Viel & Compagnie (VIL) - Pépites PEA
Publication solide de Bourse Direct ce matin.
Au T1 2025, le CA est en baisse de 2,6 % à 18,7 M€. Ce chiffre recouvre deux réalités très différentes :
• Le nombre d’ordres exécutés sur l’activité de courtage est en hausse de 18,4 % en un an (et de 22,2 % en séquentiel, par rapport au T4 2024). La volatilité sur les marchés porte les volumes de transactions.
• L’activité professionnelle d’EXOE est, elle, en baisse de 5,7 %.
Bourse Direct continue à recruter des nouveaux clients particuliers à un rythme soutenu : 380.000 comptes à fin mars 25, en hausse de 16,7 % en un an. Si la situation reste tendue sur les marchés (et Donald y veille personnellement et y contribue tous les jours), alors, Bourse Directe devrait sortir une très belle année.
Point de vigilance pour les résultats à venir : les produits financiers tirés de la confortable trésorerie du groupe, 56 M€ au 31/12/24, souffriront de la baisse des taux.
Bonne journée à tous
Snowball
Au T1 2025, le CA est en baisse de 2,6 % à 18,7 M€. Ce chiffre recouvre deux réalités très différentes :
• Le nombre d’ordres exécutés sur l’activité de courtage est en hausse de 18,4 % en un an (et de 22,2 % en séquentiel, par rapport au T4 2024). La volatilité sur les marchés porte les volumes de transactions.
• L’activité professionnelle d’EXOE est, elle, en baisse de 5,7 %.
Bourse Direct continue à recruter des nouveaux clients particuliers à un rythme soutenu : 380.000 comptes à fin mars 25, en hausse de 16,7 % en un an. Si la situation reste tendue sur les marchés (et Donald y veille personnellement et y contribue tous les jours), alors, Bourse Directe devrait sortir une très belle année.
Point de vigilance pour les résultats à venir : les produits financiers tirés de la confortable trésorerie du groupe, 56 M€ au 31/12/24, souffriront de la baisse des taux.
Bonne journée à tous
Snowball
Cours : 13,50 EUR
CFT a publié son chiffre d'affaires du 1er trimestre. Après un exercice 2024 très solide, la dynamique de croissance se poursuit avec une hausse du chiffre d'affaires publié de +10,9% à change courant. En incluant la quote-part ces coentreprises, le niveau d'activité progresse de +13,5% à 322 M CHF.
CFT a publié son chiffre d'affaires du 1er trimestre. Après un exercice 2024 très solide, la dynamique de croissance se poursuit avec une hausse du chiffre d'affaires publié de +10,9% à change courant. En incluant la quote-part ces coentreprises, le niveau d'activité progresse de +13,5% à 322 M CHF.
À noter également le renforcement de la présence du groupe sur le marché japonais du courtage en ligne :Cette performance a été réalisée dans un environnement de marché marqué par l’attentisme des principales banques centrales face à des signaux économiques contrastés, sur fond de tensions géopolitiques persistantes et d’une volatilité accrue favorable aux activités du Groupe.
Autre bonne nouvelle du jour :L’activité avec notre clientèle de particuliers (non-IDB) présente un chiffre d’affaires en forte progression avec une hausse de 77,6 % à taux de change constants (+77,8 % à taux courants). Cette croissance a été portée notamment par l’intégration des activités de Money Partners Group, à la suite de son acquisition par Gaitame.com en décembre dernier, renforçant ainsi la présence de Gaitame.com sur le marché japonais du courtage en ligne.
Alors que Viel est contraint de suspendre ses achats (dans l'attente d'un probable relèvement du seuil lors de la prochaine AG), le programme de Tradition a quant à lui tourné à plein régime ces dernières semaines avec en moyenne 200 k CHF d'achats journaliers et au total 1,8% du capital racheté depuis le début du programme. Une excellente nouvelle pour les actionnaires de CFT... et indirectement pour ceux de Viel & Co !La Société informe ses actionnaires qu’il sera proposé, lors de la prochaine Assemblée Générale, d’annuler de manière anticipée les actions propres acquises jusqu’en date du 29 avril 2025 dans le cadre du programme de rachat d’actions lancé le 21 août 2023, via la deuxième ligne de cotation. Cette mesure s’inscrit dans une démarche d’optimisation de la structure du capital. Il est précisé que le programme de rachat d’actions se poursuivra comme prévu jusqu’en mai 2026.
https://x.com/Cyril29793974
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Cours : 13,85 EUR
À la clôture du 5 mai, nous estimons l’Actif Net Réévalué (ANR) à 25,70 EUR par action, en hausse de 12% sur un mois et à un plus haut historique. Cette progression est soutenue par un nouveau record du titre CFT, qui clôture ce soir à 223 CHF. Sur cette base, notre objectif de cours s’établit à 19,30 EUR (0,75x l’ANR).
Viel & Cie a racheté 38 227 titres au cours des semaines 14 à 17. Les rachats se sont concentrés sur les semaines 14 et 15, avec respectivement 22k et 16k titres acquis. Les achats ont ensuite été suspendus, le cours ayant franchi le seuil maximal des 13 euros. Le nombre d’actions auto détenues est porté à 4 915 043 (7,29% du capital).
À la clôture du 5 mai, nous estimons l’Actif Net Réévalué (ANR) à 25,70 EUR par action, en hausse de 12% sur un mois et à un plus haut historique. Cette progression est soutenue par un nouveau record du titre CFT, qui clôture ce soir à 223 CHF. Sur cette base, notre objectif de cours s’établit à 19,30 EUR (0,75x l’ANR).
Viel & Cie a racheté 38 227 titres au cours des semaines 14 à 17. Les rachats se sont concentrés sur les semaines 14 et 15, avec respectivement 22k et 16k titres acquis. Les achats ont ensuite été suspendus, le cours ayant franchi le seuil maximal des 13 euros. Le nombre d’actions auto détenues est porté à 4 915 043 (7,29% du capital).
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Cours 13,70 €
A noter que malgré son très beau parcours boursier, celui-ci n'est absolument pas dû à une baisse de la décote sur l'ANR réévalué déterminé par nos hôtes (au contraire, on est aujourd'hui à 46% (vs 37% il y a un an) - à noter cependant qu'on oscille entre 46% et 48% depuis juillet 2024)).
Cela s'explique en grande partie par le parcours remarquable de CFT. Ceux-ci mentionnent d'ailleurs la très bonne performance du titre dans leur présentation 2024.
Depuis le 1er janvier 1997 et jusqu'au 20 mars 2025, on a un retour de 18,6% annuel (dividendes réinvesti) --> total :12 177% !
Viel ne progresse "que" de 32% sur un an glissant là où CFT fait du 54%. Logique dans la mesure où Bourse direct fait -20% sur la période et où la valorisation du non coté reste probablement constante
Intéressant à cet égard de noter que si le rendement de CFT ne fait que baisser en % et on observe également qu'on est sur des pay-out très faible historiquement. Cela s'explique sans doute en partie par le rachat d'action qui compte tenu de la hausse du cours se révèle un excellent investissement pour les associés de CFT au premier rang duquel figure VIEL. Dommage cependant à la lecture de ce graphique de conserver autant d'actions au bilan en se limitant à l'annulation des titres acquis depuis août 2023.
A noter que malgré son très beau parcours boursier, celui-ci n'est absolument pas dû à une baisse de la décote sur l'ANR réévalué déterminé par nos hôtes (au contraire, on est aujourd'hui à 46% (vs 37% il y a un an) - à noter cependant qu'on oscille entre 46% et 48% depuis juillet 2024)).
Cela s'explique en grande partie par le parcours remarquable de CFT. Ceux-ci mentionnent d'ailleurs la très bonne performance du titre dans leur présentation 2024.
Depuis le 1er janvier 1997 et jusqu'au 20 mars 2025, on a un retour de 18,6% annuel (dividendes réinvesti) --> total :12 177% !
Viel ne progresse "que" de 32% sur un an glissant là où CFT fait du 54%. Logique dans la mesure où Bourse direct fait -20% sur la période et où la valorisation du non coté reste probablement constante
Intéressant à cet égard de noter que si le rendement de CFT ne fait que baisser en % et on observe également qu'on est sur des pay-out très faible historiquement. Cela s'explique sans doute en partie par le rachat d'action qui compte tenu de la hausse du cours se révèle un excellent investissement pour les associés de CFT au premier rang duquel figure VIEL. Dommage cependant à la lecture de ce graphique de conserver autant d'actions au bilan en se limitant à l'annulation des titres acquis depuis août 2023.
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Nouveau plus haut historique pour Viel & Cie qui publie ce matin son chiffre d'affaires du 1er trimestre. Pour le lecteur de cette file, ce n'est pas une surprise : la croissance est encore au rendez-vous.
L'activité progresse de 10,5% en données publiées (+8,4% à change constant) pour s'établir à 330 M EUR.
Viel & Cie a également publié hier son rapport annuel. Nous reviendrons dessus dans un prochain message.
Nouveau plus haut historique pour Viel & Cie qui publie ce matin son chiffre d'affaires du 1er trimestre. Pour le lecteur de cette file, ce n'est pas une surprise : la croissance est encore au rendez-vous.
L'activité progresse de 10,5% en données publiées (+8,4% à change constant) pour s'établir à 330 M EUR.
Viel & Cie a également publié hier son rapport annuel. Nous reviendrons dessus dans un prochain message.
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Avez-vous prévu de réassister cette année à l'AG ?les daubasses a écrit : ↑07 mai 2025, 11:55Viel & Cie a également publié hier son rapport annuel. Nous reviendrons dessus dans un prochain message.
Pour ceux qui ne sont pas encore dans cette belle aventure :
- Résolution pour rachat des actions propres jusqu'à 17 € (un peu déçu du prix car même si le dividende (47 cts) donnera un peu de marge supplémentaire on pourrait y être dans quelques mois à la publication des résultats du 1er semestre si les charges d'exploitation continuent d'augmenter moins vite que le chiffre d'affaires (et vu le business, je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas le cas)
- Annulation de 941.868 actions en propres effectuée en mars 2025
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Comme annoncé, voici quelques notes et commentaires suite à la sortie du rapport annuel.
Participations filiales cotées
- détention Compagnie Financière Tradition : 68,21% (actions propres : 5,13% vs 3,46%)
- détention Bourse Direct : 80,99% (actions propres : 2,44% vs 0,26%)
Swiss Life Banque Privée
La quote-part (40 %) de l’actif net détenue par Viel est passée de 71,6 M EUR à 74,8 M EUR, soit une progression de +4,5%. En revanche, la quote-part dans le résultat net est passée de 18,7 M EUR en 2023 à 17,9 M EUR en 2024 (–4,3%). Viel a néanmoins perçu 15,0 M EUR de dividendes au titre de cette participation, soit un doublement par rapport à 2023.
Capital et auto contrôle
Au 31 décembre 2024, le capital se compose de 67 392 691 actions. En prenant en compte :
- l'auto contrôle au 31.12.2024 : -4 671 930 titres ;
- les rachats d'actions propres effectués depuis le 1er janvier 2025 : -247 747 titres ;
- les actions gratuites prévues par le plan en cours : +405 000 titres ;
le nombre d'actions retenu pour notre valorisation est de 62 878 014.
Dette nette
La dette nette de la holding est passée de 73,7 M EUR à 53,0 M EUR, soit une baisse de 20,7 M EUR. On rappelle que Patrick Combes avait annoncé lors de la dernière AG vouloir ramener la dette de la holding à zéro.
Valorisation
Sur la base des éléments ci-dessus et des cours actuels (227 CHF pour Compagnie Financière Tradition et 4,27 € pour Bourse Direct), notre estimation de la valeur du groupe est la suivante :
- Compagnie Financière Tradition : 1 335 M EUR (quote-part de la valeur boursière)
- Bourse Direct : 187 M EUR (quote-part de la valeur boursière)
- Swiss Life Banque Privée : 179 M EUR (10x la quote-part du résultat net 2024)
- Immobilier : 6 M EUR (valeur d'acquisition)
- Dette nette : -53 M EUR
---------------------------------
Total = 1 660 M EUR, soit 26,40 EUR par action.
Après déduction de notre décote de holding de 25%, notre nouvel objectif de cours ressort à 19,80 EUR.
Actionnariat au 31 décembre 2024
- Amiral Gestion et Quaero Capital ont continué de s’alléger.
