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Stef a pulié hier soir des résultats semestriels décevants.
Malgré une hausse du chiffre d'affaires de 6,4% à 2 474,1 M EUR, les résultats reculent lourdement. Le résultat opérationnel se dégrade de 47,6% à
55,9 M EUR et le résultat net chute de 76,7% à
15,8 M EUR.
Cette contre-performance s'explique par trois évènements exceptionnels :
1. une régularisation exceptionnelle de TVA en Italie (provision de 31 M EUR)
En février 2025, un contrôle fiscal a été ouvert pour les entités STEF Italia et SVAT (fusionnée dans STEF Italia en 2024) au titre des exercices 2019 à 2024 ciblé sur la TVA des fournisseurs (sous-traitants transport et coopératives).
Ce contrôle s'inscrit dans un cadre plus large de vérifications menées par le Procureur de la République de Milan concernant les coopératives en Italie et porte sur le non-reversement à l'Etat italien de la TVA collectée par certains fournisseurs, alors-même que STEF Italia et SVAT avaient bien payé cette TVA auprès des fournisseurs.
Les discussions avec l'Administration fiscale italienne ont été menées tout au long du premier semestre 2025. Ces échanges ont abouti à la signature d'un protocole d'accord en date du 5 août 2025 en vue de clôturer le contrôle fiscal de STEF Italia. A ce titre, une provision de l'ordre de 30 M€ a été reconnue dans les comptes du Groupe au 30 juin 2025 afin de couvrir le montant du protocole ainsi que le risque résiduel sur le contrôle SVAT.
2. le renforcement de la pression fiscale en France (surtaxe d'IS de 5,3 M EUR)
3. les coûts d’intégration des dernières acquisitions au Benelux
Le contentieux italien pèse donc lourdement sur les comptes, alors que STEF affirme avoir déjà acquitté la TVA réclamée.
En dehors de ces éléments non récurrents, la performance opérationnelle reste correcte. L’EBITDA s’établit à 216,3 M EUR (-1,2%) et la CAF à 167 M EUR (-3,0%), des reculs limités.
Au bilan, l'endettement net ressort à 1 453 M EUR, en hausse de 112 M EUR par rapport à fin 2024. Les capitaux propres part du groupe reculent de -2,8% à 1 242 M EUR (-35,3 M EUR) après versement d'un dividende de 52,5 M EUR.
Le gearing grimpe à 1,17 contre 1,04 fin 2024, un niveau qu’il serait souhaitable de voir diminuer lors des prochaines publications. Le résultat financier (-19,6 M EUR contre -18,5 M EUR au S1 2024) pèse lui aussi sur les comptes de ce premier semestre.
Le groupe a également confirmé
la perspective d'un chiffre d'affaires de 5 milliards EUR d'ici à fin 2026.
Enfin, le PDG de rassurer :
Notre activité est bien orientée sur ce premier semestre, mais les résultats sont impactés par trois évènements exceptionnels défavorables (...)
Nous restons confiants car ces résultats ne reflètent ni le potentiel structurel de notre Groupe, ni notre vision à long terme. Nous poursuivrons d’ailleurs au second semestre notre ambition de leadership grâce à la finalisation d’une nouvelle acquisition en Suisse.
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Communiqué des résultats
Rapport semestriel