moy) / 1,43 / 0,80 / 77,85%
P/E (median) / 11,31 / 5,64 / 100,64%
P/CA (moy) / 0,89 / 0,34 / 164,80%
P/FCF (median) / 17,88 / 5,22 / 242,81%
Certains chiffres sont des médianes et non des moyennes, ça m'a paru utile pour éliminer les extrêmes dans mes tableaux remplis automatiquement et je ne sais pas si c'est pertinent, mais pour Vicat ça ne change pas grand chose (PE plutôt stable).
Avec un rendement de 6.6% au cours actuel, sachant que le taux de redistribution est autour de 35% alors qu'il était plutôt à 50% pré covid, cela me semble donner une certaine marge de sécurité.
Seul l'endettement me gêne un peu, mais il me semble assez stabilisé.
Je crois que Vicat possède une certaine capacité à répercuter les coûts, ne serait-ce que le béton car il vient souvent de la centrale à béton du coin (2h max dans la toupie je crois) et en général, les concurrents ne s'installent pas les uns à coté des autres à moins de chercher les problèmes.
Je n'ai pas d'opinion concernant l'avenir du produit, la décarbonation etc...
Quelques achats d'initiés ont eu lieu jusqu'au 21/06 mais rien de significatif.
Je suis déjà pas mal chargé en Vicat (3% du PTF, tout est relatif), mais je pense en reprendre une louche.
Allez, je mets un petit graphique pour le plaisir :
Pour ne pas polluer la file EVO, je poste ici puisqu'il s'agit plutôt de Vicat que de EVO.
Si Vicat mange toute la valeur créée pour maintenir son outil et s'endette pour financer le dividende, comment expliquer le graphique du post ci-dessus ? Je m'explique:
- Comment la VANT augmente sur les dernières années (et est plutôt stable sur le long terme) tout en versant un dividende confortable ?
- Comment fait-elle pour ne pas être endettée "à l'infini" depuis toutes ces années ?
- Comment fait-elle pour générer annuellement, au prix actuel, 7% de valeur tangible (delta VANT + dividendes) sur 10 ans et 9% sur 5 ans ?
Cela m'échappe totalement.
Si j'en parle, c'est que je pense que c'est intéressant d'en parler, non pas que je veuille convaincre, je veux juste comprendre si j'en ai la capacité. Je suis mauvais en comptes de résultats et flux de trésorerie, c'est pourquoi je me base sur les bilans successifs et je trouve que c'est intéressant (pour moi en tout cas) de comprendre pourquoi j'ai l'impression que les bilans disent que de la valeur est créée alors que les comptes de résultats et flux de trésorerie diraient le contraire.
Si Vicat mange toute la valeur créée pour maintenir son outil et s'endette pour financer le dividende, comment expliquer le graphique du post ci-dessus ? Je m'explique:
- Comment la VANT augmente sur les dernières années (et est plutôt stable sur le long terme) tout en versant un dividende confortable ?
- Comment fait-elle pour ne pas être endettée "à l'infini" depuis toutes ces années ?
- Comment fait-elle pour générer annuellement, au prix actuel, 7% de valeur tangible (delta VANT + dividendes) sur 10 ans et 9% sur 5 ans ?
Cela m'échappe totalement.
Si j'en parle, c'est que je pense que c'est intéressant d'en parler, non pas que je veuille convaincre, je veux juste comprendre si j'en ai la capacité. Je suis mauvais en comptes de résultats et flux de trésorerie, c'est pourquoi je me base sur les bilans successifs et je trouve que c'est intéressant (pour moi en tout cas) de comprendre pourquoi j'ai l'impression que les bilans disent que de la valeur est créée alors que les comptes de résultats et flux de trésorerie diraient le contraire.
Je pense que nous sommes nombreux à vouloir mieux comprendre le "flou comptable" de beaucoup de grosses boites !
Pour m'aider à m'y retrouver, je regarde les fonds propres ou les actifs par action. Là, difficile de travestir la réalité.
Soit les fonds propres augmentent, soit non !
Si je vois les fonds propres diminuer, je pars en courant ...