- Dimensional Fund Advisor, un fonds américain avec près de 800 Md$ sous gestion, a fait son entrée au capital à hauteur de 0,5% (Patrick Combes l'avait évoqué lors de l’AG 2024).
Enfin, comme noté par Dagano, le prix maximum du programme de rachat d’actions a été porté à 17 EUR, contre 13 EUR précédemment. Ce seuil est relevé pour la 3ème année consécutive. Pour rappel :
Comme annoncé, voici quelques notes et commentaires suite à la sortie du rapport annuel.
Participations filiales cotées
- détention Compagnie Financière Tradition : 68,21% (actions propres : 5,13% vs 3,46%)
- détention Bourse Direct : 80,99% (actions propres : 2,44% vs 0,26%)
Swiss Life Banque Privée
La quote-part (40 %) de l’actif net détenue par Viel est passée de 71,6 M EUR à 74,8 M EUR, soit une progression de +4,5%. En revanche, la quote-part dans le résultat net est passée de 18,7 M EUR en 2023 à 17,9 M EUR en 2024 (–4,3%). Viel a néanmoins perçu 15,0 M EUR de dividendes au titre de cette participation, soit un doublement par rapport à 2023.
Capital et auto contrôle
Au 31 décembre 2024, le capital se compose de 67 392 691 actions. En prenant en compte :
- l'auto contrôle au 31.12.2024 : -4 671 930 titres ;
- les rachats d'actions propres effectués depuis le 1er janvier 2025 : -247 747 titres ;
- les actions gratuites prévues par le plan en cours : +405 000 titres ;
le nombre d'actions retenu pour notre valorisation est de 62 878 014.
Dette nette
La dette nette de la holding est passée de 73,7 M EUR à 53,0 M EUR, soit une baisse de 20,7 M EUR. On rappelle que Patrick Combes avait annoncé lors de la dernière AG vouloir ramener la dette de la holding à zéro.
Valorisation
Sur la base des éléments ci-dessus et des cours actuels (227 CHF pour Compagnie Financière Tradition et 4,27 € pour Bourse Direct), notre estimation de la valeur du groupe est la suivante :
- Compagnie Financière Tradition : 1 335 M EUR (quote-part de la valeur boursière)
- Bourse Direct : 187 M EUR (quote-part de la valeur boursière)
- Swiss Life Banque Privée : 179 M EUR (10x la quote-part du résultat net 2024)
- Immobilier : 6 M EUR (valeur d'acquisition)
- Dette nette : -53 M EUR
---------------------------------
Total = 1 660 M EUR, soit 26,40 EUR par action.
Après déduction de notre décote de holding de 25%, notre nouvel objectif de cours ressort à 19,80 EUR.
Actionnariat au 31 décembre 2024
- Amiral Gestion et Quaero Capital ont continué de s’alléger.
- Dimensional Fund Advisor, un fonds américain avec près de 800 Md$ sous gestion, a fait son entrée au capital à hauteur de 0,5% (Patrick Combes l'avait évoqué lors de l’AG 2024).
Enfin, comme noté par Dagano, le prix maximum du programme de rachat d’actions a été porté à 17 EUR, contre 13 EUR précédemment. Ce seuil est relevé pour la 3ème année consécutive. Pour rappel :
les daubasses a écrit : ↑07 mai 2024, 16:05Le prix maximum d'achat va être relevé à 13 EUR (celui-ci avait déjà été relevé de 8 à 11 EUR l'an dernier). Difficile de ne pas y voir un signe de confiance quant à la valeur du groupe. Les rachats d’actions devraient vraisemblablement se poursuivre encore quelques temps.
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- Franck des daubasses
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Cours actuel : 16,40 EURles daubasses a écrit : ↑12 mai 2025, 14:40Cours : 14,20 EUR
(...)
Enfin, comme noté par Dagano, le prix maximum du programme de rachat d’actions a été porté à 17 EUR, contre 13 EUR précédemment. Ce seuil est relevé pour la 3ème année consécutive. Pour rappel :
les daubasses a écrit : ↑07 mai 2024, 16:05Le prix maximum d'achat va être relevé à 13 EUR (celui-ci avait déjà été relevé de 8 à 11 EUR l'an dernier). Difficile de ne pas y voir un signe de confiance quant à la valeur du groupe. Les rachats d’actions devraient vraisemblablement se poursuivre encore quelques temps.
Finalement, 17 EUR ça va être un peu juste... Augmenter le plafond pour quand même créer de la valeur à long terme ou bien ne pas racheter pour attendre un prix plus faible et donc plus créateur de valeur ?
Perso, je pense qu'il peut être monté à 20 EUR => cela continuera à créer de la valeur.
Retrouvez toutes mes transactions et positions : dans mon portefeuille
Il me semble contradictoire de racheter au niveau de Compagnie Financière Tradition et de ne pas racheter à l'endroit ou la décote est plus importante.Franck des daubasses a écrit : ↑27 mai 2025, 10:26Cours actuel : 16,40 EURles daubasses a écrit : ↑12 mai 2025, 14:40Cours : 14,20 EUR
(...)
Enfin, comme noté par Dagano, le prix maximum du programme de rachat d’actions a été porté à 17 EUR, contre 13 EUR précédemment. Ce seuil est relevé pour la 3ème année consécutive. Pour rappel :
les daubasses a écrit : ↑07 mai 2024, 16:05Le prix maximum d'achat va être relevé à 13 EUR (celui-ci avait déjà été relevé de 8 à 11 EUR l'an dernier). Difficile de ne pas y voir un signe de confiance quant à la valeur du groupe. Les rachats d’actions devraient vraisemblablement se poursuivre encore quelques temps.
Finalement, 17 EUR ça a être un peu juste... Augmenter le plafond pour quand même créer de la valeur à long terme ou bien ne pas racheter pour attendre un prix plus faible et donc plus créateur de valeur ?
Perso, je pense qu'il peut être monté à 20 EUR => cela continuera à créer de la valeur.
Surtout que le jour où le prix sera plus faible (si cela arrive), ils seront de toute façon limité par la liquidité du titre.
Est ce que contrairement à nos japonaises, ils ne vont de toute façon pas être bloqué par ce prix de rachat sauf à organiser une nouvelle AG ce qui me parait peu probable ?
La société a sans doute été piégée par l'expansion actuelle de ses multiples (on en parle même hier sur une chaine grand public -> Rien de nouveau à retenir pour les connaisseurs du forum). A noter que cette hausse peut être vue comme un rattrapage de la différence de performance entre son principal actif Compagnie Financière Tradition et elle même (la performance de Tradition avait été double sur 2024).
Cela va accélérer le désendettement de Viel et/ou permettre un dividende plus important ...
Bonjour,
Il a été décidé de passer à 19€ le prix maximum d'achat par action au lieu de 17€ précédemment.
Il a été décidé de passer à 19€ le prix maximum d'achat par action au lieu de 17€ précédemment.
Source : https://www.zonebourse.com/cours/action ... -50144725/Compte tenu de l'évolution récente du cours de bourse de l'action VIEL & Cie qui a atteint au plus haut 16,60 euros, il est envisagé de proposer au bureau de l'Assemblée tel qu'il sera désigné, de modifier en séance (sous réserve de sa décision) la 5ème résolution pour augmenter le prix maximum d'achat par action à 19 euros, qui serait alors soumise au vote de l'assemblée.
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Cours : 16,20 EUR
À la clôture du 6 juin, nous estimons l’Actif Net Réévalué (ANR) à 25,90 EUR par action. Sur cette base, notre objectif de cours s’établit à 19,40 EUR (0,75x l’ANR).
À la clôture du 6 juin, nous estimons l’Actif Net Réévalué (ANR) à 25,90 EUR par action. Sur cette base, notre objectif de cours s’établit à 19,40 EUR (0,75x l’ANR).
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Assemblée générale du 5 juin 2025
J'ai assisté à l’Assemblée Générale qui s’est tenue jeudi dernier. Voici mon compte-rendu.
Sur la forme, cette édition 2025 a été plus condensée que les précédentes. Le temps de présentation comme le nombres de pages diminuent d’année en année : 21 pages cette année (hors résolutions), contre 30 en 2024 et 47 en 2023.
Patrick Combes est allé droit au but, et comme l’an dernier, il a été quasiment le seul intervenant côté société.
Je ne proposerai pas un compte-rendu exhaustif, la rediffusion étant disponible via le lien partagé ici, mais voici les points que je retiens sur le fond.
Compagnie Financière Tradition
CFT demeure un acteur très diversifié, tant en termes de classes d’actifs que d’implantations géographiques. Cependant, malgré une présence très internationale (CFT Paris ne représente que 3-4% du chiffre d’affaires global), CFT reste aussi et surtout un acteur local : équipes locales, produits locaux et clients locaux. La dimension internationale n’est pas nouvelle : CFT est implanté depuis plus de 45 ans à Singapour et Hong-Kong et fêtera ses 40 ans de présence à Tokyo en octobre. Cette orientation s’est toutefois renforcée depuis la reprise de CFT par Viel & Cie en 1996.
Patrick Combes a également souligné l’importance d’aligner les intérêts des « key managers », pour la plupart fidèles à l’entreprise depuis de longues années, avec ceux des actionnaires. Cela se traduit par l’attribution d’options ou d’actions gratuites, dont l’effet dilutif n’est que partiellement compensé par les rachats d’actions propres. Résultat : le taux de participation de Viel & Cie dans CFT est passé de 71,26% fin 2023 à 68,21% fin 2024 (-305 pts et -191 pts en tenant compte de l'évolution de l'auto-contrôle).
À noter que CFT figure aujourd’hui parmi les 100 premières valeurs cotées en Suisse, ce qui confère au groupe une certaine visibilité.
À la suite de la présentation, une question a été posée sur la valorisation de CFT par rapport à ses deux principaux concurrents. Contrairement à CFT, ces derniers publient des résultats « ajustés » qui diffèrent parfois notablement des résultats selon leur référentiels comptables respectifs (US GAAP pour BGC et IFRS pour TP ICAP).
Pour Patrick Combes, toute comparaison sérieuse doit se faire sur la base des chiffres IFRS ou US GAAP, sans retraitements. Sur cette base, voici les PER 2024 des trois acteurs :
Sources : CFT, BGC, TP ICAP
L’écart de valorisation s’est donc réduit par rapport à l’an dernier, avec un PER de CFT désormais supérieur à celui de TP ICAP. Il faut dire que l’action CFT a progressé d’environ 60% sur un an, contre seulement +15% pour BGC et +25% pour TP ICAP.
Au-delà du PER, les fondamentaux restent en faveur de CFT, avec des résultats moins volatils et un bilan nettement plus sain :
Sources : CFT, BGC, TP ICAP
En résumé :
- goodwill limité chez CFT (7 % des fonds propres) vs. 50 % chez BGC et 75 % chez TP ICAP.
- trésorerie nette positive chez CFT, comme chez TP ICAP, alors que BGC est endetté (gearing de 58%)
Avec un PER avoisinant 15, la valorisation de CFT me semble cohérente pour le marché européen, mais la robustesse de son bilan reste un atout différenciant face à ses concurrents.
Stratégie de Viel & Cie
Elle n’a pas changé par rapport à l’an dernier. Les trois axes principaux sont :
- croissance des fonds propres tangibles
- remboursement de la dette de la holding
- rémunération des actionnaires, via le dividende et les rachats d’actions propres
En 2024, Viel & Compagnie a perçu 60,3 M€ de dividendes de ses filiales et participations et en a reversé 29,5 M à ses actionnaires.
Le solde a principalement servi à désendetter la holding.
La dette brute est ainsi passée de 164 M€ à 130 M€, et la dette nette de 73 M€ à 53 M€. Si ce rythme est maintenu, la dette nette pourrait être nulle d’ici 2027, ce qui ouvrirait la voie à une augmentation du dividende (le payout n'est actuellement que de 25%).
En réponse à une question, Patrick Combes n’a pas exclu la possibilité de proposer une option pour le paiement du dividende en actions.
Avis personnel sur le titre
L’action Viel & Cie a progressé de plus de 40% en 2025, après une hausse de 35% en 2024. Cette trajectoire s’explique essentiellement par la croissance des résultats : le bénéfice a grimpé de +64% entre 2022 et 2024. Le PER reste quant à lui très raisonnable : 8,3 sur la base des résultats 2024, selon Patrick Combes. Il visait l’an passé un multiple compris entre 8 et 10. Nous sommes désormais dans le bas de cette fourchette.