Voici la fiche de Zone bourse (j'ai mis en deux fois pour avoir le déroulant).
Bonne analyse.
Pour m'aider à m'y retrouver, je regarde les fonds propres ou les actifs par action. Là, difficile de travestir la réalité.
Soit les fonds propres augmentent, soit non !
Si je vois les fonds propres diminuer, je pars en courant ...

Voici la fiche de Zone bourse (j'ai mis en deux fois pour avoir le déroulant).
Bonne analyse.

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- 1615
- Messages : 481
- Inscription : 11/11/2019
Pour apporter mon grain sur cette valeur qui a fait couler bcp d'encres sur le forum
Sur Vicat on parle d'un business physique avec les avantages et les inconvénients du brick and mortar. L'avantage c'est le coté rassurant, le - c'est les capex.
C'est un groupe mondial mais en fait ça m'a l'air très local. En gros on produit dans chaque zone pour servir le marché de la zone. Finalement on dirait que chaque zone est pratiquement autonome avec ses usines, ses fournisseurs etc...
1 Zone France avec 31 % du chiffre d'affaires, 3200 employés avec 5 cimenteries 2 centres de broyage 155 centrales à béton 45 carrières de granulats
2 Amérique (USA et brésil) : 25% du CA avec 3 cimenteries 60 centrales à béton 2 carrières de granulats
3 Kazakstan et Inde : 12% du CA avec 3 cimenteries, 1 carrière de granulat et 1169 employés
4 Turquie et Egypte : 12% du Ca, 1500 personnes , 3 cimenteries, 39 centrales à béton, 5 carrières de granulats
5 Sénégal, Mali : 10% du Ca, 1500 personnes, 1 cimenterie 2 centres de broyage
1 centrale à béton 2 carrières de granulats
6 Suisse et Italie : 10% du Ca, 740 gonzes, 1 cimenterie 1 centre de broyage 18 centrales à béton 16 carrières de granulats
En tout donc 18 cimenteries, 274 centrales béton et 71 carrières de granulats. Et tout ça pour la modeste somme 1 milliard 260 millions d'euros ! En fait j'ai aucune idée si c'est pas cher ou pas car je n'ai aucune idée du prix d'une cimenterie
Alors j'ai fait une petite recherche, une cimenterie ça va de 20 millions à 150 millions d'euros
Mais ça c'est neuf, les cimenteries Vicat sont d'occase alors prenons un cout moyen de 40 millions au pif pour essayer d'avancer : 720 millions d'euros.
Pour les centrales à béton je trouve un prix d'environ 150 000 euros. Donc on a pour 41 millions d'euros.
Pour les carrières de granulat, lancer une carrière couterai environ 2 millions d'euros. On en a 71 donc ça fait 142 millions.
C'est un peu n'importe quoi car je ne connais pas vraiment les prix, si un spécialiste est dans la salle qu'il se manifeste
Perso après ma petite recherche en 5 minute je trouve un chiffre de 903 millions pour les actifs de l'entreprise Vicat.
Dans le bilan, l'actif est valorisé 2 milliards 700 millions. C'est possible mais dur à vérifier, en tout cas pour moi ça me parait surévalué. Les good wills eux sont valorisés à 1 milliard 200. C'est possible aussi mais dur à vérifier. Perso quand j'achète du ciment je regarde pas si c'est du Vicat mais peut être que certains clients si. Et y a sans doute des brevets. Mais j'y connais rien en ciment donc la encore je suis dans le noir.
Ce qui me parait plus clair, ce sont les cash flows. Le cash rentre dans les caisses, il semble qu'on peut faire 500 millions de cash flows opérationnels par an sans trop forcer. La dessus on va réinvestir en moyenne 350 millions dans l'activité ce qui va nous apporter normalement dans les 3% de croissance.
Cela semble possible car Vicat a une bonne répartition géographique et peut compenser le déclin en France qui risque d'être assez sombre. Je suis assez confiant sur toutes les zones sauf la France. Si je compte la dette de 1 milliard 500, j'arrive à une rentabilité du cash flow libre de 5% aujourd'hui et 9% d'ici 15 ans soit un rendement moyen de 7% sur la période.
En conclusion j'ai du mal à valoriser les actifs de l'entreprise mais son organisation, sa gestion, sa présence dans le monde et la régularité de ses flux de cash me rassurent. Je conserve donc ma ligne moyenne.

Sur Vicat on parle d'un business physique avec les avantages et les inconvénients du brick and mortar. L'avantage c'est le coté rassurant, le - c'est les capex.
C'est un groupe mondial mais en fait ça m'a l'air très local. En gros on produit dans chaque zone pour servir le marché de la zone. Finalement on dirait que chaque zone est pratiquement autonome avec ses usines, ses fournisseurs etc...
1 Zone France avec 31 % du chiffre d'affaires, 3200 employés avec 5 cimenteries 2 centres de broyage 155 centrales à béton 45 carrières de granulats
2 Amérique (USA et brésil) : 25% du CA avec 3 cimenteries 60 centrales à béton 2 carrières de granulats
3 Kazakstan et Inde : 12% du CA avec 3 cimenteries, 1 carrière de granulat et 1169 employés
4 Turquie et Egypte : 12% du Ca, 1500 personnes , 3 cimenteries, 39 centrales à béton, 5 carrières de granulats
5 Sénégal, Mali : 10% du Ca, 1500 personnes, 1 cimenterie 2 centres de broyage
1 centrale à béton 2 carrières de granulats
6 Suisse et Italie : 10% du Ca, 740 gonzes, 1 cimenterie 1 centre de broyage 18 centrales à béton 16 carrières de granulats
En tout donc 18 cimenteries, 274 centrales béton et 71 carrières de granulats. Et tout ça pour la modeste somme 1 milliard 260 millions d'euros ! En fait j'ai aucune idée si c'est pas cher ou pas car je n'ai aucune idée du prix d'une cimenterie


Pour les centrales à béton je trouve un prix d'environ 150 000 euros. Donc on a pour 41 millions d'euros.
Pour les carrières de granulat, lancer une carrière couterai environ 2 millions d'euros. On en a 71 donc ça fait 142 millions.
C'est un peu n'importe quoi car je ne connais pas vraiment les prix, si un spécialiste est dans la salle qu'il se manifeste

Dans le bilan, l'actif est valorisé 2 milliards 700 millions. C'est possible mais dur à vérifier, en tout cas pour moi ça me parait surévalué. Les good wills eux sont valorisés à 1 milliard 200. C'est possible aussi mais dur à vérifier. Perso quand j'achète du ciment je regarde pas si c'est du Vicat mais peut être que certains clients si. Et y a sans doute des brevets. Mais j'y connais rien en ciment donc la encore je suis dans le noir.
Ce qui me parait plus clair, ce sont les cash flows. Le cash rentre dans les caisses, il semble qu'on peut faire 500 millions de cash flows opérationnels par an sans trop forcer. La dessus on va réinvestir en moyenne 350 millions dans l'activité ce qui va nous apporter normalement dans les 3% de croissance.
Cela semble possible car Vicat a une bonne répartition géographique et peut compenser le déclin en France qui risque d'être assez sombre. Je suis assez confiant sur toutes les zones sauf la France. Si je compte la dette de 1 milliard 500, j'arrive à une rentabilité du cash flow libre de 5% aujourd'hui et 9% d'ici 15 ans soit un rendement moyen de 7% sur la période.
En conclusion j'ai du mal à valoriser les actifs de l'entreprise mais son organisation, sa gestion, sa présence dans le monde et la régularité de ses flux de cash me rassurent. Je conserve donc ma ligne moyenne.
Dans les actifs, il faut ajouter le terrain, qui est généralement gigantesque (mais peu cher) pour des cimenteries puisque c'est ce qui va être exploité.