Deux catalyseurs pourraient encore soutenir le titre :
1. La poursuite de la croissance chez CFT
Au T1 2025, le chiffre d’affaires publié a progressé de +10,9%. Au S1 2024, une croissance de +4,6% du chiffre d’affaires avait généré une hausse de +15% du BPA. Est-ce que les résultats du S1 2025 seront aussi bons ? Réponse le 29 août.
2. Une expansion des multiples
Avec un PER de l’ordre de 8 et une décote de holding de 35-40%, Viel & Cie reste modérément valorisé. La capitalisation dépasse désormais le milliard d’euros, ce qui pourrait attirer davantage d’investisseurs institutionnels. Patrick Combes a aussi souligné que la liquidité du titre s’était nettement améliorée depuis le début de l’année avec 24 000 titres / jour (soit près de 400 k € sur les niveaux de cours actuels) contre 10 000 en 2024.
Concernant l’actionnariat, je note qu’Indépendance AM a porté sa participation à 2,94% à fin avril (source Morningstar) contre 2,69% à fin décembre. À fin mai, Viel & Cie est l’une des premières lignes du fonds France, à 4,3% de l'encours.
Amiral Gestion reste le premier actionnaire institutionnel avec 3,3% du capital. En mars, la société de gestion a continué de s’alléger dans Sextant Grand Large (-91 k titres), mais elle s’est renforcée dans Sextant PEA (+80 k titres).
Le programme de rachat d’actions propres pourrait également soutenir le cours. Avec un seuil désormais fixé à 19 € (déterminé sur la base d’une décote d’environ 30% sur l’ANR), il va pouvoir reprendre. Contrairement à d’autres sociétés qui placent des seuils déconnectés, Patrick Combes préfère un niveau jugé raisonnable. Je pense que le programme sera actif tant que ce seuil ne sera pas atteint.
Concernant les actions auto-détenues par Viel & Cie, elles seront annulées à terme, au-delà d’un socle de 5% qui sera conservé et dont l’objet n’est pas déterminé. À noter qu’un délai légal de deux ans est requis entre le rachat et l’annulation des titres.
Finalement, rien ne laisse présager d’une rupture stratégique. J’ai perçu un Patrick Combes déterminé à poursuivre la feuille de route en place, mettant l’accent sur la nécessité de maintenir une dynamique de croissance pour préserver la taille critique indispensable dans ce secteur, et fidéliser les équipes sur le long terme. Cela me convient parfaitement. Viel & Cie reste la première ligne de mon portefeuille.
Ce déplacement place Vendôme m’aura permis d’entendre un discours que je trouve rassurant. J’ai également eu l’occasion d’échanger avec quelques actionnaires individuels, dont Snowball, dans une atmosphère conviviale. Toujours instructif, et toujours appréciable.
J'ai assisté à l’Assemblée Générale qui s’est tenue jeudi dernier. Voici mon compte-rendu.
Sur la forme, cette édition 2025 a été plus condensée que les précédentes. Le temps de présentation comme le nombres de pages diminuent d’année en année : 21 pages cette année (hors résolutions), contre 30 en 2024 et 47 en 2023.
Patrick Combes est allé droit au but, et comme l’an dernier, il a été quasiment le seul intervenant côté société.
Je ne proposerai pas un compte-rendu exhaustif, la rediffusion étant disponible via le lien partagé ici, mais voici les points que je retiens sur le fond.
Compagnie Financière Tradition
CFT demeure un acteur très diversifié, tant en termes de classes d’actifs que d’implantations géographiques. Cependant, malgré une présence très internationale (CFT Paris ne représente que 3-4% du chiffre d’affaires global), CFT reste aussi et surtout un acteur local : équipes locales, produits locaux et clients locaux. La dimension internationale n’est pas nouvelle : CFT est implanté depuis plus de 45 ans à Singapour et Hong-Kong et fêtera ses 40 ans de présence à Tokyo en octobre. Cette orientation s’est toutefois renforcée depuis la reprise de CFT par Viel & Cie en 1996.
Patrick Combes a également souligné l’importance d’aligner les intérêts des « key managers », pour la plupart fidèles à l’entreprise depuis de longues années, avec ceux des actionnaires. Cela se traduit par l’attribution d’options ou d’actions gratuites, dont l’effet dilutif n’est que partiellement compensé par les rachats d’actions propres. Résultat : le taux de participation de Viel & Cie dans CFT est passé de 71,26% fin 2023 à 68,21% fin 2024 (-305 pts et -191 pts en tenant compte de l'évolution de l'auto-contrôle).
À noter que CFT figure aujourd’hui parmi les 100 premières valeurs cotées en Suisse, ce qui confère au groupe une certaine visibilité.
À la suite de la présentation, une question a été posée sur la valorisation de CFT par rapport à ses deux principaux concurrents. Contrairement à CFT, ces derniers publient des résultats « ajustés » qui diffèrent parfois notablement des résultats selon leur référentiels comptables respectifs (US GAAP pour BGC et IFRS pour TP ICAP).
Pour Patrick Combes, toute comparaison sérieuse doit se faire sur la base des chiffres IFRS ou US GAAP, sans retraitements. Sur cette base, voici les PER 2024 des trois acteurs :
Sources : CFT, BGC, TP ICAP
L’écart de valorisation s’est donc réduit par rapport à l’an dernier, avec un PER de CFT désormais supérieur à celui de TP ICAP. Il faut dire que l’action CFT a progressé d’environ 60% sur un an, contre seulement +15% pour BGC et +25% pour TP ICAP.
Au-delà du PER, les fondamentaux restent en faveur de CFT, avec des résultats moins volatils et un bilan nettement plus sain :
Sources : CFT, BGC, TP ICAP
En résumé :
- goodwill limité chez CFT (7 % des fonds propres) vs. 50 % chez BGC et 75 % chez TP ICAP.
- trésorerie nette positive chez CFT, comme chez TP ICAP, alors que BGC est endetté (gearing de 58%)
Avec un PER avoisinant 15, la valorisation de CFT me semble cohérente pour le marché européen, mais la robustesse de son bilan reste un atout différenciant face à ses concurrents.
Stratégie de Viel & Cie
Elle n’a pas changé par rapport à l’an dernier. Les trois axes principaux sont :
- croissance des fonds propres tangibles
- remboursement de la dette de la holding
- rémunération des actionnaires, via le dividende et les rachats d’actions propres
En 2024, Viel & Compagnie a perçu 60,3 M€ de dividendes de ses filiales et participations et en a reversé 29,5 M à ses actionnaires.
Le solde a principalement servi à désendetter la holding.
La dette brute est ainsi passée de 164 M€ à 130 M€, et la dette nette de 73 M€ à 53 M€. Si ce rythme est maintenu, la dette nette pourrait être nulle d’ici 2027, ce qui ouvrirait la voie à une augmentation du dividende (le payout n'est actuellement que de 25%).
En réponse à une question, Patrick Combes n’a pas exclu la possibilité de proposer une option pour le paiement du dividende en actions.
Avis personnel sur le titre
L’action Viel & Cie a progressé de plus de 40% en 2025, après une hausse de 35% en 2024. Cette trajectoire s’explique essentiellement par la croissance des résultats : le bénéfice a grimpé de +64% entre 2022 et 2024. Le PER reste quant à lui très raisonnable : 8,3 sur la base des résultats 2024, selon Patrick Combes. Il visait l’an passé un multiple compris entre 8 et 10. Nous sommes désormais dans le bas de cette fourchette.
Deux catalyseurs pourraient encore soutenir le titre :
1. La poursuite de la croissance chez CFT
Au T1 2025, le chiffre d’affaires publié a progressé de +10,9%. Au S1 2024, une croissance de +4,6% du chiffre d’affaires avait généré une hausse de +15% du BPA. Est-ce que les résultats du S1 2025 seront aussi bons ? Réponse le 29 août.
2. Une expansion des multiples
Avec un PER de l’ordre de 8 et une décote de holding de 35-40%, Viel & Cie reste modérément valorisé. La capitalisation dépasse désormais le milliard d’euros, ce qui pourrait attirer davantage d’investisseurs institutionnels. Patrick Combes a aussi souligné que la liquidité du titre s’était nettement améliorée depuis le début de l’année avec 24 000 titres / jour (soit près de 400 k € sur les niveaux de cours actuels) contre 10 000 en 2024.
Concernant l’actionnariat, je note qu’Indépendance AM a porté sa participation à 2,94% à fin avril (source Morningstar) contre 2,69% à fin décembre. À fin mai, Viel & Cie est l’une des premières lignes du fonds France, à 4,3% de l'encours.
Amiral Gestion reste le premier actionnaire institutionnel avec 3,3% du capital. En mars, la société de gestion a continué de s’alléger dans Sextant Grand Large (-91 k titres), mais elle s’est renforcée dans Sextant PEA (+80 k titres).
Le programme de rachat d’actions propres pourrait également soutenir le cours. Avec un seuil désormais fixé à 19 € (déterminé sur la base d’une décote d’environ 30% sur l’ANR), il va pouvoir reprendre. Contrairement à d’autres sociétés qui placent des seuils déconnectés, Patrick Combes préfère un niveau jugé raisonnable. Je pense que le programme sera actif tant que ce seuil ne sera pas atteint.
Concernant les actions auto-détenues par Viel & Cie, elles seront annulées à terme, au-delà d’un socle de 5% qui sera conservé et dont l’objet n’est pas déterminé. À noter qu’un délai légal de deux ans est requis entre le rachat et l’annulation des titres.
Finalement, rien ne laisse présager d’une rupture stratégique. J’ai perçu un Patrick Combes déterminé à poursuivre la feuille de route en place, mettant l’accent sur la nécessité de maintenir une dynamique de croissance pour préserver la taille critique indispensable dans ce secteur, et fidéliser les équipes sur le long terme. Cela me convient parfaitement. Viel & Cie reste la première ligne de mon portefeuille.
Ce déplacement place Vendôme m’aura permis d’entendre un discours que je trouve rassurant. J’ai également eu l’occasion d’échanger avec quelques actionnaires individuels, dont Snowball, dans une atmosphère conviviale. Toujours instructif, et toujours appréciable.
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À la clôture du 4 juillet, nous estimons l’Actif Net Réévalué (ANR) à 25,50 € par action. Sur cette base, notre objectif de cours s’établit à 19,10 € (0,75x l’ANR). Malgré un relèvement du seuil maximal à 19,00 € lors de l’Assemblée Générale, les rachats d’actions propres n’ont pas repris.
À la clôture du 4 juillet, nous estimons l’Actif Net Réévalué (ANR) à 25,50 € par action. Sur cette base, notre objectif de cours s’établit à 19,10 € (0,75x l’ANR). Malgré un relèvement du seuil maximal à 19,00 € lors de l’Assemblée Générale, les rachats d’actions propres n’ont pas repris.
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Petite news sympa, les rachats d'actions viennent juste de reprendre, avec 2500 titres rachetés le 4 juillet 2025 pour un prix moyen de 14.82 euros.
https://www.viel.com/publications/rachat-dactions/
Petite news sympa, les rachats d'actions viennent juste de reprendre, avec 2500 titres rachetés le 4 juillet 2025 pour un prix moyen de 14.82 euros.
https://www.viel.com/publications/rachat-dactions/
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ça y est les rachats sont définitivement repartis, avec 13234 titres rachetés la semaine dernière et 8940 la semaine précédente.
ça y est les rachats sont définitivement repartis, avec 13234 titres rachetés la semaine dernière et 8940 la semaine précédente.
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Bourse Direct a publié ses résultats semestriels la semaine dernière.
Le produit net bancaire recule de 4,6% à 34,3 M EUR. Cette évolution reflète :
- une baisse de 11,3% des produits d'intérêts (-2,2 M EUR), conséquence logique de la baisse des taux
- une hausse de 7,1% des commissions brutes de courtage (+1,2 M EUR)
Le recrutement de nouveaux clients se poursuit, avec 388 000 comptes au 30 juin, en hausse de 16,7% sur un an (+2,1% par rapport au 31 mars).
Le résultat d'exploitation recule de 8,8% à 12,9 M EUR, en raison de la baisse du PNB. On notera une bonne maîtrise des charges d'exploitation générale : -2,6% (-0,4 M EUR) à 19,7 M EUR.
Le résultat net part du groupe suit la même tendance : -8,1% à 9,3 M EUR.
Les perspectives semblent plutôt favorables pour le S2 :
Bourse Direct a publié ses résultats semestriels la semaine dernière.
Le produit net bancaire recule de 4,6% à 34,3 M EUR. Cette évolution reflète :
- une baisse de 11,3% des produits d'intérêts (-2,2 M EUR), conséquence logique de la baisse des taux
- une hausse de 7,1% des commissions brutes de courtage (+1,2 M EUR)
Le recrutement de nouveaux clients se poursuit, avec 388 000 comptes au 30 juin, en hausse de 16,7% sur un an (+2,1% par rapport au 31 mars).
Le résultat d'exploitation recule de 8,8% à 12,9 M EUR, en raison de la baisse du PNB. On notera une bonne maîtrise des charges d'exploitation générale : -2,6% (-0,4 M EUR) à 19,7 M EUR.
Le résultat net part du groupe suit la même tendance : -8,1% à 9,3 M EUR.
Les perspectives semblent plutôt favorables pour le S2 :
---La baisse de taux d’intérêt a conduit à une baisse des revenus de trésorerie au cours de ce premier semestre 2025. Le niveau de revenus de trésorerie restera à un niveau élevé et stable sur la deuxième partie de l'année.
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Tradition a publié son chiffre d'affaires semestriel.
Viel & Cie publiera son chiffre d'affaires mardi prochain.
Ça reste très solide avec une croissance qui a accéléré au T2 à change constant : +12,8% pour le chiffre d'affaires consolidé incluant la quote-part des coentreprises contre +11,8% au T1. À change courants, la hausse n'est toutefois que de +5,8% sur le trimestre et +9,6% sur le semestre.Au cours du premier semestre 2025, Compagnie Financière Tradition a poursuivi sa dynamique de croissance observée au cours des exercices précédents. Le chiffre d’affaires consolidé incluant la quote-part des coentreprises a ainsi progressé de 12,3 % à taux de change constants (+9,6 % à taux courants), avec une croissance de 12,8 % au deuxième trimestre (+5,8 % à taux courants). Cette performance a été soutenue par une forte volatilité des marchés alimentée par des incertitudes persistantes concernant la politique monétaire, l’introduction de nouvelles barrières tarifaires et des tensions géopolitiques accrues. Dans ce contexte, le Groupe a enregistré une croissance de ses revenus sur l’ensemble des classes d’actifs et dans toutes les régions.
Viel & Cie publiera son chiffre d'affaires mardi prochain.
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Viel & Cie a publié ce matin son chiffre d'affaires semestriel. Il ressort en hausse de 9,4% à 653,5 M EUR (+9,9% à taux de change constants). La dynamique de croissance reste solide, sans réelle surprise toutefois, le niveau d’activité de ses deux filiales cotées étant déjà connu.
Cette publication est aussi l’occasion de noter un renforcement marginal de Viel & Cie au capital de Bourse Direct, via l’acquisition de deux blocs représentant 0,07 % du capital :
- 20.06 : 30 000 titres à 4,15 EUR
- 01.08 : 10 000 titres à 4,25 EUR
Ce mouvement reste mineur, Viel & Cie détenant déjà 80,99 % de Bourse Direct à fin décembre.
À la clôture du 11 août, nous estimons l’Actif Net Réévalué (ANR) à 27,60 EUR par action, en hausse de 8% sur un mois. Cette hausse est principalement portée par le titre CFT qui a retrouvé ses plus hauts historiques avec une clôture à 242 CHF. Sur cette base, notre objectif de cours s’établit à 20,70 EUR (0,75x l’ANR).
Viel & Cie a publié ce matin son chiffre d'affaires semestriel. Il ressort en hausse de 9,4% à 653,5 M EUR (+9,9% à taux de change constants). La dynamique de croissance reste solide, sans réelle surprise toutefois, le niveau d’activité de ses deux filiales cotées étant déjà connu.
Cette publication est aussi l’occasion de noter un renforcement marginal de Viel & Cie au capital de Bourse Direct, via l’acquisition de deux blocs représentant 0,07 % du capital :
- 20.06 : 30 000 titres à 4,15 EUR
- 01.08 : 10 000 titres à 4,25 EUR
Ce mouvement reste mineur, Viel & Cie détenant déjà 80,99 % de Bourse Direct à fin décembre.
À la clôture du 11 août, nous estimons l’Actif Net Réévalué (ANR) à 27,60 EUR par action, en hausse de 8% sur un mois. Cette hausse est principalement portée par le titre CFT qui a retrouvé ses plus hauts historiques avec une clôture à 242 CHF. Sur cette base, notre objectif de cours s’établit à 20,70 EUR (0,75x l’ANR).
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Ce message est un peu long, je l’ai divisé en plusieurs parties pour ceux qui souhaitent aller à l’essentiel.
I. Rapide présentation de moi
J’ai hésité à écrire ce message dans le fil concernant Viel, qui est public, ou dans la section du forum où les membres présentent leur portefeuille, qui est réservée aux abonnés. J’ai finalement décidé de le publier ici. Ne m’étant pas encore présenté sur le forum, je vais le faire en quelques lignes.
Ma première inscription aux Daubasses remonte à 2017. Je n’ai pas renouvelé mon abonnement en 2020, et je suis revenu parmi vous en 2025.
Ma participation aux Daubasses a toujours été très passive. J’ai beaucoup lu ce que les uns et les autres publiaient, mais je n’ai commencé à écrire des messages que très récemment. J’espère pouvoir rendre un peu de ce que ce groupe m’a appris.
II. Mon intérêt pour Viel
J’ai découvert Viel par hasard en 2015 ou 2016, lorsque je m’amusais (je le fais encore) à parcourir la section « La Bourse de A à Z » de Boursorama. J’étais intrigué par cette société dont le principal actif était une société financière suisse dont je ne comprenais pas l’activité. A cette époque j’ai confondu Patrick Combes et Michel Combes, ancien PDG d’Alcatel ayant bénéficié d’un parachute doré qui avait fait grand bruit en 2015, ce qui m’a plutôt dissuadé d’investir. J’ai réalisé ma méprise que plusieurs années après.
Cette société qui se négociait sensiblement en-dessous de la valeur de ses actifs cotés m’a surpris. J’étais attiré par l’idée, profondément daubassienne, d’acheter un billet de 5 euros pour 2,5 euros. N’étant pas un expert de la bourse ou de la finance, je craignais une entourloupe.
La société avait moins belle allure à l’époque, avec un résultat net part du groupe de 32 millions d’euros en 2015. Les perspectives pour CFT et BSD n’étaient pas enthousiasmantes compte tenu des taux très bas.
Je n’ai donc pas investi dans cette société. Je me prends parfois à me demander ce qu’il se serait passé si je l’avais fait. A ma décharge, je n’aurais pas pu investir grand-chose à cette époque.
J’ai récemment redécouvert le dossier grâce aux Daubasses (merci à vous tous !), et cette société représente aujourd’hui une grande partie de mon portefeuille.
III. Présentation de Viel
Viel est un dossier phare des Daubasses, et il ne semble pas nécessaire de présenter la société à nouveau.
Néanmoins, pour ceux qui rejoindraient l’aventure en cours de route, et qui n’ont pas le courage de lire les 10 pages du fil (je ne leur jette pas la pierre, il m’arrive aussi d’être paresseux), je vais faire une présentation synthétique de la société.
Viel est une société holding détenue majoritairement par son PDG, Patrick Combes (69,88% du capital), qui l’a acquise en 1979.
Viel détient trois participations:
- Compagnie Financière Tradition (CFT)
Viel détient 68,21% du capital de CFT (71,1% si on retraite les actions auto-détenues).
Il s’agit d’un courtier interbancaire (inter-dealer broker en anglais) basé à Lausanne et coté à la bourse de Zurich, qui a une activité très internationale. En synthèse, un courtier interbancaire a comme rôle de faciliter les échanges entre les investisseurs institutionnels sur les marchés financiers. Les courtiers interbancaires interviennent principalement sur les marchés de niche, pour des produits non-standardisés. Par exemple, si Pierre Chartier, X2007, head of vol et hybrides au Crédit Général, a besoin de couvrir son portefeuille contre le risque de chute des taux courts philippins, au lieu d’appeler Goldman Stanley, Morgan Sachs et les autres principales banques d’investissement, il va appeler CFT ou un de ses concurrents pour qu’ils lui trouvent le produit qui va bien, en échange d’une modique commission. Il s’agit donc d’un métier à faibles marges, mais sur des volumes très significatifs. Autrefois ces transactions se faisaient par téléphone (dire « courtage à la voix » pour être chic), celles-ci passent de plus en plus par des plateformes électroniques créées par les courtiers interbancaires.
CFT détient également 49,99% de gaitame, une société de courtage de devises au Japon créée en 2002. Ce segment est différent du reste de l’activité de CFT, en ce que sa clientèle est composée de particuliers. Madame Watanabe, inquiète de l’effritement de son pouvoir d’achat en raison de la baisse du Yen face à l’Euro ou au Dollar, va se connecter à son compte en ligne gaitame pour acheter des devises étrangères. C’est à cette activité que correspond la ligne « Retail investors (non-IDB ) » qui figure sur les communiqués de chiffre d’affaires de CFT.
A noter que gaitame a acquis entre fin 2024 et début 2025 la société cotée Money Partners Group, une autre société japonaise ayant une activité similaire, pour environ 90 millions d’euros. Je ne suis pas encore parvenu à trouver l’actionnariat complet de gaitame, mais des articles sur internet indiquent que la société Itochu a acquis 40,2% du capital en 2021, ce qui pourrait faire de CFT le premier actionnaire de la société. En 2024, gaitame a réalisé un chiffre d’affaires de 64,5 millions d’euros, pour un résultat net de 23,1 millions d’euros (11,5 millions d’euros revenant à CFT). Les marges semblent plus importantes que pour l’activité de courtage interbancaire.
- Bourse Direct (BSD)
Il n’est pas nécessaire de présenter ce courtier en ligne dans ce cénacle. Viel a pris le contrôle de Bourse Direct en 2003/2004, et détient aujourd’hui 80,99% du capital (83,04% si on prend en compte les 40.000 actions achetées depuis le mois de juin, et les actions auto-détenues).
Les résultats de BSD dépendent principalement des commissions de courtage facturées à ses clients, BSD profite ainsi des périodes de forte volatilité, telles que le confinement, au cours desquelles les investisseurs particuliers achètent et vendent des actions pour des montants importants.
BSD tente également d’accéder à une clientèle institutionnelle depuis le rachat de la société Exoé, qui propose des services d’exécution à des clients institutionnels.
Kevin de la Rochefondue, gérant du fonds France Microcap chez Avantfees AM, a 30 millions d’euros d’actifs sous gestion. L’activité du fonds ne justifie pas d’employer des traders à temps plein, mais ses besoins en terme d’exécution d’ordres et de reporting sont plus importants que ceux d’un investisseur lambda. Kevin pourra sous-traiter ses passages d’ordres à Exoé, et ne risquera ainsi pas de rater son match de padel au Racing à 18h30.
BSD profite également largement du placement de la trésorerie de ses clients sur des produits à terme, ce qui génère des revenus conséquents. Seule une partie de ces liquidités peut être placée, afin de pouvoir faire face aux éventuelles demandes de retrait des clients, ou si ceux-ci souhaitent les investir. A la différence du float de Warren Buffett, il s’agit ici de liquidités qui restent la propriété des clients. BSD agit dont comme une banque qui collecte des dépôts auprès de ses clients, et qui les prête à d’autres banques.
Cette source de revenus de BSD était devenue marginale pendant la période des taux très bas ou négatifs, et est revenue en force ces dernières années. A titre d’illustration, en 2024, les produits de placement et les commissions ont généré respectivement 39,8 et 35,1 millions d’euros, contre 4,7 et 26 millions d’euros en 2019.
- SwissLife Banque Privée (SLBP)
Viel détient 40% du capital de SLBP, le reste étant détenu par l’assureur suisse SwissLife. Cette participation a été acquise par Viel en 2007. Comme son nom l’indique, SLBP développe une activité de banque privée. Le rapport annuel de Viel indique que SLBP a réalisé en 2024 un résultat net de 44,8 millions d’euros.
- Autres participations
Le lecteur non averti peut facilement passer à côté en lisant le rapport annuel de Viel, tant la place de CFT dans les comptes de Viel est importante, mais la société détient également d’autres participations.