Si on allait jusqu'au bout, il faudrait d'ailleurs en retirer des sommes importantes pour la remise en l'état des sites mais c'est généralement en héritage laissé au dirigeant suivant ou aux voisins
Si on allait jusqu'au bout, il faudrait d'ailleurs en retirer des sommes importantes pour la remise en l'état des sites mais c'est généralement en héritage laissé au dirigeant suivant ou aux voisins

- Franck des daubasses
- 14348
- Messages : 1718
- Inscription : 07/04/2021
Comme le dit très bien Peter Lynch, sur ce genre de produit "peu cher" et "lourd" il y a un moat local : peu de chance qu'un concurrent situé à plusieurs dizaines de km tente de vendre sur le marché d'une cimenterie déjà implantée. C'est l'avantage concurrentiel de la "bête" carrière à gravier / caillasse.
De même, les autorisation de carrières, constructions de nouvelles cimenteries + le coût élevé de construction d'une unité dans un secteur polluant non ESG => pas facile. A mon avis, presque mission impossible en Europe. Les nouvelles unités sont construites en Afrique, Asie, Moyen-Orient, Brésil et un peu aux USA. Des zones en croissance avec des besoins en béton et un peu moins regardantes sur ces questions ESG.
La croissance n'est pas évidente. Pas de récurrence non plus car l'activité d'un cimentier est liée aux besoins du secteur de la construction à proximité => l'activité est cyclique.
Les grands cimentiers capables de passer les creux de cycles sont ceux qui encaissent les gros FCF quand les affaires reprennent.
Cours : 36,75 €
Vicat a 1,6 Md EUR de dette nette.
Valorisée 9x son bénéfice moyen des 5 dernières années (que j'estime à 4 € / action) : ni bradé, ni chère.
La croissance passée n'est pas une hypothèse prudente à retenir pour les prochaines années.
=> il y a un risque de payer Vicat pour sa performance passée de croissance rentable alors qu'on pourrait se diriger vers un marché plus compliqué.
A noter que la famille Vicat-Merceron a acheté beaucoup d'actions en 2022 (pour env. 15 M €) : de 29 € et a amplifié ses achats pendant la baisse de l'action jusqu'à 20 € au cours de l'année. On a beaucoup parlé de ses achats sur le forum à l'époque : cf. ce message, celui-ci ou encore celui-là.
Les suivre était une excellente idée. Le cours étant actuellement de 37 € et depuis il y a eu la distribution de 4 € de dividende.
L'investisseur ayant copié la famille en achetant en moyenne à 25 € est en plus-value de +48% en 2 ans. Avec les 4 € de dividendes, la performance brute atteint +64% en 2 ans. Pas mal pour de l'industrie pourrie.
Mon avis : les dirigeants et premiers actionnaires sont les mieux placés pour savoir quand l'action est à un prix convenable. Ce qui ne semble pas être le cas actuellement. Ils ne se ruent pas à l'achat sur l'action.
De même, les autorisation de carrières, constructions de nouvelles cimenteries + le coût élevé de construction d'une unité dans un secteur polluant non ESG => pas facile. A mon avis, presque mission impossible en Europe. Les nouvelles unités sont construites en Afrique, Asie, Moyen-Orient, Brésil et un peu aux USA. Des zones en croissance avec des besoins en béton et un peu moins regardantes sur ces questions ESG.
La croissance n'est pas évidente. Pas de récurrence non plus car l'activité d'un cimentier est liée aux besoins du secteur de la construction à proximité => l'activité est cyclique.
Les grands cimentiers capables de passer les creux de cycles sont ceux qui encaissent les gros FCF quand les affaires reprennent.
Cours : 36,75 €
Vicat a 1,6 Md EUR de dette nette.
Valorisée 9x son bénéfice moyen des 5 dernières années (que j'estime à 4 € / action) : ni bradé, ni chère.
La croissance passée n'est pas une hypothèse prudente à retenir pour les prochaines années.
=> il y a un risque de payer Vicat pour sa performance passée de croissance rentable alors qu'on pourrait se diriger vers un marché plus compliqué.
A noter que la famille Vicat-Merceron a acheté beaucoup d'actions en 2022 (pour env. 15 M €) : de 29 € et a amplifié ses achats pendant la baisse de l'action jusqu'à 20 € au cours de l'année. On a beaucoup parlé de ses achats sur le forum à l'époque : cf. ce message, celui-ci ou encore celui-là.