Je souhaite ici attirer l’attention des forumeurs sur plusieurs participations logées dans Viel sur lesquelles la société communique très peu. Il pourrait y avoir de belles surprises dans le lot :
Easdaq
Je me suis intéressé à cette participation en voyant dans le rapport annuel pour l’année 2024 que Viel avait augmenté sa participation dans cette société. En 2024, Viel a acquis des actions additionnelles d’Easdaq N.V. pour un montant de 45.715 euros, faisant passer sa participation de 8,34% à 9,36% du capital.
Il n’en fallait pas plus pour attiser ma curiosité, et j’ai demandé aux Daubasses de poser une question sur ce point en assemblée générale (merci les Daubasses !), à laquelle Patrick Combes a répondu comme vous pouvez le voir sur le replay publié sur le site de la société.
Afin de réaliser le service après-vente de cette question, vous trouverez ci-dessous les éléments que j’ai pu trouver sur Easdaq N.V.
Easdaq N.V. semble avoir été créée à la fin des années 1990/début des années 2000 avec l’objectif, peut-être un peu ambitieux, de créer un équivalent du Nasdaq sur le marché boursier de Bruxelles. Vous l’aurez deviné, le projet a été emporté par l’éclatement de la bulle internet. On trouve ensuite peu d’informations sur le sort de cette société, d’où ma surprise lorsque j’ai découvert que Viel augmentait sa participation dans celle-ci, Patrick Combes ne semblant pas être de nature à jeter l’argent par les fenêtres.
Patrick Combes a expliqué lors de l’assemblée générale que Easdaq N.V. gère désormais la plateforme de négociation Equiduct, qui est présente sur plusieurs marchés européens. Il a également indiqué que Viel est entré en contact avec Equiduct car c’est sur cette plateforme qu’est exécutée une bonne partie des ordres transmis à BSD. Lorsque l’opportunité de prendre une participation dans Easdaq N.V. s’est présentée, il l’a saisie. L’augmentation de la participation en 2024 est également opportuniste.
Ce que je trouve particulièrement intéressant est que Patrick Combes a mentionné que Virtu Financial, le market-maker concurrent de Flow Traders (un autre dossier bien connu de nos services) est un autre actionnaire significatif d’Easdaq N.V. Des articles sur internet indiquent que Deutsche Börse et le mark-maker néerlandais Optiver seraient aussi actionnaires.
Je ne sais pas ce que vaut Easdaq N.V., ni même si cette société vaut quelque chose. Cette société semble avoir passé la majeure partie de son existence à tenter de survivre. Plusieurs actionnaires compétents et solvables (Nasdaq, Citadel) ont investi dans la société, et ont successivement jeté l’éponge. Néanmoins, Patrick Combes a indiqué que les parts de marché d’Equiduct sur les différentes places financières où elle est opère peuvent être consultées sur le lien ci-dessous, et je pense que Easdaq N.V. pourrait nous réserver une bonne surprise :
https://www.cboe.com/europe/equities/ma ... dc487ba86c
Surperformance
Surperformance est la société qui édite le site Zonebourse, bien connu des membres des Daubasses. Cette participation de 33,99% a été acquise en août 2006.
En 2024, Surperformance a réalisé un résultat net de 458.981,33 euros, et nous a distribué un dividende de 103.000 euros. C’est une goutte d’eau à l’échelle de Viel, mais j’aime les groupes dont l’analyse détaillée des comptes fait apparaître des bonnes surprises enfouies, plutôt que eux qui cachent des cadavres dans les placards.
IV. Valorisation de Viel
A. Valorisation par les multiples
La façon la plus efficace de valoriser Viel est l’approche par la somme des parties. C’est celle qui est retenue par les Daubasses, et je ne prétends pas faire mieux.
En prenant pour hypothèse que le capital de Viel est composé de 62.448.340 (toujours hors autodétention), je trouve à la clôture du vendredi 8 août :
• CFT
o Viel détient 71,7% de CFT (en annulant l’autodétention), soit environ 5.802.976 actions.
o CFT cote 240 CHF, avec un taux de change de 1 CHF pour 1,06 euros.
o J’évalue la participation de Viel dans CFT à 1.476.277.209,40 euros.
o 23,64 euros par action Viel
• BSD
o Viel détient 83% de BSE (Viel a acheté deux blocs d’actions BSD depuis fin juin, pour un total de 40.000 actions), soit 43.937.706 actions en comptant sa part de l’autodétention.
o BSD cote 4,31 euros.
o J’évalue la participation de Viel dans BSD à 189.371.521,48 euros.
o 3,03 euros par action Viel
• SLBP
o Je reprends la valorisation indiquée par Viel dans la présentation de ses résultats, soit 272 millions d’euros.
o 4,36 euros par action Viel
• Immobilier
o Les comptes sociaux de Viel font ressortir de l’immobilier pour un prix d’acquisition de 6 millions d’euros.
o 0,10 euro par action Viel.
o Bien que l’immobilier ne modifiera pas les grands équilibres de la valorisation, Viel est très (trop) discrète sur cet aspect de son patrimoine. Je soupçonne les biens immobiliers de la société d’être situés dans des quartiers cossus de Paris. Une question en assemblée générale concernant la composition du patrimoine immobilier de la société mériterait d’être posée.
• Dette nette
o En soustrayant bêtement l’endettement de Viel de son actif circulant j’arrive à une dette nette de 51.788.000 euros.
o (0,83) euro par action Viel
• Autres participations
Je valorise ces participations à 0 euro.
On arrive à une NAV de 1.891.860.730,88 euros, soit 30,29 euros par action, contre une capitalisation de 1.057.000.000 euros, soit 15,90 euros par action. La décote est donc de 47,52%. Je laisse chacun déterminer le niveau de décote de holding à appliquer.
B. Valorisation par les multiples
On peut également estimer un multiple du résultat net que l’on pourrait appliquer à la société. Par exemple, on pourrait estimer que Viel devrait valoir 15 fois son résultat net. Avec un résultat net part du groupe dilué par action pour l’exercice 2024 de 1,91 euros, on trouve un prix de 28,65 euros (on ne tombe pas loin de la NAV calculée plus haut, vous avez dit biais de confirmation ?).
Le problème avec les multiples, c’est qu’ils en disent souvent plus sur celui qui les applique que sur la société concernée. Par ailleurs, on peut les attendre longtemps.
Il n’en reste pas moins que la situation actuelle de Viel permet d’acheter des actifs de qualité à un prix soldé. Pour reprendre l’analogie de notre seigneur et maître (à penser) Warren Buffett, Viel est une situation où on peut acheter une « wonderful company at a wonderful price », et tant pis (ou tant mieux) s’il faut attendre un peu que le marché s’en rende compte.
C. Intérêt spéculatif du dossier ?
De la même façon qu’avec la revalorisation par les multiples, investir dans une société parce qu’elle pourrait être rachetée ne me semble pas une approche judicieuse. On peut attendre longtemps qu’une acquisition intervienne, et on n’est pas maître du prix auquel elle se fera.
Dans le cas de Viel, la dimension spéculative du dossier est assez évidente. Patrick Combes a eu 73 ans en ce mois d’août, et ne semble pas avoir positionné d’héritier apparent (ce point a déjà été couvert par les Daubasses, et je ne veux pas revenir dessus). Il est possible qu’il souhaite un jour céder sa participation s’il estime ne plus être en mesure de continuer à diriger la société.
On peut espérer que la société vaudrait plus que la somme de ses parties (et bien plus que sa valeur boursière) dans le cadre d’une acquisition de 100% par un tiers.
Chacune des trois principales participations du groupe présente un intérêt pour un acquéreur potentiel.
Il ne reste aujourd’hui que trois courtiers interbancaires de taille mondiale (BGC, TP ICAP, et CFT). Si CFT venait à être mise en vente, s’agissant d’un actif unique, un acquéreur devrait y mettre le prix. BGC et TP ICAP sont des acquéreurs naturels pour CFT, toutefois leurs bilans ne semblent pas suffisamment solides pour mener à bien cette opération sans augmentation de capital. Si je devais parier, je miserais plutôt sur un rachat par un fonds de private equity (Patrick Combes a déjà indiqué en assemblée générale avoir été approché par ce type d’investisseurs, comme l’ont rapporté les Daubasses), ou par un opérateur de marché (LSEG, Deutsche Börse, Euronext).
BSD est également un actif qui pourrait intéresser tant des fonds de private equity que des industriels (banques ou courtiers en ligne).
La participation de 40% dans SLBP ne semble avoir qu’un acquéreur possible, Swisslife, qui détient 60% du capital. On trouve sur internet des articles faisant état de discussions ayant eu lieu entre Viel et SwissLife concernant la vente de cette participation, qui auraient échoué pour des raisons de prix.
Contrairement à certains, le scénario d’une vente en bloc ou à la découpe ne m’enthousiasme pas. Je souhaite que Patrick Combes reste aux commandes aussi longtemps que possible, pour continuer à bénéficier des externalités positives de son dur labeur.
V. Analyse
Viel est une société qui présente actuellement une forte rentabilité de ses capitaux propres (ça n’a pas toujours été le cas, voir plus bas). En 2024, le résultat net part du groupe s’est élevé à 120.746.000 euros, pour des capitaux propres part du groupe de 553.196.000 euros, soit un ROE de 21,82%.
Cette rentabilité des capitaux propres, dopée par la hausse de la volatilité du marché et des taux, bénéficie d’une dose supplémentaire de stéroïdes avec les rachats d’actions opérés par la société. Le résultat dilué par action est ainsi passé de 1,53 euros en 2023 à 1,91 euros en 2024, soit une hausse de 24,83%, plus rapide que celle du résultat net PDG (23,05%), ce qui est logique, le résultat étant réparti entre moins d’actions. Les rachats d’actions sont particulièrement judicieux, dans la mesure où la société cote largement sous sa NAV.
A noter également que l’augmentation du chiffre d’affaires a un impact disproportionné sur la hausse du résultat net. Au S1 2024, une hausse de 7,9% du CA à cours variables a entraîné une hausse du résultat net PDG de 28,4 %. Celle-ci était également aidée par une forte amélioration du résultat financier, mais vous voyez l’idée. Le chiffre d’affaires du S1 2025, en hausse de 9,4% à cours de change variable laisse ainsi présager une belle hausse du résultat net.
J’ai essayé de modéliser l’impact sur la NAV/action de Viel de différents évènements :
o hausse de 0,01 du taux de change CHF/euros :hausse de 0,23 euros
o réduction de l’endettement de Viel de 10 millions d’euros : hausse de 0,16 euros
o hausse de 1 CHF du cours de CFT : hausse de 0,10 euros
o rachat de 10.000 actions Viel : hausse 0,01 euros.
Ça vaut ce que ça vaut, mais ayant un raisonnement très visuel ces chiffres me permettent de me concentrer sur ce qui fait vraiment varier la NAV.
Par ailleurs, en supposant que Viel détient 5.802.976 actions CFT, il faut détenir 11 actions Viel pour détenir par transparence une action CFT. Avec un cours de 15,90 euros, et un taux de change CHF/euros de 0,94, Viel permet d’acheter une action CFT pour 162,34 CHF, soit un PER de 10,76.
VI. Perspectives
A. CFT : l’enfer c’est les autres
Les personnes qui découvrent le dossier l’auront compris, Viel c’est surtout CFT. Si on compare CFT à ses concurrents BGC et TP ICAP, celle-ci a les défauts de ses qualités.
CFT a un actionnaire de contrôle (nous, et surtout Patrick Combes) qui applique une gestion très prudente. Ce modèle prudent se traduit par une croissance avant tout organique, une absence de recours à des artifices comptables dans la communication (Adjusted vs GAAP) et un bilan plus petit que celui de ses concurrents. Le bilan est cependant beaucoup plus solide, avec pratiquement aucun écart d’acquisition à l’actif, et moins de dettes au passif. La rentabilité de CFT n’a rien à envier à celle de ses concurrents.
Il fut un temps où CFT était plus faiblement valorisée que ses concurrents. C’est toujours le cas avec BGC, mais c’est de moins en moins vrai par rapport à TP ICAP.
Malgré le discours de la direction, Viel et CFT restent assez peu visibles. Encore une fois, ce qui est un inconvénient si on veut faire une plus-value rapide est un avantage si on s’inscrit sur le temps long.
B. Dividende en actions : au plaisir de donner la joie de recevoir
Lors de la dernière assemblée générale, une question a été posée concernant la possibilité pour Viel de verser un dividende en actions. J’ai senti Patrick Combes réceptif à cette demande, et il a même rappelé que la société l’a déjà fait dans le passé (selon les informations que j’ai pu trouver, ça a été fait au début des années 2000).
La question d’un dividende en actions pose celle, plus importante à mon sens, du sort des actions auto-détenues. Au 31 décembre 2024, Viel détenait 6,9% de son capital, une annulation a eu lieu depuis, ainsi que d’autres rachats d’actions.
Dans l’idéal, je préfèrerais que la société annule les actions rachetées, parce que celles-ci ont été rachetées avec l’argent des actionnaires, et car elles augmentent mécaniquement la part des actionnaires restant dans le résultat. Patrick Combes a cependant expliqué que toutes les actions rachetées ne seraient pas annulées, car certaines serviraient à intéresser le management, et afin de permettre à la société de conserver des fonds propres importants.
C’est ici que je me permets d’émettre un avis divergeant par rapport à Patrick Combes (notre Raïs à nous). Je comprends le besoin pour CFT et BSD d’intéresser leurs salariés-clé, dans des secteurs très concurrentiels, où les efforts de ces employés ont un impact direct sur les résultats. J’ai plus de doutes pour Viel, qui est une société holding qui n’a presque pas de salariés. Le nombre d’employés de Viel bénéficiant d’actions gratuites est très faible (un plan a quatre bénéficiaires, un autre un seul). La question de la solvabilité est également entendable, Patrick Combes ayant souligné que les clients de CFT exigeront de plus en plus que celle-ci présente des fonds propres solides. Néanmoins, cette exigence me semble moins importante chez Viel.
A défaut d’annulation de l’ensemble des actions auto-détenues, je suis favorable à la mise en place d’une distribution d’un dividende en actions permettant à chacun de faire le choix entre du cash ou des actions. Ceci présenterait l’avantage de réduire la sortie de cash de la société et d’arriver plus rapidement à une situation de cash net pour la holding, d’augmenter le flottant, et d’offrir un réinvestissement automatique, le tout sans affecter les fonds propres. Enfin, et contrairement à d’autres, avec une rentabilité des fonds propres supérieure à 20%, je ne suis pas favorable à une hausse importante du dividende, et je préférais que la société privilégie le réinvestissement de son résultat.
C. Et maintenant ?
Vous l’aurez compris, j’ai un biais de confirmation envers Viel. Néanmoins, les risques existent, comme toujours.
Le principal risque selon moi est la pérennité du modèle d’affaires. Les courtiers interbancaires interviennent aux confins des marchés financiers, là où d’autres ne peuvent pas aller (un peu comme les Daubasses à la réflexion). Je ne suis pas certain à 100% que dans dix ou vingt ans les activités réalisées par les courtiers interbancaires n’auront pas été standardisées et automatisées.
Les courtiers interbancaires ont plusieurs fois été donnés pour morts par le marché, et ont beaucoup souffert lors de la crise financière de 2008 et des années qui ont suivi. Viel a touché son point bas en 2013, lorsqu’elle a réalisé 5,9 millions d’euros de résultat PDG, pour une rentabilité des capitaux propres de 2%. Du chemin a été parcouru depuis, et les courtiers interbancaires ont réduit leurs coûts et diversifié leurs revenus, notamment grâce à la commercialisation de leurs données (je n’en parle pas dans cette publication, car sinon je ne publierai jamais ce message).
Au cours actuel, M. Marché pense que Viel n’aura plus aucune valeur dans 7 ou 8 ans, et je pense que le pari est plutôt en notre faveur. Toutefois, peut-être que Viel s’avèrera être une value trap, qui s’effondrera lors du prochain retournement de l’économie, et qu’elle sa marge de sécurité et son activité anticyclique se révèleront être des vues de l’esprit. En bourse les certitudes se payent cher, et personnellement je trouve qu’avec Viel j’en ai pour mon argent.
Ce message est un peu long, je l’ai divisé en plusieurs parties pour ceux qui souhaitent aller à l’essentiel.
I. Rapide présentation de moi
J’ai hésité à écrire ce message dans le fil concernant Viel, qui est public, ou dans la section du forum où les membres présentent leur portefeuille, qui est réservée aux abonnés. J’ai finalement décidé de le publier ici. Ne m’étant pas encore présenté sur le forum, je vais le faire en quelques lignes.
Ma première inscription aux Daubasses remonte à 2017. Je n’ai pas renouvelé mon abonnement en 2020, et je suis revenu parmi vous en 2025.
Ma participation aux Daubasses a toujours été très passive. J’ai beaucoup lu ce que les uns et les autres publiaient, mais je n’ai commencé à écrire des messages que très récemment. J’espère pouvoir rendre un peu de ce que ce groupe m’a appris.
II. Mon intérêt pour Viel
J’ai découvert Viel par hasard en 2015 ou 2016, lorsque je m’amusais (je le fais encore) à parcourir la section « La Bourse de A à Z » de Boursorama. J’étais intrigué par cette société dont le principal actif était une société financière suisse dont je ne comprenais pas l’activité. A cette époque j’ai confondu Patrick Combes et Michel Combes, ancien PDG d’Alcatel ayant bénéficié d’un parachute doré qui avait fait grand bruit en 2015, ce qui m’a plutôt dissuadé d’investir. J’ai réalisé ma méprise que plusieurs années après.
Cette société qui se négociait sensiblement en-dessous de la valeur de ses actifs cotés m’a surpris. J’étais attiré par l’idée, profondément daubassienne, d’acheter un billet de 5 euros pour 2,5 euros. N’étant pas un expert de la bourse ou de la finance, je craignais une entourloupe.
La société avait moins belle allure à l’époque, avec un résultat net part du groupe de 32 millions d’euros en 2015. Les perspectives pour CFT et BSD n’étaient pas enthousiasmantes compte tenu des taux très bas.
Je n’ai donc pas investi dans cette société. Je me prends parfois à me demander ce qu’il se serait passé si je l’avais fait. A ma décharge, je n’aurais pas pu investir grand-chose à cette époque.
J’ai récemment redécouvert le dossier grâce aux Daubasses (merci à vous tous !), et cette société représente aujourd’hui une grande partie de mon portefeuille.
III. Présentation de Viel
Viel est un dossier phare des Daubasses, et il ne semble pas nécessaire de présenter la société à nouveau.
Néanmoins, pour ceux qui rejoindraient l’aventure en cours de route, et qui n’ont pas le courage de lire les 10 pages du fil (je ne leur jette pas la pierre, il m’arrive aussi d’être paresseux), je vais faire une présentation synthétique de la société.
Viel est une société holding détenue majoritairement par son PDG, Patrick Combes (69,88% du capital), qui l’a acquise en 1979.
Viel détient trois participations:
- Compagnie Financière Tradition (CFT)
Viel détient 68,21% du capital de CFT (71,1% si on retraite les actions auto-détenues).
Il s’agit d’un courtier interbancaire (inter-dealer broker en anglais) basé à Lausanne et coté à la bourse de Zurich, qui a une activité très internationale. En synthèse, un courtier interbancaire a comme rôle de faciliter les échanges entre les investisseurs institutionnels sur les marchés financiers. Les courtiers interbancaires interviennent principalement sur les marchés de niche, pour des produits non-standardisés. Par exemple, si Pierre Chartier, X2007, head of vol et hybrides au Crédit Général, a besoin de couvrir son portefeuille contre le risque de chute des taux courts philippins, au lieu d’appeler Goldman Stanley, Morgan Sachs et les autres principales banques d’investissement, il va appeler CFT ou un de ses concurrents pour qu’ils lui trouvent le produit qui va bien, en échange d’une modique commission. Il s’agit donc d’un métier à faibles marges, mais sur des volumes très significatifs. Autrefois ces transactions se faisaient par téléphone (dire « courtage à la voix » pour être chic), celles-ci passent de plus en plus par des plateformes électroniques créées par les courtiers interbancaires.
CFT détient également 49,99% de gaitame, une société de courtage de devises au Japon créée en 2002. Ce segment est différent du reste de l’activité de CFT, en ce que sa clientèle est composée de particuliers. Madame Watanabe, inquiète de l’effritement de son pouvoir d’achat en raison de la baisse du Yen face à l’Euro ou au Dollar, va se connecter à son compte en ligne gaitame pour acheter des devises étrangères. C’est à cette activité que correspond la ligne « Retail investors (non-IDB ) » qui figure sur les communiqués de chiffre d’affaires de CFT.
A noter que gaitame a acquis entre fin 2024 et début 2025 la société cotée Money Partners Group, une autre société japonaise ayant une activité similaire, pour environ 90 millions d’euros. Je ne suis pas encore parvenu à trouver l’actionnariat complet de gaitame, mais des articles sur internet indiquent que la société Itochu a acquis 40,2% du capital en 2021, ce qui pourrait faire de CFT le premier actionnaire de la société. En 2024, gaitame a réalisé un chiffre d’affaires de 64,5 millions d’euros, pour un résultat net de 23,1 millions d’euros (11,5 millions d’euros revenant à CFT). Les marges semblent plus importantes que pour l’activité de courtage interbancaire.
- Bourse Direct (BSD)
Il n’est pas nécessaire de présenter ce courtier en ligne dans ce cénacle. Viel a pris le contrôle de Bourse Direct en 2003/2004, et détient aujourd’hui 80,99% du capital (83,04% si on prend en compte les 40.000 actions achetées depuis le mois de juin, et les actions auto-détenues).
Les résultats de BSD dépendent principalement des commissions de courtage facturées à ses clients, BSD profite ainsi des périodes de forte volatilité, telles que le confinement, au cours desquelles les investisseurs particuliers achètent et vendent des actions pour des montants importants.
BSD tente également d’accéder à une clientèle institutionnelle depuis le rachat de la société Exoé, qui propose des services d’exécution à des clients institutionnels.
Kevin de la Rochefondue, gérant du fonds France Microcap chez Avantfees AM, a 30 millions d’euros d’actifs sous gestion. L’activité du fonds ne justifie pas d’employer des traders à temps plein, mais ses besoins en terme d’exécution d’ordres et de reporting sont plus importants que ceux d’un investisseur lambda. Kevin pourra sous-traiter ses passages d’ordres à Exoé, et ne risquera ainsi pas de rater son match de padel au Racing à 18h30.
BSD profite également largement du placement de la trésorerie de ses clients sur des produits à terme, ce qui génère des revenus conséquents. Seule une partie de ces liquidités peut être placée, afin de pouvoir faire face aux éventuelles demandes de retrait des clients, ou si ceux-ci souhaitent les investir. A la différence du float de Warren Buffett, il s’agit ici de liquidités qui restent la propriété des clients. BSD agit dont comme une banque qui collecte des dépôts auprès de ses clients, et qui les prête à d’autres banques.
Cette source de revenus de BSD était devenue marginale pendant la période des taux très bas ou négatifs, et est revenue en force ces dernières années. A titre d’illustration, en 2024, les produits de placement et les commissions ont généré respectivement 39,8 et 35,1 millions d’euros, contre 4,7 et 26 millions d’euros en 2019.
- SwissLife Banque Privée (SLBP)
Viel détient 40% du capital de SLBP, le reste étant détenu par l’assureur suisse SwissLife. Cette participation a été acquise par Viel en 2007. Comme son nom l’indique, SLBP développe une activité de banque privée. Le rapport annuel de Viel indique que SLBP a réalisé en 2024 un résultat net de 44,8 millions d’euros.
- Autres participations
Le lecteur non averti peut facilement passer à côté en lisant le rapport annuel de Viel, tant la place de CFT dans les comptes de Viel est importante, mais la société détient également d’autres participations.
Je souhaite ici attirer l’attention des forumeurs sur plusieurs participations logées dans Viel sur lesquelles la société communique très peu. Il pourrait y avoir de belles surprises dans le lot :
Easdaq
Je me suis intéressé à cette participation en voyant dans le rapport annuel pour l’année 2024 que Viel avait augmenté sa participation dans cette société. En 2024, Viel a acquis des actions additionnelles d’Easdaq N.V. pour un montant de 45.715 euros, faisant passer sa participation de 8,34% à 9,36% du capital.
Il n’en fallait pas plus pour attiser ma curiosité, et j’ai demandé aux Daubasses de poser une question sur ce point en assemblée générale (merci les Daubasses !), à laquelle Patrick Combes a répondu comme vous pouvez le voir sur le replay publié sur le site de la société.
Afin de réaliser le service après-vente de cette question, vous trouverez ci-dessous les éléments que j’ai pu trouver sur Easdaq N.V.