Les suivre était une excellente idée. Le cours étant actuellement de 37 € et depuis il y a eu la distribution de 4 € de dividende.
L'investisseur ayant copié la famille en achetant en moyenne à 25 € est en plus-value de +48% en 2 ans. Avec les 4 € de dividendes, la performance brute atteint +64% en 2 ans. Pas mal pour de l'industrie pourrie.
Mon avis : les dirigeants et premiers actionnaires sont les mieux placés pour savoir quand l'action est à un prix convenable. Ce qui ne semble pas être le cas actuellement. Ils ne se ruent pas à l'achat sur l'action.
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- 1615
- Messages : 481
- Inscription : 11/11/2019
Perso j'ai du mal à acheter quelque chose par ce que quelqu'un achète même si je comprend que ça soit intéressant de suivre un insider. Je dormirai mal la nuit en me disant "il a peut être vendu" etc...
La croissance de 3% que je prévois c'est juste l'expression de l'inflation. Si les prix augmentent partout de 3% en euro, vous avez votre croissance de 3% en euro
C'est pas énorme mais c'est toujours mieux qu'une obligation ou un livret A non couvert contre l'inflation (j'ai quand même un livret A).
Vicat a un côté rassurant du côté de l'actif pour le long terme: beaucoup d'unités, répartis sur 5 continent.
J'ai un PRU à 31, certes en 2022 c'était moins cher mais en 2022 bcp de choses étaient moins chères
Aujourd'hui Vicat est en 30e positions sur ma liste. Je devrai peut être m'intéresser au Japon comme vous autres mais le Japon me fait peur. C'est genre le patient 0 du système actuel de dette et vieillissement
La France n'est pas mieux mais les entreprises sont bien diversifiées, on le voit avec Vicat présent sur tous les continents. Vicat peut quitter la France dans le pire des cas grâce à l'Europe et déplacer son siège social en Hollande par exemple.
Donc une entreprise avec un actif qui ne se dévalue pas et bien réparti géographiquement. Un rendement brut de 5% brut par an hedgé sur l'inflation. C'est pas dégueu, pas top mais pas dégueu. Mais c'est vrai que ma ligne est peut être un peu grosse, ça mérite sans doute juste une petite ligne.
La croissance de 3% que je prévois c'est juste l'expression de l'inflation. Si les prix augmentent partout de 3% en euro, vous avez votre croissance de 3% en euro

Vicat a un côté rassurant du côté de l'actif pour le long terme: beaucoup d'unités, répartis sur 5 continent.
J'ai un PRU à 31, certes en 2022 c'était moins cher mais en 2022 bcp de choses étaient moins chères

La France n'est pas mieux mais les entreprises sont bien diversifiées, on le voit avec Vicat présent sur tous les continents. Vicat peut quitter la France dans le pire des cas grâce à l'Europe et déplacer son siège social en Hollande par exemple.
Donc une entreprise avec un actif qui ne se dévalue pas et bien réparti géographiquement. Un rendement brut de 5% brut par an hedgé sur l'inflation. C'est pas dégueu, pas top mais pas dégueu. Mais c'est vrai que ma ligne est peut être un peu grosse, ça mérite sans doute juste une petite ligne.
Guy Sidos (PDG de Vicat) : "Même après 50% de hausse de notre action, nous sommes encore sous-cotés !"
https://www-boursorama-com.cdn.ampproje ... 6698a66f81
https://www-boursorama-com.cdn.ampproje ... 6698a66f81
Interview de Hugues Chomel, directeur général adjoint et financier de Vicat :
Sujets :
- Commentaire sur le marché global
- Taux de marge/marge d'ebitda
- Commentaire sur le marché européen, asiatique et middle east
- Point sur l'ESG/décarbonation
- Perspectives
Sujets :
- Commentaire sur le marché global
- Taux de marge/marge d'ebitda
- Commentaire sur le marché européen, asiatique et middle east
- Point sur l'ESG/décarbonation
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