Easdaq N.V. semble avoir été créée à la fin des années 1990/début des années 2000 avec l’objectif, peut-être un peu ambitieux, de créer un équivalent du Nasdaq sur le marché boursier de Bruxelles. Vous l’aurez deviné, le projet a été emporté par l’éclatement de la bulle internet. On trouve ensuite peu d’informations sur le sort de cette société, d’où ma surprise lorsque j’ai découvert que Viel augmentait sa participation dans celle-ci, Patrick Combes ne semblant pas être de nature à jeter l’argent par les fenêtres.
Patrick Combes a expliqué lors de l’assemblée générale que Easdaq N.V. gère désormais la plateforme de négociation Equiduct, qui est présente sur plusieurs marchés européens. Il a également indiqué que Viel est entré en contact avec Equiduct car c’est sur cette plateforme qu’est exécutée une bonne partie des ordres transmis à BSD. Lorsque l’opportunité de prendre une participation dans Easdaq N.V. s’est présentée, il l’a saisie. L’augmentation de la participation en 2024 est également opportuniste.
Ce que je trouve particulièrement intéressant est que Patrick Combes a mentionné que Virtu Financial, le market-maker concurrent de Flow Traders (un autre dossier bien connu de nos services) est un autre actionnaire significatif d’Easdaq N.V. Des articles sur internet indiquent que Deutsche Börse et le mark-maker néerlandais Optiver seraient aussi actionnaires.
Je ne sais pas ce que vaut Easdaq N.V., ni même si cette société vaut quelque chose. Cette société semble avoir passé la majeure partie de son existence à tenter de survivre. Plusieurs actionnaires compétents et solvables (Nasdaq, Citadel) ont investi dans la société, et ont successivement jeté l’éponge. Néanmoins, Patrick Combes a indiqué que les parts de marché d’Equiduct sur les différentes places financières où elle est opère peuvent être consultées sur le lien ci-dessous, et je pense que Easdaq N.V. pourrait nous réserver une bonne surprise :
https://www.cboe.com/europe/equities/ma ... dc487ba86c
Surperformance
Surperformance est la société qui édite le site Zonebourse, bien connu des membres des Daubasses. Cette participation de 33,99% a été acquise en août 2006.
En 2024, Surperformance a réalisé un résultat net de 458.981,33 euros, et nous a distribué un dividende de 103.000 euros. C’est une goutte d’eau à l’échelle de Viel, mais j’aime les groupes dont l’analyse détaillée des comptes fait apparaître des bonnes surprises enfouies, plutôt que eux qui cachent des cadavres dans les placards.
IV. Valorisation de Viel
A. Valorisation par les multiples
La façon la plus efficace de valoriser Viel est l’approche par la somme des parties. C’est celle qui est retenue par les Daubasses, et je ne prétends pas faire mieux.
En prenant pour hypothèse que le capital de Viel est composé de 62.448.340 (toujours hors autodétention), je trouve à la clôture du vendredi 8 août :
• CFT
o Viel détient 71,7% de CFT (en annulant l’autodétention), soit environ 5.802.976 actions.
o CFT cote 240 CHF, avec un taux de change de 1 CHF pour 1,06 euros.
o J’évalue la participation de Viel dans CFT à 1.476.277.209,40 euros.
o 23,64 euros par action Viel
• BSD
o Viel détient 83% de BSE (Viel a acheté deux blocs d’actions BSD depuis fin juin, pour un total de 40.000 actions), soit 43.937.706 actions en comptant sa part de l’autodétention.
o BSD cote 4,31 euros.
o J’évalue la participation de Viel dans BSD à 189.371.521,48 euros.
o 3,03 euros par action Viel
• SLBP
o Je reprends la valorisation indiquée par Viel dans la présentation de ses résultats, soit 272 millions d’euros.
o 4,36 euros par action Viel
• Immobilier
o Les comptes sociaux de Viel font ressortir de l’immobilier pour un prix d’acquisition de 6 millions d’euros.
o 0,10 euro par action Viel.
o Bien que l’immobilier ne modifiera pas les grands équilibres de la valorisation, Viel est très (trop) discrète sur cet aspect de son patrimoine. Je soupçonne les biens immobiliers de la société d’être situés dans des quartiers cossus de Paris. Une question en assemblée générale concernant la composition du patrimoine immobilier de la société mériterait d’être posée.
• Dette nette
o En soustrayant bêtement l’endettement de Viel de son actif circulant j’arrive à une dette nette de 51.788.000 euros.
o (0,83) euro par action Viel
• Autres participations
Je valorise ces participations à 0 euro.
On arrive à une NAV de 1.891.860.730,88 euros, soit 30,29 euros par action, contre une capitalisation de 1.057.000.000 euros, soit 15,90 euros par action. La décote est donc de 47,52%. Je laisse chacun déterminer le niveau de décote de holding à appliquer.
B. Valorisation par les multiples
On peut également estimer un multiple du résultat net que l’on pourrait appliquer à la société. Par exemple, on pourrait estimer que Viel devrait valoir 15 fois son résultat net. Avec un résultat net part du groupe dilué par action pour l’exercice 2024 de 1,91 euros, on trouve un prix de 28,65 euros (on ne tombe pas loin de la NAV calculée plus haut, vous avez dit biais de confirmation ?).
Le problème avec les multiples, c’est qu’ils en disent souvent plus sur celui qui les applique que sur la société concernée. Par ailleurs, on peut les attendre longtemps.
Il n’en reste pas moins que la situation actuelle de Viel permet d’acheter des actifs de qualité à un prix soldé. Pour reprendre l’analogie de notre seigneur et maître (à penser) Warren Buffett, Viel est une situation où on peut acheter une « wonderful company at a wonderful price », et tant pis (ou tant mieux) s’il faut attendre un peu que le marché s’en rende compte.
C. Intérêt spéculatif du dossier ?
De la même façon qu’avec la revalorisation par les multiples, investir dans une société parce qu’elle pourrait être rachetée ne me semble pas une approche judicieuse. On peut attendre longtemps qu’une acquisition intervienne, et on n’est pas maître du prix auquel elle se fera.
Dans le cas de Viel, la dimension spéculative du dossier est assez évidente. Patrick Combes a eu 73 ans en ce mois d’août, et ne semble pas avoir positionné d’héritier apparent (ce point a déjà été couvert par les Daubasses, et je ne veux pas revenir dessus). Il est possible qu’il souhaite un jour céder sa participation s’il estime ne plus être en mesure de continuer à diriger la société.
On peut espérer que la société vaudrait plus que la somme de ses parties (et bien plus que sa valeur boursière) dans le cadre d’une acquisition de 100% par un tiers.
Chacune des trois principales participations du groupe présente un intérêt pour un acquéreur potentiel.
Il ne reste aujourd’hui que trois courtiers interbancaires de taille mondiale (BGC, TP ICAP, et CFT). Si CFT venait à être mise en vente, s’agissant d’un actif unique, un acquéreur devrait y mettre le prix. BGC et TP ICAP sont des acquéreurs naturels pour CFT, toutefois leurs bilans ne semblent pas suffisamment solides pour mener à bien cette opération sans augmentation de capital. Si je devais parier, je miserais plutôt sur un rachat par un fonds de private equity (Patrick Combes a déjà indiqué en assemblée générale avoir été approché par ce type d’investisseurs, comme l’ont rapporté les Daubasses), ou par un opérateur de marché (LSEG, Deutsche Börse, Euronext).
BSD est également un actif qui pourrait intéresser tant des fonds de private equity que des industriels (banques ou courtiers en ligne).
La participation de 40% dans SLBP ne semble avoir qu’un acquéreur possible, Swisslife, qui détient 60% du capital. On trouve sur internet des articles faisant état de discussions ayant eu lieu entre Viel et SwissLife concernant la vente de cette participation, qui auraient échoué pour des raisons de prix.
Contrairement à certains, le scénario d’une vente en bloc ou à la découpe ne m’enthousiasme pas. Je souhaite que Patrick Combes reste aux commandes aussi longtemps que possible, pour continuer à bénéficier des externalités positives de son dur labeur.
V. Analyse
Viel est une société qui présente actuellement une forte rentabilité de ses capitaux propres (ça n’a pas toujours été le cas, voir plus bas). En 2024, le résultat net part du groupe s’est élevé à 120.746.000 euros, pour des capitaux propres part du groupe de 553.196.000 euros, soit un ROE de 21,82%.
Cette rentabilité des capitaux propres, dopée par la hausse de la volatilité du marché et des taux, bénéficie d’une dose supplémentaire de stéroïdes avec les rachats d’actions opérés par la société. Le résultat dilué par action est ainsi passé de 1,53 euros en 2023 à 1,91 euros en 2024, soit une hausse de 24,83%, plus rapide que celle du résultat net PDG (23,05%), ce qui est logique, le résultat étant réparti entre moins d’actions. Les rachats d’actions sont particulièrement judicieux, dans la mesure où la société cote largement sous sa NAV.
A noter également que l’augmentation du chiffre d’affaires a un impact disproportionné sur la hausse du résultat net. Au S1 2024, une hausse de 7,9% du CA à cours variables a entraîné une hausse du résultat net PDG de 28,4 %. Celle-ci était également aidée par une forte amélioration du résultat financier, mais vous voyez l’idée. Le chiffre d’affaires du S1 2025, en hausse de 9,4% à cours de change variable laisse ainsi présager une belle hausse du résultat net.
J’ai essayé de modéliser l’impact sur la NAV/action de Viel de différents évènements :
o hausse de 0,01 du taux de change CHF/euros :hausse de 0,23 euros
o réduction de l’endettement de Viel de 10 millions d’euros : hausse de 0,16 euros
o hausse de 1 CHF du cours de CFT : hausse de 0,10 euros
o rachat de 10.000 actions Viel : hausse 0,01 euros.
Ça vaut ce que ça vaut, mais ayant un raisonnement très visuel ces chiffres me permettent de me concentrer sur ce qui fait vraiment varier la NAV.
Par ailleurs, en supposant que Viel détient 5.802.976 actions CFT, il faut détenir 11 actions Viel pour détenir par transparence une action CFT. Avec un cours de 15,90 euros, et un taux de change CHF/euros de 0,94, Viel permet d’acheter une action CFT pour 162,34 CHF, soit un PER de 10,76.
VI. Perspectives
A. CFT : l’enfer c’est les autres
Les personnes qui découvrent le dossier l’auront compris, Viel c’est surtout CFT. Si on compare CFT à ses concurrents BGC et TP ICAP, celle-ci a les défauts de ses qualités.
CFT a un actionnaire de contrôle (nous, et surtout Patrick Combes) qui applique une gestion très prudente. Ce modèle prudent se traduit par une croissance avant tout organique, une absence de recours à des artifices comptables dans la communication (Adjusted vs GAAP) et un bilan plus petit que celui de ses concurrents. Le bilan est cependant beaucoup plus solide, avec pratiquement aucun écart d’acquisition à l’actif, et moins de dettes au passif. La rentabilité de CFT n’a rien à envier à celle de ses concurrents.
Il fut un temps où CFT était plus faiblement valorisée que ses concurrents. C’est toujours le cas avec BGC, mais c’est de moins en moins vrai par rapport à TP ICAP.
Malgré le discours de la direction, Viel et CFT restent assez peu visibles. Encore une fois, ce qui est un inconvénient si on veut faire une plus-value rapide est un avantage si on s’inscrit sur le temps long.
B. Dividende en actions : au plaisir de donner la joie de recevoir
Lors de la dernière assemblée générale, une question a été posée concernant la possibilité pour Viel de verser un dividende en actions. J’ai senti Patrick Combes réceptif à cette demande, et il a même rappelé que la société l’a déjà fait dans le passé (selon les informations que j’ai pu trouver, ça a été fait au début des années 2000).
La question d’un dividende en actions pose celle, plus importante à mon sens, du sort des actions auto-détenues. Au 31 décembre 2024, Viel détenait 6,9% de son capital, une annulation a eu lieu depuis, ainsi que d’autres rachats d’actions.
Dans l’idéal, je préfèrerais que la société annule les actions rachetées, parce que celles-ci ont été rachetées avec l’argent des actionnaires, et car elles augmentent mécaniquement la part des actionnaires restant dans le résultat. Patrick Combes a cependant expliqué que toutes les actions rachetées ne seraient pas annulées, car certaines serviraient à intéresser le management, et afin de permettre à la société de conserver des fonds propres importants.
C’est ici que je me permets d’émettre un avis divergeant par rapport à Patrick Combes (notre Raïs à nous). Je comprends le besoin pour CFT et BSD d’intéresser leurs salariés-clé, dans des secteurs très concurrentiels, où les efforts de ces employés ont un impact direct sur les résultats. J’ai plus de doutes pour Viel, qui est une société holding qui n’a presque pas de salariés. Le nombre d’employés de Viel bénéficiant d’actions gratuites est très faible (un plan a quatre bénéficiaires, un autre un seul). La question de la solvabilité est également entendable, Patrick Combes ayant souligné que les clients de CFT exigeront de plus en plus que celle-ci présente des fonds propres solides. Néanmoins, cette exigence me semble moins importante chez Viel.
A défaut d’annulation de l’ensemble des actions auto-détenues, je suis favorable à la mise en place d’une distribution d’un dividende en actions permettant à chacun de faire le choix entre du cash ou des actions. Ceci présenterait l’avantage de réduire la sortie de cash de la société et d’arriver plus rapidement à une situation de cash net pour la holding, d’augmenter le flottant, et d’offrir un réinvestissement automatique, le tout sans affecter les fonds propres. Enfin, et contrairement à d’autres, avec une rentabilité des fonds propres supérieure à 20%, je ne suis pas favorable à une hausse importante du dividende, et je préférais que la société privilégie le réinvestissement de son résultat.
C. Et maintenant ?
Vous l’aurez compris, j’ai un biais de confirmation envers Viel. Néanmoins, les risques existent, comme toujours.
Le principal risque selon moi est la pérennité du modèle d’affaires. Les courtiers interbancaires interviennent aux confins des marchés financiers, là où d’autres ne peuvent pas aller (un peu comme les Daubasses à la réflexion). Je ne suis pas certain à 100% que dans dix ou vingt ans les activités réalisées par les courtiers interbancaires n’auront pas été standardisées et automatisées.
Les courtiers interbancaires ont plusieurs fois été donnés pour morts par le marché, et ont beaucoup souffert lors de la crise financière de 2008 et des années qui ont suivi. Viel a touché son point bas en 2013, lorsqu’elle a réalisé 5,9 millions d’euros de résultat PDG, pour une rentabilité des capitaux propres de 2%. Du chemin a été parcouru depuis, et les courtiers interbancaires ont réduit leurs coûts et diversifié leurs revenus, notamment grâce à la commercialisation de leurs données (je n’en parle pas dans cette publication, car sinon je ne publierai jamais ce message).
Au cours actuel, M. Marché pense que Viel n’aura plus aucune valeur dans 7 ou 8 ans, et je pense que le pari est plutôt en notre faveur. Toutefois, peut-être que Viel s’avèrera être une value trap, qui s’effondrera lors du prochain retournement de l’économie, et qu’elle sa marge de sécurité et son activité anticyclique se révèleront être des vues de l’esprit. En bourse les certitudes se payent cher, et personnellement je trouve qu’avec Viel j’en ai pour mon argent.
- Clementoni
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- Inscription : 19/09/2020
Bonjour,
Merci pour cette présentation ! Tres sympathique a lire.
Viel doit représenter 5/6% de mon portif.
J'ai par contre une question très basique (et pas propre a Viel) : quel est l'interet d'un dividende en action ? Et pourquoi y etes vous favorable ?
J'investis depuis plus de 10 ans et je n'ai jamais trouvé un quelconque interet a cette operation purement comptable, qui n'enrichit personne ni a court terme ni à long terme.
Merci pour cette présentation ! Tres sympathique a lire.
Viel doit représenter 5/6% de mon portif.
J'ai par contre une question très basique (et pas propre a Viel) : quel est l'interet d'un dividende en action ? Et pourquoi y etes vous favorable ?
J'investis depuis plus de 10 ans et je n'ai jamais trouvé un quelconque interet a cette operation purement comptable, qui n'enrichit personne ni a court terme ni à long terme.
Le postulat de départ ici c'est qu'on est sur une action qui est décotée par rapport à sa valeur réelle.
Option 1 : La société a racheté des actions et les attribue à des actionnaires.
Il est probable qu'elle les a achetés moins cher que la valeur à laquelle elle va les distribuer.
Ainsi un actif acquis pour 5 va potentiellement être distribué pour 10 ce qui est évidemment très intéressant.
Si ces actions étaient annulées, tout le monde en bénéficierait. Ici ceux qui sont payés en actions se reluent et tant pis pour les autres.
Le cash économisé peut alors être utilisé ailleurs.
Option 2 : On émet des nouvelles actions (la plus souvent utilisée).
L'émission de nouvelles actions ne coûte rien, on économise donc du cash.
Ici il faut nécessairement opter pour le paiement par action non pas pour se reluer mais pour ne pas être dilué.
L'émission de nouvelles actions peut en outrevêtre faite avec une décote de 10% sur le cours des 20 derniers jours de bourse ce qui permet d'offrir un premium pour ceux qui optent pour cette option.
La dilution peut être annulée par l'annulation des actions précédemment rachetées qui sont détenues par la société.
Option 1 : La société a racheté des actions et les attribue à des actionnaires.
Il est probable qu'elle les a achetés moins cher que la valeur à laquelle elle va les distribuer.
Ainsi un actif acquis pour 5 va potentiellement être distribué pour 10 ce qui est évidemment très intéressant.
Si ces actions étaient annulées, tout le monde en bénéficierait. Ici ceux qui sont payés en actions se reluent et tant pis pour les autres.
Le cash économisé peut alors être utilisé ailleurs.
Option 2 : On émet des nouvelles actions (la plus souvent utilisée).
L'émission de nouvelles actions ne coûte rien, on économise donc du cash.
Ici il faut nécessairement opter pour le paiement par action non pas pour se reluer mais pour ne pas être dilué.
L'émission de nouvelles actions peut en outrevêtre faite avec une décote de 10% sur le cours des 20 derniers jours de bourse ce qui permet d'offrir un premium pour ceux qui optent pour cette option.
La dilution peut être annulée par l'annulation des actions précédemment rachetées qui sont détenues par la société.
Comment l'interpréter ?les daubasses a écrit : ↑12 août 2025, 08:43Cours : 16,20 EUR
Cette publication est aussi l’occasion de noter un renforcement marginal de Viel & Cie au capital de Bourse Direct, via l’acquisition de deux blocs représentant 0,07 % du capital :
- 20.06 : 30 000 titres à 4,15 EUR
- 01.08 : 10 000 titres à 4,25 EUR
Ce mouvement reste mineur, Viel & Cie détenant déjà 80,99 % de Bourse Direct à fin décembre.
A ces deux dates, il était possible d'acheter du Viel. Est ce que cela signifie pour Monsieur Combes que la décote sur la valeur réelle est plus importante chez Bourse Direct?
Est ce une façon de mettre en avant à l'égard du marché une éventuelle mauvaise valorisation de Bourse Direct ?
Avec un plus bas de 52 semaines, il semble à première vue avoir degainé au bon moment.
Cependant la baisse de Bourse Direct s'explique par des produits d'intérêts plus faibles et il peut être anticipé que cette baisse continue et que la valorisation de bourse direct en soit directement impacté.
A première vue, j'aurai préféré des rachats de Viel.
-
- 66
- Messages : 6
- Inscription : 14/03/2020
Cours: 16,15 EUR
Bonjour Dagano,
Je suis d'accord avec vous sur le fait qu'il est financièrement plus intéressant pour Viel de racheter ses propres actions, plutôt que d'acheter des actions de Bourse Direct. La décote sur Viel est importante, et les rachats permettent aux actionnaires de Viel d'augmenter simultanément et indirectement leur exposition à Compagnie Financière Tradition, Bourse Direct, et SwissLife Banque Privée.
Néanmoins, je pense que l'achat des deux blocs d'actions de Bourse Direct ne répond pas à une logique uniquement financière. A mon avis, un fonds a souhaité réduire sa participation dans Bourse Direct, et en raison de la faible liquidité du titre, celui-ci a contacté Viel, qui a joué un rôle d'acquéreur en dernier ressort. Offrir une telle porte de sortie à des actionnaires importants permet d'éviter que ceux-ci ne vendent leurs actions sur le marché, et que cette pression vendeuse entraîne une forte chute du cours. Je pense par ailleurs que certains fonds actionnaires de Bourse Direct sont également présents au capital de Viel depuis très longtemps, et que l'équipe dirigeante de Viel souhaite maintenir de bonnes relations avec ceux-ci. L'acquisition s'est faite à un bon prix, même si ce n'est effectivement pas la meilleure utilisation de l'argent de Viel.
Deux éléments de plus là-dessus:
- L'acquisition de ces actions de Bourse Direct est à comparer selon moi à l'augmentation de la participation de Viel and Easdaq. Une opportunité intéressante se présente, et Viel la saisit.
- On peut également se demander pourquoi ce rachat n'a pas été effectué par Bourse Direct dans le cadre de son programme de rachat d'actions, qui est inactif depuis un certain temps. Lors de la présentation des résultats 2024, l'équipe dirigeante de Bourse Direct a rappelé que, comme pour une banque, les rachats d'actions de Bourse Direct doivent être approuvés par l'AMF, ce qui ne pose généralement pas de problème car Bourse Direct dispose de capitaux propres très largement suffisants. Il était donc peut-être plus simple de passer par Viel plutôt que par Bourse Direct. C'est une hypothèse.
Bonjour Dagano,
Je suis d'accord avec vous sur le fait qu'il est financièrement plus intéressant pour Viel de racheter ses propres actions, plutôt que d'acheter des actions de Bourse Direct. La décote sur Viel est importante, et les rachats permettent aux actionnaires de Viel d'augmenter simultanément et indirectement leur exposition à Compagnie Financière Tradition, Bourse Direct, et SwissLife Banque Privée.
Néanmoins, je pense que l'achat des deux blocs d'actions de Bourse Direct ne répond pas à une logique uniquement financière. A mon avis, un fonds a souhaité réduire sa participation dans Bourse Direct, et en raison de la faible liquidité du titre, celui-ci a contacté Viel, qui a joué un rôle d'acquéreur en dernier ressort. Offrir une telle porte de sortie à des actionnaires importants permet d'éviter que ceux-ci ne vendent leurs actions sur le marché, et que cette pression vendeuse entraîne une forte chute du cours. Je pense par ailleurs que certains fonds actionnaires de Bourse Direct sont également présents au capital de Viel depuis très longtemps, et que l'équipe dirigeante de Viel souhaite maintenir de bonnes relations avec ceux-ci. L'acquisition s'est faite à un bon prix, même si ce n'est effectivement pas la meilleure utilisation de l'argent de Viel.
Deux éléments de plus là-dessus:
- L'acquisition de ces actions de Bourse Direct est à comparer selon moi à l'augmentation de la participation de Viel and Easdaq. Une opportunité intéressante se présente, et Viel la saisit.
- On peut également se demander pourquoi ce rachat n'a pas été effectué par Bourse Direct dans le cadre de son programme de rachat d'actions, qui est inactif depuis un certain temps. Lors de la présentation des résultats 2024, l'équipe dirigeante de Bourse Direct a rappelé que, comme pour une banque, les rachats d'actions de Bourse Direct doivent être approuvés par l'AMF, ce qui ne pose généralement pas de problème car Bourse Direct dispose de capitaux propres très largement suffisants. Il était donc peut-être plus simple de passer par Viel plutôt que par Bourse Direct. C'est une hypothèse.
- les daubasses
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Cours : 16,90 EUR
Malgré un retard de publication, pas de trêve estivale pour les rachats d'actions propres chez Viel & Cie :
- semaine 30 : 7 782 titres
- semaine 31 : 13 064 titres
- semaine 32 : 14 912 titres
- semaine 33 : 17 055 titres
- semaine 34 (18.08 - 22.08) : 19 392 titres
Depuis le début de l'année, la société a racheté à ce jour 344 626 titres, soit 0,51% du capital. D'après nos calculs l'auto contrôle se monte à 6,93%.
Malgré un retard de publication, pas de trêve estivale pour les rachats d'actions propres chez Viel & Cie :
- semaine 30 : 7 782 titres
- semaine 31 : 13 064 titres
- semaine 32 : 14 912 titres
- semaine 33 : 17 055 titres
- semaine 34 (18.08 - 22.08) : 19 392 titres
Depuis le début de l'année, la société a racheté à ce jour 344 626 titres, soit 0,51% du capital. D'après nos calculs l'auto contrôle se monte à 6,93%.
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